LES DEUX MOITIÉS DE L'ÊTRE HUMAIN

On peut juger l'être humain sévèrement  et il y en a qui se s'en privent pas. On peut aussi le faire d'une façon neutre et l'examiner comme un sujet de laboratoire, voir en lui un producteur polyvalent assez remarquable avec une originalité qui le distingue des autres espèces animales.

La première unité de production est dans la tête où se loge l'esprit, une espèce d'ordinateur. Sa particularité est d'être consciente d'elle et de pouvoir porter un jugement sur ses émissions d'idées, de pensées, de réflexions. Elles se nourrit à des sources extérieures mais est capable, à des degrés divers, de les créer ex-nihilo. Cet organe travaille en silence mais sa production s'entend, sans résonance dans la boite crânienne, sans que l'on puisse distinguer où se situe l'émetteur qui nous parle dans une langue qui nous est familière depuis qu'elle fut apprise, par imitation de l'entourage qui la connaissait. Les mots viennent facilement à l'esprit car ils représentent exactement les choses qu'ils veulent dire.

Un appareillage performant  et complexe  lui permet de communiquer ses impressions, ses sentiments. Leur qualité et leur quantité dépendent de la personnalité.

La deuxième unité se situe dans le pôle inférieur. Bien que douée d'une grande autonomie, elle est contrôlée par le cerveau qui en régule l'activité. Sa fonction est d'ordre chimique et physique. Elle assure la mobilité par les membres inférieurs et  le maniement qui permet de travailler avec les mains attachées à des membres supérieurs. Ils sont animés par des muscles reliés aux os par des tendons et stimulés par des  nerfs issus de la tête. Le gros de la production  est fait d'hormones, de sucs divers (bile, salive, sueur, chyme) et de déchets. Il y a plein d'organes indépendants mais complémentaires dont vous trouverez la liste dans un livre d'anatomie d'occasion  chez Gibert-Jeune. 

En conclusion (le temps presse, il est l'heure d'aller me coucher), on peut simplifier le problème en disant que le corps humain, même quand il a la beauté de miss Univers, est une usine à gaz plus complexe qu'un EPR, qui marche sur deux pieds, produit  de l'énergie quand il n'est pas paresseux, a des idées quand il n'est pas idiot, marche droit quand il a toute sa tête et de travers quand le corps prend la direction des occupations et n'en fait qu'à son estomac, son foie ou son côlon.