Quand les éléphants se comptaient par millions dans les savanes africaines, on parlait de leurs cimetières comme d'un lieu mystérieux, caché, inconnu où ils allaient mourir, sentant leur fin prochaine, dans la solitude et la dignité. Cet endroit mais probablement pas la démarche appartient à la légende et ne nourrit plus les rêves des chasseurs d'éléphants.
La capacité de digestion de la nature suffit à les faire disparaître et leur grand corps mort ne laisse pas de souvenir.
L'Afrique n'a pas cet apanage et la terre, chez nous, a le même pouvoir. À la campagne, je ne vois jamais de cadavres de sangliers, de chevreuils, de cerfs, de lièvres, d'oiseaux. Ils meurent pourtant et beaucoup, souvent, pas seulement tués par les tueurs en bagnole, à fusil, mais d'accidents, de maladies, de vieillesse. Les habitants des champs, des bois, de l'air se terrent pour mourir.
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