Jusqu'à l'apparition - tardive - de l'homo sapiens vers l'an -200 000, la nature faisait bien les choses et la terre n'était secouée que de tremblements, ne souffrait que de tempêtes tropicales ou de blizzard, de fièvre ou d'hypothermie. Son irruption dans la chaîne alimentaire fut le début de la fin de cette harmonie qui en faisait une rivale du paradis. Avec son appétit insatiable, une frénésie copulatoire invraisemblable, l'homme ne cessa depuis de faire des bêtises, d'accumuler les erreurs et de multiplier les horreurs. Il inventa la poudre, les boulets, les balles, les bombes, fit la guerre, partit en croisades, évangélisa à la force de la pointe des épées, passa son temps à construire et à détruire. Aujourd'hui, il se croit la seule espèce digne de survivre à la disparition des autres, tâche à laquelle il consacre tous ses efforts.
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