Le cochon, cet être exquis à déguster, au goût raffiné, amateur de truffes pâtit d'être gros, gras, laid, de renifler en grognant, de se vautrer dans la boue, d'une réputation de mauvais coucheur, de vulgarité et de ne pas cacher un sale caractère.
L'apparence est trompeuse puisqu'elle met au dernier rang de la faune fermière un bon-à-manger les restes, à être confiné dans une bauge et à finir saigné à blanc en boudins alors qu'l lui suffirait de prendre une douche, d'être opéré des sinus, de vivre sur un parquet ciré, de manger dans une assiette creuse une alimentation équilibrée pour trouver une forme élancée de faux-maigre, de sentir bon, d'être propre et poli. Parce qu'il est, biologiquement, spirituellement et physiologiquement avec le chimpanzé, notre cousin germain, il mérite de remonter dans l'échelle de la société et d'être placé au rang qu'il mérite, derrière le fermier et la fermière.
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