La prière ne grandit pas. Elle révèle. Elle met dans la lumière la position du prieur: à genoux, couché, courbé, celle du courtisan, du quémandeur, du mendiant. On prie les riches, les puissants, les supérieurs. Les contraires de celui qui s'incline pour solliciter leur charité et qui proclame sans honte qu'il est un incapable, un paresseux, sans force, courage, ni volonté.
Il espère ainsi ce que ses mérites n'ont pas obtenus faute d'en avoir et il satisfait ses ambitions de monter au ciel, dans la hiérarchie, de manger par l'intercession d'un tiers en le flattant, en l'adorant, en l'encensant, en s'écrasant.
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