«Qu’avons-nous oublié ? Qu’avons-nous oublié ? Nous avons oublié Dieu ! Vous ! Vous avez oublié Dieu. Je veux être très clair avec vous. Soyez plus proches de Dieu que de votre prochain. (you have to be closer to God than to each other). Je suis plus proche de Dieu que je ne le suis de vous. Sachez que je ne serai jamais proche de vous. Car nous sommes tous seuls devant Dieu.
Dans le deuxième, il secoue les cardinaux ;
"Nous sommes absents.
Mes frères cardinaux, dorénavant nous sommes absents, peu importe qui toque à notre porte. Nous sommes là uniquement pour Dieu.
Dorénavant, tout ce qui était grand ouvert sera fermé.
L’évangélisation ? Déjà fait.
L’œcuménisme ? On a déjà donné.
La tolérance ? Elle ne vit plus ici. Elle a été expulsée. Elle a libéré les lieux pour le nouveau locataire qui a des goûts diamétralement opposés en matière de décoration. Nous tendons la main aux autres depuis des années. Il est temps d’arrêter. Nous ne bougeons pas d’ici. Nous sommes là. Car, que sommes-nous ? Nous sommes du ciment. Le ciment ne bouge pas. Nous sommes du ciment sans fenêtres. Nous ne regardons pas le monde extérieur. « Seule l’église possède le charisme de la vérité », disait saint Ignace d’Antioche. Il avait raison. Nous n’avons aucune raison de regarder au-dehors. Au lieu de cela, regardez là-bas. Que voyez-vous ? C’est la porte. La seule entrée. Petite et extrêmement inconfortable. Quiconque veut nous connaître doit trouver comment passer cette porte.
Mes frères cardinaux, il nous faut redevenir interdits. Inaccessibles. Mystérieux. C’est la seule façon d’être à nouveau désirables. C’est comme ça que naissent les grandes histoires d’amour. Je ne veux plus de croyants à temps partiel. Je veux de grandes histoires d’amour ! Je veux des fanatiques de Dieu ! Car le fanatisme, c’est l’amour. Le reste c’est un ersatz et doit rester en dehors de l’Église. Grâce à l’attitude du pape précédent, l’Église a reçu de formidables marques d’affection de la part des masses. Elle est devenue populaire. « N’est-ce pas merveilleux » ? Pouvez-vous penser. Nous avons reçu des témoignages d’estime, des manifestations d’amitié. Je ne sais que faire d’une amitié provenant du monde entier. Je veux l’amour absolu et une dévotion totale à Dieu. Une Église réservée à quelques fidèles ? C’est une hypothèse. Et une hypothèse n’est en rien la réalité. Et même si cette hypothèse n’est pas scandaleuse, mieux avoir quelques fidèles fiables qu’un grand nombre pouvant être distraits et indifférents. Les places publiques ont beau être bondées, les cœurs se sont vidés de Dieu. L’amour ne se mesure pas au nombre mais en termes d’intensité, de loyauté aveugle devant l’impératif.
Ancrez bien ce mot au fond de vos âmes : l’impératif. Désormais c’est ce que veut le pape. C’est ce que veut l’Église. C’est ce que Dieu veut. La liturgie ne sera plus une obligation sociale mais deviendra un travail acharné. Et le péché ne sera plus pardonné sur demande. Je n’attends pas que vous m’applaudissiez. Il n’y aura aucun remerciement dans cette chapelle. Ni de ma part ni de la vôtre. La politesse et les bonnes manières ne concernent pas les hommes de Dieu. Ce que j’attends, c’est que vous agissiez selon mes exigences. Rien n’existe en dehors de votre allégeance à Pie XIII. Rien à part l’enfer. Un enfer dont vous ne savez rien, contrairement à moi. Car je l’ai bâti, derrière cette porte. L’enfer. Au cours de ces derniers jours, j’ai dû vous le bâtir, c’est pourquoi j’ai tardé à m’adresser à vous. Je sais que vous m’obéirez car vous avez déjà compris que ce pape ne craint pas de perdre des fidèles qui auraient été ne serait-ce qu’un peu infidèles et cela signifie que le pape ne négociera pas. Sur aucun sujet et avec personne. Et ce pape ne cède pas au chantage. Désormais le mot « compromis » est banni du vocabulaire. Je l’ai tout bonnement effacé. Quand Jésus est volontairement monté sur la croix il n’a pas fait de compromis. Et moi non plus. Amen. "
Dans le troisième, il est dans un État africain soumis à une dictature . Il refuse de s'assoir à côté du tyran et il délivre ce message:
"C’est le vicaire du Christ, le Pape Pie XIII qui s’adresse à vous.
Mes frères et mes sœurs, je veux que les choses soient claires.
J’ai visité votre pays et j’ai vu des cadavres au sol, la faim, le sang, la soif et la pauvreté.
Toutes ces choses sont le résultat de la guerre et de la violence qui sévissent sur votre terre depuis 12 ans.
Je ne donnerai pas le nom des coupables. Ils sont trop nombreux. Nous sommes tous coupables. Nous avons tous notre responsabilité dans la guerre et la mort. Toujours. De la même façon, nous pouvons être responsables de la paix. Toujours. Je vous implore à genoux. Je suis prêt à mourir pour vous si seulement vous devenez responsables de la paix. Je dis toujours aux enfants qui m’écrivent du monde entier : « Pensez à tout ce que vous aimez, Dieu, c’est ça.». Les enfants aiment toutes sortes de choses mais aucun d’eux n’a jamais écrit qu’il aimait la guerre. Regardez votre voisin. Regardez-le les yeux pleins de joie. Et rappelez-vous les paroles de saint Augustin. « Si vous voulez voir Dieu, vous en avez la possibilité. Dieu est amour ». Moi, en revanche, je ne vous parlerai de Dieu qu’en temps de paix. Car Dieu est paix. Et la paix est Dieu. Donnez-moi la paix et je vous donnerai Dieu. Vous ne savez pas à quel point la paix est merveilleuse. Vous n’avez pas idée à quel point la paix peut être déconcertante. Mais moi, je le sais. Parce que je l’ai vue à 8 ans, sur les rives d’un fleuve du Colorado. Paix."
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Ce jeune pape est décoiffant. Il n'est pas comme ces vieux papes qui singent les popstars et l'on comprend le silence de l'église du Vatican que Sorrentino aurait voulu sortir de son coma.
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