Sur les corps, la politique est la voie royale. Sous le prétexte de faire le bonheur sur terre d'autres eux-mêmes qui n'ont pas la chance de penser et de se diriger seuls, devenez sénateur, député, ministre, président. Ils décident de ce qu'il faut faire. En récompense de ce don fait à ceux auxquels sa vie est consacrée, on reçoit le droit de grâce, d'obéir à son bon plaisir, d'en faire à sa guise, de profiter des ors et des fastes de la République et de se prendre pour ce que l'on n'est pas.
Sur les âmes, la religion est la voie ecclésiale. Sous le prétexte de faire le bonheur au ciel de son prochain, on prend son espérance de remplacer sa chienne de vie de douleurs et de larmes par une survie de bonheur infini dans un paradis digne de l'éden. Avec un produit d'appel aussi irrésistible, on acquiert un pouvoir temporel et une puissance spirituelle qui permettent de parler ex-cathedra et d'habiter des palais épiscopaux, de construire des basiliques et d'imposer sa foi et sa loi à ceux qui y croient, l'homme vivant d'espoir.
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