Le 16 octobre dernier, le MONDE dénonçait, sous la plume de Frank Johannes le scandale de la
prison inhumaine de Ducos, en MARTINIQUE ; le journaliste décrivait l’état
de délabrement du lieu et la vie effroyable à laquelle sont, en plus de l’enfermement,
condamnés les détenus. Cet article doit
être lu. C’est un voyage au bout de l’enfer.
(http://www.lemonde.fr/societe/article/2014/10/15/la-prison-inhumaine-de-ducos-en-martinique_4506641_3224.html)
(http://www.lemonde.fr/societe/article/2014/10/15/la-prison-inhumaine-de-ducos-en-martinique_4506641_3224.html)
L’abandon dont bénéficie cette prison juge un État et ses
responsables, c'est-à-dire le ministre de la Justice et la Haute administration
pénitentiaire. Impuissants, incapables, indifférents, inhumains ils peuvent endosser tous ces qualificatifs infamants.
Mais il juge aussi un pays, une société. Là-bas comme
ici, aucun défilé de protestation n’est venu relayer la dénonciation du MONDE. Je n’ai entendu aucune
homélie d’évêques confits de compassion et de charité chrétienne. Les
pétitionnaires habituels se taisent. Le pape ne s’ingère pas et le président de
la République ne décrète pas l’état d’urgence à Ducos, Martinique.
Ainsi la France, un pays qui se dit civilisé, donneur de
leçons universelles, soumet des hommes à un régime qui ressemble à celui que vivaient
les galériens, les forçats, les bagnards sous l'ancien régime et accepte qu’une
de ses prisons ressemble à un cul-de-basse-fosse. Le constat est terrible,
consternant. Il montre, une nouvelle fois, que ceux qui gouvernent sont
inaptes à apporter une solution à une situation insupportable, de passer des
paroles aux actes et les français incapables de se révolter pour autre chose
que la défense de leurs petits avantages acquis. Misère, tristesse, colère,
honte et dégoût.
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