Le bord de mer nous confronte à la réalité invisible d'un monde instable. On n'y voit pas son reflet mais un vide rempli d'un liquide imbuvable que respirent des animaux étranges mobiles dans les trois dimensions comme les oiseaux du ciel. On y est en déséquilibre, comme à la limite d'un précipice où il serait facile de tomber si la terre ferme ne nous retenait pas. Elle fait des vagues dès que le vent souffle pour nous inviter à faire de la voile et rejoindre les noyés qui ont cru pouvoir s'y baigner et les naufragés qui s'agitent avant de sombrer.
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