Si, malgré mes conseils éclairés et désintéressés, vous avez décidé de partir en congés payés fin septembre, début octobre pour profiter du tarif basse saison, je dois ajouter un argument que j'espérais ne pas avoir à employer pour ne pas en parler.
En passant trois ou quatre semaines à ne rien faire, vous allez en prendre l'habitude et, au retour, vous révéler incapable de reprendre le collier tant la routine du farniente, de la sieste, de l'apéro, de l'ennui se sera installé et ne voudra pas s'en aller. Vous allez devoir dire adieu au bonheur que vous éprouviez en août à travailler à l'atelier, au bureau, au volant du camion, à plaisanter avec vos joyeux compagnons de la chaîne, à participer à la création de richesses et à l'augmentation du PIB national et à la prospérité internationale. Surtout, hélas, en étant inscrit à l'ANPE et au chômage de longue durée, vous ne participerez pas , par votre cotisation, au paiement de la retraite dorée de votre patron bien-aimé qui part le premier octobre vivre ses dernières 40 années à Miami, Floride.
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