Ce blog est pour le lecteur qui apprécie l'ironie, l'humour, qui est à l'affût de pensées faciles, d'idées saugrenues, d'inventions bidon, de conseils bizarres et qui n'est pas horrifié par le sarcasme, l'irrespect. Il est à éviter pour les conformistes, les dominants, les dominés.


dimanche 30 septembre 2018

LA NOUVELLE DÉCOUVERTE DU SIÈCLE

Le rédacteur en chef de la revue L'avenir du futur rend une nouvelle fois visite au savant le plus illustre du monde.
"Vous ne chômez pas, après la pesanteur, les ordures ménagères, vous éradiquez maintenant les microbes."
" Oui, , je n'avais pas le choix. Novartis  m'a forcé la main en se dégageant des antibiotiques, on ne gagne pas assez et la recherche coûte trop cher d'autant qu'elle  ne trouve rien. Tous les champignons et les moisissures ont été étudiés. L'avenir s'annonçait floride pour les infections. Entre deux réflexions sur l'infini et l'éternité, j'ai voulu en finir avec les microbes qui nous pourrissent la vie et polluent mêmes les hôpitaux."  
" Quel a été votre votre point de départ."
" Simple, comme d'habitude. J'ai  repris un principe vieux comme Mathusalem:"on n'est jamais mieux trahi que par les siens". C'était vrai pour Judas, c'est vrai pour les bacilles, bactéries et autres bestioles.
Je l'ai vite constaté et d'une façon simple. Dans une boite de Pétri qu'un ami potard m'avait donné, j'ai mis d'un coté des staphylocoque dorés qu'on trouve sur le premier furoncle venu et de l'autre côté, séparés par uns petite planchette, des streptocoques hémolytiques  que j'ai prélevés sur la belle angine  rouge que le fils de mon factotum avait depuis deux jours et qui ne voulait pas céder à la péni, le traitement habituel. Une fois les colonies bien développés après une culture de 48 heures à 37°, j'ai enlevé la séparation, les staphylos se sont rués sur les streptos et n'en ont fait qu'une bouchée. J'ai refais l'expérience sur une plus grande échelle, ça marchait toujours. J'ai isolé la fraction responsable de la digestion, je l'ai purifiée et injectée au fiston. Son angine a guéri en 2 heures chrono.
Même principe, même combat, même succès avec le colibacille. Quand il devient virulent, il empoisonne la vie des dames par des cystites et celle des messieurs par des prostatites.
. Il me fallait un loustic qui prolifère dans l'intestin, l'endroit préféré du coli. Après des tâtonnements, des échecs, j'ai eu le jack-pot avec le vibrion cholérique. Un méchant encore très actif dans les eaux troubles des cloaques des bidons-villes du tiers-monde. Un  ami d'une ONG m'en a rapporté une éprouvette; là encore banco, le coli a été digéré en quelques minutes.
 J'ai appliqué la même méthode aux principaux microbes qui occupent les lits d'un service de maladies infectieuses d'un CHU. Je n'ai pas eu de mal à les en faire sortir."
" Où en êtes-vous avec les virus?"
"Je m'y suis attaqué car là, tout est à faire. RIEN NE MARCHE.  Là aussi, je crois que le virus sera vaincu par le virus. Je suis optimiste car mon premier essai est un triomphe. J'ai commencé par le plus difficile : le rhume de cerveau. Cette maladie virale endémique est bénigne mais empoissonne la vie de millions et contre laquelle aucun traitement n'agit. Seule la prévention est efficace avec un masque, mais ça marche qu'au Japon, ils sont les seuls à le porter . Ils évitent ainsi la transmission du virus. Comme contre-poison, j'ai retenue le principal virus de la grippe. On le trouve partout où l'on fabrique du vaccin anti-grippal. Je mélange le virus le plus courant du rhume au virus le plus commun de la grippe, je secoue, je laisse décanter,  reposer pendant 48 heures. Le lysat est recueilli, filtré. J'en extrais les composants, conserve celui responsable du massacre de celui du rhume. Le reste est classique. Je pulvérise les narines, leurs muqueuses, les sinus, la gorge avec mon produit et le rhume disparaît instantanément."
"Vous allez continuer avec les autres virus? "
" Non, j'arrête, le concept marche. Le procédé est sûr, le résultat  certain.
 J'offre cette modeste découverte à ceux qui en ont besoin. Moi, je retourne à mes affaires".
" S'il vous plaît, je me sens subitement  fiévreux, vous n'auriez pas un petit verre de rhum."

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