Ce blog est pour le lecteur qui apprécie l'ironie, l'humour, qui est à l'affût de pensées faciles, d'idées saugrenues, d'inventions bidon, de conseils bizarres et qui n'est pas horrifié par le sarcasme, l'irrespect. Il est à éviter pour les conformistes, les dominants, les dominés.


lundi 4 mai 2015

ADDITIFS AU DESSERT DE GALA

-    Pour ceux qui n'aimeraient pas la meringue aux œufs de fourmis, ils peuvent en neutraliser la délicate acidité par une cuillerée de bicarbonate de soude.

-   Si mon potage pétainiste et mon ragondin à la broche ont été plébiscités par les connaisseurs, le Succès m'a valu quelques remontrances, certains l'ont accusé de les avoir obligés à passer en urgence au vomitorium dès la dernière bouchée. Je suis coupable de n'avoir pas averti les dyspeptiques que le Gervita est parfois mal supporté. Pour me faire pardonner, je leur donne la recette d'une glace à la framboise dont ils me diront des nouvelles.

-    Vous mélangez, pour deux personnes, 2 grandes cuillères à soupe de gel de polysilane avec deux yaourts faits maison avec le lait fermier de la fermière la plus proche, vous fouettez vigoureusement pendant un quart d'heure, il ne faut pas que cela tourne en beurre, 2 heures au congélateur et vous dégusterez une délicieuse glace parfumée à la framboise qui vous assurera une digestion parfaite. Vous l'accompagnez de gavottes un peu rassises.
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2 commentaires:

  1. J’ai été à la pêche. Faute d’étang, je me suis rabattu sur un lac. Et j’ai croisé, muni d’un panier d’herbes, Marc Veyrat. Je lui ai demandé ce qu’il pensait du ragondin. Il me fit une réponse mi-figue, mi-raisin comme quoi il préférait le lièvre. Question de morphologie. Le lièvre est fait pour la course de fond alors que le ragondin, hors de l’eau, serait, au plus, un sprinteur. Et alors ? Eh bien, pour lui, la chair d’un animal capable de pousser de longs galops est plus fine que celle d’un empâté qui ne s’adonne à la course que contraint et forcé.
    Le laissant à sa cueillette, j’ai continuai, ma détermination à trouver la bête confortée par ses arguments fallacieux.
    Au bord du lac quelques pêcheurs s’affairaient autour d’une multitude de lignes. Aucun n’avait pêché de ragondin. Et pour cause. Ça ne se pêche pas, ça se chasse… Bien embarrassé celui qui trouverait un ragondin au bout de sa ligne. Bref, sans carabine ni même épuisette, il me fallait improviser pour ne pas rentrer bredouille. Mais il y avait du choix leur nasses : de l’omble chevalier au brochet en passant par la tanche car à Annecy il y a de tout. Trop raffiné, trop délicat me suis-je dit, il faut rester près du ragondin. J’ai opté pour une carpe en lui trouvant un air proche de celui du rongeur et l’ai préparée, en adaptant sans trahir, la recette du repas de gala. Pour la farce, je ne pouvais pas ne pas tenir compte des conseils de Veyrat, expert en subliminal. Peu disert, il ne dispense pas moins des conseils à qui sait le lire. Son attitude m’avait suggéré la farce idéale du gibier d’eau : moitié figues, moitié raisins autour d’un caviar de grenouille (pas autre chose qu’une boutargue faite avec des œufs de grenouille que l’on sale et l’on presse). J’ai fait mariner la carpe dans le vin qui allait l’accompagner (un Apremont pas mauvais du tout) et, juste avant de passer à table je l’ai farcie avec mon caviar de grenouille et le mélange figue/raisin. 15’ au four puis retournée et 10 minutes de plus.
    Pas de doute, pour un repas de gala, c’en était bien un. Je ne sais pas trop comment l’appeler. C’est pas du ragondin mais on peut dire que c’était un « ragoût mondain » Bravo l’ami et merci de nous avoir donné envie de faire ta recette!
    P.S. J’essaierai une autre fois ton succès en l’additionnant de bicarbonate.

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  2. Excuse-moi, je découvre seulement aujourd’hui, avec 13 jours de retard, ton commentaire du 10. Quel commentaire, un régal :une rencontre avec un illustre toqué, une promenade lacustre et, au final, une recette digne du Bocuse d’or. Pour te remercier , je t’invite chez mon traiteur-breton préféré, au large de l’île de Sein puisque tu n’aimes que le poisson, une tablée de 6 t’est réservée, le bateau des sauveteurs bretons sera à votre disposition. Pour te mettre en appétit, je coupe-colle une rubrique de 2014 que je lui avais consacré et qui a beaucoup déplu aux végétaliens.
    PS le ragondin accepte seulement de se laisser piéger , attiré par une pomme, c’est son seul point commun avec ÈVE .
    CHRONIQUE GASTRONOMIQUE
    Si vous aimez le monde de la mer, je peux vous donner l’adresse d’un poissonnier-traiteur qui vaut la traversée. Je vous recommande en particulier ses tripes de marsouin à la mode de Fécamp et son pâté breton à base d’huîtres sauvages, de palourdes farcies et de chair de tourteau. Il faut goûter aussi à sa compotée de soles meunières marinées dans un coulis d’œufs de flétan et de crevettes grillées. Si vous pouvez vous le payer, essayez son loup de mer à l’arête, fourrée de lieu commun sur un lit de varech (bio). Puriste, il cuisine à l’huile de foie de morue de première pression.
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