Ce blog est pour le lecteur qui apprécie l'ironie, l'humour, qui est à l'affût de pensées faciles, d'idées saugrenues, d'inventions bidon, de conseils bizarres et qui n'est pas horrifié par le sarcasme, l'irrespect. Il est à éviter pour les conformistes, les dominants, les dominés.


vendredi 28 septembre 2018

LA COULE DOUCE DU RETRAITÉ

Hier, comme tout bon OS de chez Renault, je faisais les 3 huits. De 8 à 16 , je parlais, je marchais, me levais, m'asseyais, discutais, écoutais, interrogeais, palpais, auscultais, réfléchissais, bref je passais le temps. De 16  à 24, temps libre: je déambulais, parlais, écoutais, lisais, écrivais, méditais, regardais, assis, debout, mangeais, m'ennuyais. De 24 à 8 heures, je dormais pour me reposer et me tenir prêt à reprendre mon tablier blanc.
Aujourd'hui, je suis un retraité et peux me consacrer à plein temps  à profiter de la vie sans me plaindre de trop travailler. Je peux faire n'importe quoi du soir au matin et du matin au soir sans être pressé, bousculé,. Je ne m'en prive pas . Mon programme ne répond à aucun emploi du temps  et je n'ai pas une secrétaire pour me rappeler ce que je dois faire. C'est ainsi que j'alterne les occupations inutiles qui ne me rapportent rien et me coûtent beaucoup. Je commence  par me réveiller au chant du coq qui m'avertit que ses poules ne craignent plus le renard et qu'elles voudraient bien sortit du poulailler. J'obtempère et en profite pour faire la première promenade des chiens qui ont quelques besoins à satisfaire. Sitôt le petit déjeuner expédié: pain de campagne, rillettes de tours, café noir  au chocolat blanc( une exclusivité maison), j'attaque le potager. Je bine, je sarcle, je butte, j'arrose, je plante, je sème, je cueille, j'arrache, j'enfouis, ça dépens de la saison et de l'état des lieux. J 'alterne avec le verger où il faut sulfater, blanchir les troncs, cueillir les fruits, greffer, éclaircir, tailler, ça dépend de la saison et de l'état des lieux . Quand j'en ai fini avec le potager et le verger , je passe la tondeuse sur  les pelouses, le gyrobroyeur derrière le tracteur dans les mauvaises herbes du bord des chemins et des allées.  Sitôt fini, je n'ai plus qu'à aller dans la forêt pour tronçonner quelques chênes qu'il faudra débiter en bûches pour se chauffer quand la bise viendra, après l'avoir laissé sécher au moins deux ans dans un endroit venteux mais abrité de la pluie. Â l'automne; je profite d'un break pour curer les fossés  et réparer les clôtures , couper les peupliers qui ne pensent qu'à grandir autant que les mauvaises herbes à pousser. 
Une fois les travaux champêtres terminés, s'il me reste du temps et des forces, j'aime bien faire un peu de gymnastique suédoise pour soigner mes courbatures qui ont le soir, je l'avoue, tendance à exagérer. Puis je lis, vois un film, écris quelques posts pour obliger le cerveau à ne pas s'enkyster dans l'immobilisation et la paresse. Dans l'intervalle, j'ai consacré, bien sûr deux ou trois heures à distraire les chiens, à caresser les chats, à éplucher les légumes, faire la vaisselle, quelques réparations sur les toitures, ranger le grenier, fait une ballade en vélo, aller chercher le pain , l'eau minérale, poster le courrier  et tenu la main de madame pour pas qu'elle s'ennuie à la campagne.
Voila comment on occupe sa retraite à ne rien faire et  profiter d'un temps enfin libre pour se changer d'une vie de labeur reposant.

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