Tout le mal que l'on se donne pour faire le bien prouve que le mal peut être bon.
Ce blog est pour le lecteur qui apprécie l'ironie, l'humour, qui est à l'affût de pensées faciles, d'idées saugrenues, d'inventions bidon, de conseils bizarres et qui n'est pas horrifié par le sarcasme, l'irrespect. Il est à éviter pour les conformistes, les dominants, les dominés.
dimanche 31 octobre 2021
DÉCUBITUS VERSUS ORTHOSTATISME
La position adéquate car adaptée à notre anatomie et physiologie est la couchée.
Debout le sang a du mal à arriver au cerveau et à revenir des pieds. Il en résulte une anoxie cérébrale qui explique la médiocrité des discours et des sermons et les varices des membres inférieurs. La colonne vertébrale en souffre aussi: les vertèbres empilées se tassent, écrasent leur disque et font mal leur travail de tuteur. Il n'y a que le tube digestif et le système urinaire qui y trouvent des avantages.
Le décubitus met le corps en apesanteur. Il répartit le poids sur une petite moitié de notre surface et les pieds sont au même niveau que la tête. Le coeur n'a pas à se forcer pour pomper le sang. Se fatigant moins, il durera plus longtemps.
Vous savez ce qui vous reste à faire: investissez dans la literie et les pyjamas.
DEUX SENTENCES DU CYNIQUE
La vie est une maladie que la mort guérit .
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La peur du vide explique la crainte de la mort.
samedi 30 octobre 2021
RÉCHAUFFÉ
UNE GRANDE CAUSE NATIONALE
Je ne m’attendais pas à ce qui allait m’arriver au détour d’une banale phrase du 1er chapitre du roman de LIN Yutang (« Un moment à Pékin » ) que je venais de commencer: « Si Moulane n’était pas montée dans la carriole que traînait la petite mule chétive, les choses se seraient passées autrement durant ce voyage, et tout le cours de la vie de Moulane aurait été changé ».
Déjà entraîné dans l’histoire, je continuai ma lecture, impatient de connaître la suite. La vie de Moulane, l’héroïne du livre, petite fille de 10 ans ne fut pas, dans cette Chine de 1900 en plein chaos, un long fleuve tranquille. Enlevée par des bandits voleurs d’enfants, elle eut souvent l’occasion de pleurer et elle mérita bien le feu d’artifice qui, au final, conclut son beau mariage. Ce ne fut pas sans mal qu’elle en arriva là et LIN Yutang ne lui facilita pas la tâche.
C’est en pensant à ce destin qui faillit être tragique que je refermai le livre. Ce n’était pas Millénium et je n’avais pas hâte de l’oublier. Je m’interrogeais sur la responsabilité de l’auteur et sa façon, très hypocrite à mon avis, qu’il avait eu au premier chapitre, de faire porter la responsabilité du choix qui s’était avéré calamiteux sur un pauvre cocher. Parce qu’il avait quelques plaies à la tête, un autre à la mine plus joviale lui fut préféré. Ainsi l’auteur s’exonéra de tous les malheurs de son héroïne en prétendant que ce n’était pas de sa faute si elle avait choisi la mauvaise voiture.
Le procédé est indigne d’un homme de la qualité philosophique de Monsieur LIN. S’il avait eu un peu d’humanité, l’amour des enfants, du respect pour la sensibilité et l’émotivité de ses lecteurs ne lui aurait-il pas été facile de faire monter Moulane dans une autre carriole, lui évitant ainsi 586 pages où les avanies ne lui furent pas épargnées, elle qui ne méritait que du bonheur ?
J’étais mécontent, je dois l’avouer, d’avoir surpris monsieur LIN Yutang dans ce flagrant délit, moi qui en avais fait mon maître à penser depuis la lecture de « L’importance de vivre ».
Je surmontai un court moment d’accablement profond car une illumination me saisit. « Un moment à Pékin » n’était pas un cas fortuit. J’aurais dû, j’aurais pu m’en apercevoir depuis longtemps. A y bien réfléchir, un lecteur moyen est confronté à ce genre d’épreuve en permanence, si l’on excepte les biographies, les essais, les livres d’histoire, les ouvrages techniques. Les romans, c’est-à-dire l’essentiel des lectures de ceux qui aiment s’évader, rêver, se mettre dans la peau des autres, de ceux qui ne sont pas contents de la vie qu’ils mènent, n’ont pas peur d’aller sous d’autres cieux, dans d’autres époques, qui se sentent à l’aise dans les bas-fonds, les châteaux, le Space-opera, l’héroïc fantasy, sont remplis de personnages infâmes, de situation stressantes et d’horreurs sans nom. Il suffit que l’intrigue soit bien menée, les héros convaincants, la langue bien pendue et le style enlevé pour nous emprisonner dans leurs pages.
Des millions de livres ont répondu depuis Gutenberg à ces critères. Les quelques milliers que j’ai lus n’ont jamais assouvi ma faim d’en savoir un peu plus sur ces mondes et ces vies inconnus. Et, cependant, la sagesse vient de me frapper de cette évidence. Tous ces écrivains que je croyais des bienfaiteurs l’étaient-ils réellement ? S’ils aimaient tellement ceux pour qui ils écrivaient, n’auraient-ils pas eu la mansuétude de mieux les traiter ? Ne leur auraient-ils pas épargné toutes les turpitudes, les assassinats, les tueries, les enlèvements, les désespoirs, les larmes, etc. dont leurs livres sont pleins ? Ils nourrissent leurs héros et héroïnes d’une psychologie dépressive, d’expériences malheureuses, d’une enfance maltraitée, d’amours ratées, de naufrages familiaux ou transatlantiques, de banqueroute, de défaite, d’accidents de la route ou d’avions.
Les âmes sensibles, comme la mienne et certainement la vôtre ne se seraient-elles mieux portées, en seraient-elles là où elles en sont aujourd’hui si, au lieu d’être gavés de luxure, de haine, de massacres, de déchirements familiaux, sociaux ethniques, religieux, on nous avait, dans les livres, apporté un message de paix, de bonheur, de plaisir, d’entraide, de joie partagée, des mères toujours aimantes, des pères toujours présents, des fils jamais ingrats, des filles jamais légères et parfois mères à la fois, des flics jamais ripoux, des femmes jamais fatales, des hommes jamais petits, des soldats toujours vaillants, une nature préservée, de l’eau pure, des américains tranquilles, des sentiers de la gloire interdits aux convois militaires ?
Une grande idée, la vôtre maintenant, venait de jaillir. Elle allait révolutionner le monde littéraire et changer notre façon de lire les choses. De la même façon que nous sommes ce que nous mangeons, notre pensée se nourrit de ce que nous lisons. Nous ne faisons alors que recycler, à notre profit et sans le savoir, ce que nous sommes allés chercher dans les livres. De la même façon que nous jetons la viande avariée, il faut balayer de ces livres les héros négatifs, les intrigues sournoises et maladives et parfois franchement pornographiques. Le climat délétère, de haine, de morosité, d’amertume, de mélancolie qui plombe notre société et l’empêche de rebondir fera alors place à un ciel lumineux rempli d’ions positifs, énergétiques, euphorisants.
Pour ceux qui auraient décroché, par la faute une hypoglycémie imprévue, d’un petit malaise, dû au vague à l’âme ou plus simplement d’un SMS inopportun, j’illustrerai mon propos par quelques livres choisis au hasard mais pas moins emblématiques que ceux d’à côté :
La Chasse du Comte Zaroff. Vous connaissez le film de Schoedsack (« The Most Dangerous Game », à partir d’une nouvelle éponyme de Richard Connell parue en 1924). Réalisé en 1932, il est devenu culte et c’est bien dommage. Le comte Zaroff, chasseur impénitent capture les naufragés qui s’échouent sur son île et les transforme en gibier qu’il va chasser sans pitié. Ce n’est, en fait, qu’une adaptation insulaire de la chasse à courre, ce sport si aristocratique réservé à une élite bien élevée et qui consiste à pourchasser jusqu’à ce que mort s’ensuive, à l’aide d’une meute de chiens hurlants, bavant de rage meurtrière, une gentille biche ou un chevreuil à peine pubère qui n’ont eu que le tort de paître dans le profond d’une clairière forestière. La course haletante des deux héros transformés par la folle passion de Zaroff en bestioles à plumes ou à cornes est insoutenable et il faut être un sadique averti et diplômé d’État pour s’en repaître. Le lecteur moyen est bien obligé de finir le livre pour rentabiliser son investissement. Il en ressort écœuré par tant de cruauté et son opinion sur le genre humain subit une chute difficile à corriger. Imaginez que Zaroff au lieu d’être un comte dépravé aimant faire souffrir et tuer des innocents décide, après avoir recueilli les malheureux naufragés d’organiser pour leur changer les idées mises à mal par la perte de leurs bagages, une course à l’échalote ou au sac, une vente de charité, un festival du dernier film, une kermesse aux étoiles, un bal costumé pour la belle Ève. Riche comme il est, il n’a que l’embarras du choix. C’est dans cet esprit que je demande que le livre soit réécrit.
Le Comte de Monte-Cristo, mon ex-préféré livre de chevet devra subir le même sort. Edmond Dantès ne mérite pas de pourrir 14 ans dans une geôle du château d’If même dans la sainte compagnie de l’Abbé Faria. Victime d’une machination infâme, nous souffrons avec lui et endurons tout ce qu’il a enduré. Sa vengeance est une satisfaction bien mesquine et ne nous rend pas toutes ses années de jeunesse perdues. Qu’avons-nous fait à Dumas pour mériter un tel sort ? Pourquoi tant de haine ? Je demanderai donc réparation et exigerai qu’un esprit mieux intentionné nous trousse d’une plume aussi alerte un comte de Monte-Cristo un peu plus positif. Il conviendra de ne pas ruiner Pierre Morrel, de rendre à Caderousse et Danglars leurs véritables caractères d’amis sincères, de compagnons dévoués. Le mariage de Dantès avec Mercédès sera célébré, consommé et récompensé de beaucoup d’enfants heureux et premiers de la classe. Il sera facile de meubler les 300 pages à venir d’aventures cocasses, de retournements de situations imprévues. La fin pourra être conservée pour les puristes qui n’auraient pas désarmé.
Les aventures des 3 mousquetaires devront être expurgées de quelques scènes pénibles. Je pense au sort de Milady, sa flétrissure aurait dû suffire pour punir son infamie et lui faire perdre la tête fut un geste de trop qu’il aurait pu ne pas décrire.
Tout Dumas est à revisiter car, de « La Reine Margot » à « La Dame de Montsoreau » il y a trop d’inventions inutilement tragiques.
Plus proche de nous, Hervé Bazin n’aurait-il pu nous présenter sa mère autrement qu’en Folcoche dans « Vipère au poing » ? Une telle maman peut-elle rassurer les enfants en bas âge et fournir un modèle valable pour les futures mères ? Qui me contredira si je préconise l’éradication immédiate de tous les tueurs au détail ou en série, des psychopathes, des voleurs, des violeurs, des souteneurs, des gangsters, des voyous, des flics pourris, des fonctionnaires véreux, des avocats marrons, des politiciens corrompus et ou prévaricateurs, des curés incroyables, des notaires en fuite, des vérités insoutenables. J’arrête là car vous avez compris le principe. Il suffit de changer la couleur de l’encre. De mettre des gentils à la place des méchants, des riches à la place des pauvres, des honnêtes à la place des malhonnêtes, des beaux à la place des affreux, des végétaliens à la place des cannibales, des eaux douces à la place des eaux fortes.
Un travail de titan est donc à prévoir dans la Série Noire et ses émules. Il faudra enlever, je le crains, son masque au Masque car même Agatha Christie n’est pas exempte de reproches. Je crains que le voleur libraire de Block ne soit obligé de devenir fleuriste à plein temps et son tueur à gages qui ne manque pas de logique professeur de philosophie. S’il a vraiment besoin d’assassiner pour avoir l’esprit tranquille, on tolérera un travail à mi-temps dans un abattoir ou une action de chasse en Sologne.
Les deux géants de la littérature, les hors concours toutes catégories et nationalités confondues Shakespeare et Hugo ne seront pas épargnés. Ils ont succombé à la facilité qui a mené beaucoup de leurs petits confrères et consœurs bon gré mal gré à la repentance. Pourquoi le grand Bill fait-il mourir Roméo et Juliette ? Pourquoi cette love story qui s’annonçait si bien s’altère-t-elle aussi vite dans les luttes intercommunautaires et finit dans les larmes et les deuils ? Il fallait une main bien cruelle pour tenir la plume d’oie capable d’écrire de telles horreurs qui depuis des siècles font pleurer les foules. Fallait-il être très déprimé soi-même pour vouloir chagriner tant de gens. L’ambition de faire rire n’était-elle pas plus noble ? Ce visionnaire n’avait-il pas déjà deviné que la tristesse déprime le système immunitaire de l’organisme et favorise l’apparition des cancers. Il mériterait un procès pour démoralisation avancée du lectorat et des spectateurs. Il est temps de réagir. Il sera facile de trouver une plume avisée qui n’aura pas de mal à conclure Roméo et Juliette sur une fin heureuse. Hamlet, le Marchand de Venise et tant d’autres devront subir ce traitement. Il y a trop de personnages haineux, d’actes qui font honte à la gentillesse humaine. L’œuvre en sortira grandie, plus appétante et digeste. Une nouvelle vie, une nouvelle carrière, un nouveau public s’ouvrent à eux. Hamlet débarrassé de son sang fera une comédie musicale très présentable.
Hugo avec « Les Misérables » ne nous aima pas plus.
Beaucoup de ses personnages même secondaires ont des sorts trop tristes pour être enviables. Il faut sortir les mouchoirs tant leur misère est grande. Cosette est une pauvre petite dont la fragilité dans un monde inhumain serre et déchire le cœur. On s’en remet difficilement. Pourquoi nous accabler par toute la misère du monde, pour expier quel méfait ? Monsieur Hugo avec tout son talent aurait pu – sans même en avoir de peine – nous concocter un Cosette souriante, heureuse, vivant une enfance comme il se doit, pleine de bonbons, de crème au chocolat, de surprises parties, de poupées, de rubans et de première communion dans une famille non éclatée avec des frères et des sœurs, dans une grande maison avec chiens et chats, au soleil, à l’orée d’une belle forêt pleine de fées et de champignons. Ce n’était pas difficile. Les Misérables seraient devenus les Bienheureux et Hugo, canonisé depuis longtemps.
Même la Comtesse de Ségur, née Sophie Rostopchine ne sortira pas indemne. Pourquoi toutes ces fessées pour corriger les peccadilles des petites filles modèles. On a, ailleurs, dénoncé le sadisme de cette Comtesse qui cacha bien ses tendances. Il suffira de transformer les fessées en bisous pour calmer les pensées obscènes de quelques lecteurs perturbés.
Son émule, Pauline R. quelques décennies plus tard, avec la complicité à l’édition de J.J. Pauvert, se rendit coupable d’outrage à la pudeur envers la pauvre O avec récidive et complaisance. Il faudra rendre ses vêtements et sa virginité à cette demoiselle qui, si l’on en croit son langage, était de bonne famille. Les Emmanuelles de Madame Arsan prouvèrent par la suite qu’un livre peut être coquin sans choquer et joindre aux plaisirs du dépaysement ceux de mœurs étrangères.
Je n’épiloguerai pas sur le diabolique Marquis. Si l’on excepte « Aline et Valcour » et « Français, encore un effort » tout, ou presque, est à revoir. Ce travail devra être fait sous la protection d’un exorciste qualifié du St. Office. Je n’en dirai pas plus.
Le gros du travail gît dans le passé, sur les rayons de la Très Grande Bibliothèque. Non, pas celle d’Alexandrie, celle du Quai de la Gare, la nôtre, qui n’a pas encore brûlé.
Après une visite rapide dans les réserves et ses rayons et un calcul précis, je suis en mesure de dire que, sur 25 millions 256.001 livres en attente de lecture ou de reliure, la moitié, soit 12.456.637 auront besoin d‘être remis aux nouvelles normes.
Le travail est énorme mais il y va de la santé physique, morale et mentale du pays. Le mauvais moral des français empire d’année en année et, récemment, de jour en jour. La baisse du pouvoir d’achat, l’épaisseur de la dette, les délocalisations, les difficultés qu’a notre Président à fonder une famille stable, la faillite de Bercy est estimée par le plus fiable des instituts de sondage, l’IPIOP (ou Institut de Perception Intuitive de l’Opinion Privée) comme étant responsable de 60, 11, 02 % de cette mélancolie généralisée. L’essentiel provient de la nourriture spirituelle insuffisamment joyeuse, tonique et dynamique qu’elle trouve aux étals des librairies. Il faut que cela cesse.
La Commission Attali a ignoré le problème. Aucune proposition ne viendra combattre à sa source la dépression Française. Il me plaît de relever cette carence, de la dénoncer et d’œuvrer avec vous à son éradication.
Comment allez-vous faire ? Me presse-t-on de toutes parts.
Deux solutions :
- La première, celle à laquelle j’ai cru tout d‘abord, passait par la loi. Il me paraissait facile de convaincre le ministre chargé du bon moral des français. Vous connaissez maintenant mon argumentation. Elle est évidente, la démonstration est sans appel, logique et raisonnable. Aucune objection ne lui résiste, même la censure maison s’est inclinée. J’avais simplement oublié que le ministre - en fait un ministricule – sous-sous-secrétaire rattaché à l’agriculture, sorti 1er ex æquo de l’ENA il y a peu, n’ayant jamais lu un livre de sa vie ne savait absolument pas de quoi je l’entretenais. Pour lui le bonheur des électeurs passait par le prix de l’essence à la pompe, la teneur en nitrates de l’eau du robinet, le nombre de portables au mètre carré et la « Une » de Gala.
- Une autre option s’était bien ouverte avec la Commission Attali alors en plein travail. Il restait une semaine avant que le rapport ne soit rendu et la moitié du travail restait à faire. L’effet d’annonce ne pouvait pas attendre. J’avais bon espoir car je connaissais le conseiller d’un conseiller d’un des 42 membres de la Commission. Il adhérait à mon projet avec enthousiasme. Il m’avait prévenu. Aucun groupe de travail ne planche sur les moyens de redonner du moral aux Français. C’est envisagé comme une conséquence inévitable de l’amélioration de la situation. Une croissance en marche avant, la dette qui fond comme la calotte polaire, une éducation qui se remet à éduquer, une fonction publique qui fonctionne, les sourds qui entendent, les aveugles qui voient, les paralysés qui marchent. Tout cela va avoir un effet d’entraînement et le baromètre de la bonne humeur va se mettre à grimper, la Belle Époque revenir.
J’étais donc confiant. Désolation. Je revois l’ami bien placé le lendemain matin. Le teint pâlot il me dit : « j’étais sûr du créneau. Ils allaient discuter en séance plénière du thème « donner plus de pouvoir aux consommateurs ». Comme tu veux que les lecteurs aient leur mot à dire à l’auteur. Ils étaient faits pour t’entendre. La séance était à 15 h 45. A midi j’avais avalé à la sauvette car on était à la bourre un en-cas sur le pouce, une tranche de jambon Oméga3 entre deux tranches de pain bis. Malheur, pris par le temps je n’avais pas eu celui de laver ma dextre et ce qui devait arriver arriva. A force de serrer des mains, j’avais pollué la mienne et avalé autant de colibacilles que de jambon. Le résultat se fit sentir dès 14 h 10. Cela me rendit indisponible et à l’infirmerie pour réhydratation urgente. Je n’eus pas le loisir de deviser avec le conseiller en chef qui n’eut donc rien à dire sur le sujet au commissionnaire qui, lui-même... tu devines la suite ».
Ne pouvant compter sur le gouvernement, il ne me reste qu’une solution. Elle n’est pas de rechange car, fin scrutateur depuis un demi-siècle de la chose publique et politique je savais ne devoir rien attendre d’elle. L’élimination, dans l’œuvre littéraire, de tout ce qui met le moral à zéro ne peut venir en effet de ceux qui conspirent législature après législature, mandature après mandature à nous le faire perdre. Seul un mouvement populaire pourra imposer la réécriture d’une littérature dont l’ambition est de nous le saper. Une action de groupe, quoique pas encore autorisée s’impose et parce que la foi déplace les montagnes, mettons-nous y, tous ensemble.
1ère étape : Il faut pétitionner pour braquer les feux de la renommée et de l’actualité sur l’action à venir. Je vous demanderai donc de poster un faux nom pour éviter de renseigner les R.G.. Un chèque conséquent pour les frais de secrétariat serait le bienvenu.
2ème étape : Embauche dès leur démobilisation des 30.000 et quelques militaires de l’armée française qui, pour cause de caisses vides vont être libérés de leurs obligations. Ces hommes et ces femmes, formés à la rude école de la discipline aveugle mais cependant éclairée qui fait la force de nos armées seront les plus aptes à attaquer, dès la rentrée littéraire, tous les romans litigieux. Habitués à se fondre dans le paysage ennemi, ils sauront préserver aussi bien le style que l’inspiration. Le travail se fera de façon progressive en commençant par les grands auteurs classiques : Corneille, Racine qui, tombés dans le domaine public, n’ont pas d’héritiers déclarés et ne risquent pas de protester. Ils auront à garder vivant le père de Chimène, veiller à ce que Sévère rende Polyeucte à Pauline, ne pas séparer Titus de Bérénice, etc.
Les auteurs vivants n’échapperont pas à notre sollicitude. Par la persuasion, l’appât du gain, un dialogue constructif nous les convaincrons de donner une deuxième version plus optimiste de leurs œuvres les plus cafardeuses ou outrageantes. La menace sera employée en dernier ressort. Je compte sur vous, j’attends vos suggestions. Signalez au secrétariat les ouvrages qui vous ont fait particulièrement souffrir afin qu’ils soient prioritaires.
Rejoignez sans attendre cette croisade qui va devenir, grâce aux amoureux des Belles Lettres enfin devenues bonnes, une grande cause nationale de portée mondiale.
P.S. Seuls les livres à compte d’auteur ne seront pas concernés. Leur lectorat captif, confiné à la proche famille et à quelques amis malchanceux, est trop insignifiant pour être pris en compte.
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vendredi 29 octobre 2021
LE RAT DE VILLE ET LE RAT DES CHAMPS
Je n'aime pas aller en ville :
- je vois des gens pressés, agités, des feux rouges, des interdits, des parkings, des voitures, des trottinettes, des papiers gras,
- j'entends du bruit,
- je sens des odeurs d'essence, de gas-oil, de graillon, de patchouli, d'ordures, de bouches d'égout,
- je gaspille mon temps, mon argent,
- pour ce que j'en pense.
J'aime me promener dans ma campagne pour regarder les fleurs, les oiseaux, les arbres, leurs feuilles, écouter les oiseaux chanter, le vent souffler, le silence, respirer l'odeur du foin coupé, le parfum des roses, du chèvrefeuille, les senteurs du sous-bois, ne penser à rien, se contenter de vivre.
OUI, JE SAIS, MOI AUSSI
Pour ne pas me frustrer du plaisir de la découverte, je me retiens jusqu'au dernier moment avant d'écrire ce à quoi je n'avais pas encore pensé.
jeudi 28 octobre 2021
LA VALEUR DE L' ARGENT
La valeur de l'argent est relative et inversement proportionnelle à la quantité.
Pour le riche à milliards qui a tout, il n'en a aucune et beaucoup pour le pauvre qui n'a rien.
L'écart infini explique la division du monde.
Il y a d'un côté ceux qui ont l'argent et en sécrète. Ils sont nombreux mais on peut les compter et de l'autre ceux qui en ont pas ou peu. Ils sont innombrables. Pourtant le problème n'est pas dans la quantité mais dans le pouvoir absolu que donne l'argent. C'est sa valeur suprême. Il permet de dominer non seulement les corps en les payant mais il achète les consciences. Les pauvres n'ont pas cette ambition. Ils la subissent en plus du reste.
DE TOUT UN PEU
Sans les pieds, la tête ne va pas loin.
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En jouant sur les deux tableaux, on annule le risque.
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La découverte est un plaisir, l'expérience est moins généreuse.
mercredi 27 octobre 2021
ENCHAÎNEMENT
Acheter oblige à dépenser, donc à gagner, donc à travailler, donc à se fatiguer, donc à se reposer, donc à s'allonger, à s'aliter, donc à rester immobile, donc à s'atrophier, à se paralyser et ne plus pouvoir bouger comme dans l'anti-chambre de la mort
Conclusion: acheter est mortel...
LA DEVINETTE
Entre un petit laid et un grand beau, tous les deux intelligents, lequel est le mieux armé pour réussir ?
Réponse: le premier car il a la hargne, la volonté, l'orgueil, le désir mimétique, le besoin de revanche de prouver que son physique masque sa réalité, sa vérité. Même s'il en a, le second est dépourvu de cette niaque.
mardi 26 octobre 2021
BESOINS, QUAND TU NOUS TIENS
lundi 25 octobre 2021
ERREUR QUAND TU NOUS TIENS
NOUS ET LES AUTRES
Ceux que nous connaissons et qui nous connaissent sont de deux sortes:
- soit ils nous détestent et certains vont même jusqu'à haïr. Ils n'aiment pas ce que l'on fait, pense, dit ou est. Que faut-il faire de leur opinion? Les en remercier car ils nous font le plus beau des cadeaux en avouant que nous sommes leur opposé et le modèle qu'ils seront jamais. On n'a jamais assez d'ennemis comme eux.
- soit ils nous aiment de un peu à beaucoup. Ils apprécient à sa juste et grande mesure l'être d'exception qu'ils croient que l'on est. Cette illusion est rafraichissante et rend hommage à un esprit brillant, amateur de beaux gestes, doté de belles manières. Cette sympathie communicative va jouer toute la gamme des sentiments en allant de l'amitiè la plus molle à l'amour le plus fou. Attention, même la passion est périssable. Tout doit être consommé avant la date de péremption qui arrivera un jour ou l'autre. Le savoir est un devoir.
dimanche 24 octobre 2021
LE DRAME
DE TOUT UN PEU
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La vie est compliquée pour ceux qui lui demandent plus que ce qu'elle peut donner.
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L'arbre, quand il meure reste, debout. Nous, on se couche.
UNE RAISON PARMI D'AUTRES
samedi 23 octobre 2021
LES BAS FAITS DE LA CONSCIENCE
DE BEAUCOUP UN PEU
La faim nous fait manger, la soif boire, le sommeil dormir, le besoin travailler. Finalement, si on n'avait pas toutes ces pulsions pour nous occuper, on n'aurait pas grand chose à faire.
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Le bas ventre est obligé de se cacher parce qu'il occupe une position inférieure. Son utilité, qui n'est pas à démontrer, justifierait une meilleure exposition, ne croyez-vous pas?
vendredi 22 octobre 2021
POUAH !!!
*Ce n'est pas de moi, mais du cynique.
MOI
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J'aime plonger un regard inquisiteur. Peu importe sur quoi, c'est le geste qui compte.
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Je me passe plus facilement de rien que de tout.
LES RÉFLEXES CONDITIONNÉS
jeudi 21 octobre 2021
UN EXEMPLE POUR LA JEUNESSE
Je finis toujours ce que j'ai commencé: un gâteau, un pot de confiture, une tablette de chocolat. C'est un principe, une éthique, une règle de vie. Ce devoir m'impose de donner l'exemple. Demain j'apprends le solfège, me mets au piano et achève la symphonie inachevée n° 8 de Schubert.
TOUJOURS À L'ÉCOUTE, LE SILENCE M'A RÉVÉILLÉ
Cette nuit, à 2 heures 47, panne de courant. Ne plus entendre le bruit des électrons dans les fils électriques qui alimentent la VMC, le frigo, les ordinateurs et tout ce qui est sous tension m'a aussitôt réveillé . Je suis, vous le savez, sensible au détail, au non-dit, à la litote, au silence et mon attention aux choses vivantes n'a pas de limites.
mercredi 20 octobre 2021
FORTICHE
Nous sommes très peu qui restons de ceux qui sont nés le même jour de la même année et, plus fort encore, je suis le seul à être là où je suis.
LA SEULE RELIGION QUI M'AILLE
Si les religions au lieu d'adorer l'humanité, cette espèce malfaisante qui pollue, pille, détruit, pullule et prend un dieu imaginaire en otage, s'en disant son fils, reconnaissaient les merveilles de la nature terrestre: baleines, colibris, araignées, éléphants, chats, chiens, orchidées, framboises, un coucher de soleil et tout le reste, elles en feraient les sujets et les objets de leur culte et tomberaient en extase devant elle.
PLAIGNONS CES IGNORANTS
On apprend beaucoup de ses erreurs, donc plus on en commet, plus on a de connaissances. Ils sont à plaindre ceux qui ne font jamais d'erreurs et qui n'en n'ont rien appris. Moi avec toutes celles que j'ai faites, je serais un Nobel si j'en avais eu l'occasion...
mardi 19 octobre 2021
LE NOUS EN LÈSE-MAJESTÉ
Notre compréhension est conditionnée par une capacité de raisonner médiocre, une faible curiosité, un esprit critique déficient, des connaissances insuffisantes consécutifs à une intelligence limitée qui n'est pas à la hauteur de sa prétention.
ERRARE HUMANUM EST
Si l'erreur est humaine, ceux qui ne se trompent pas sont-ils des extra-terrestes?
lundi 18 octobre 2021
AUJOURD'HUI,
se présenter en victime permet au coupable de se dire innocent et, miracle, d'être cru....
PAUVRE RICHE
On a une richesse intérieure . C'est un trésor fait de bons souvenirs, de belles idées, de nobles pensées, d'amitié, de courage, de fierté, de bonté, d'intelligence, d'imagination, de liberté. Elle est en conflit avec notre méchanceté naturelle, propre à l'espèce, salmigondis d'orgueil, d'hypocrisie, de cruauté, de rancune, de bêtise, de paresse, de mesquinerie, d'avarice.
Le bilan négatif est décevant. Le reconnaître est notre seul bien.
dimanche 17 octobre 2021
samedi 16 octobre 2021
LE CYNIQUE DIT POURQUOI
Curieux, j'ai demandé au cynique les raisons de sa misanthropie:
"Bonne question et tu vas partager mes raisons. Le dégout que me provoque l'espèce humaine est une conséquence de ma lucidité. Cette espèce est un concentrée du mal.
Avec un acharnement qui ne fait que croître, elle n'a de cesse de détruire le paradis qu'elle habite par cupidité et un sado-masochisme imbécile.
Elle croit à l'incroyable et donne sa foi à des religions qu'elle achète à des charlatans. L'une d'elle a été jusqu'à inventer l'enfer pour captiver ses clients et les faire vivre toute leur vie dans la terreur s'ils n'étaient pas fidèles à leurs dires. En récompense, ils ont le droit de se prendre pour le contraire de ceux qu'ils haïssent.
Son irrespect de tout atteint même ses enfants. Quand elle ne les abandonne pas à des maîtres incapables, elle les laissent s'abrutir devant des écrans qui détruisent leur mental, leur imagination, leur moral et en feront des monstres sans foi ni loi. Ces mêmes parents qui ont tant voulu jouer à la poupée avec leurs chérubins en font des orphelins de père ou de mère en divorçant à répétition dès qu'une contrariété vint perturber leur amour d'un moment.
Ils les traitent comme ils traitent leurs animaux de compagnie qu'ils abandonnent à la SPA ou dans la rue parce qu'ils requièrent de l'attention, des soins, de l'argent, de l'amour et que de tout cela ils n'en n'ont que pour eux.
Tu vois que j'ai quelques raisons de ne pas aimer mes congénères. J'en ai d'autres mais je m'arrête car plus j'en parle, plus elle me dégoûte et je finirais par souhaiter qu'elle disparaisse."
ENCORE HEUREUX
vendredi 15 octobre 2021
ESPRIT, ES-TU LÀ
On a plein d'esprits dans la tête qui se combattent. Il y a l'esprit critique, un pinailleur pointilleux qui voit le mauvais côté des choses, l'esprit de décision, un mentor, directif, un entrepreneur. l'esprit de conciliation partisan de la modération, de l'équilibre, de l'arrangement, un centriste. Moi, j'ai un esprit simple qui aime la calme, la tranquillité, le silence et qui est en paix tant qu'on ne lui fait pas la guerre. C'est pourquoi je vous laisse vous occuper des mauvais esprits, des retords, du saint, des compliqués, des esprits d'escalier et des autres.
jeudi 14 octobre 2021
ÉTATS DE CRISE
LE CONSEIL DU CYNIQUE
DE TOUT UN PEU
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Oublier les détails donne au principal une valeur essentielle encore plus importante.
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Le travail de composition pour paraître plus con que moins est plus facile que l'inverse.
mercredi 13 octobre 2021
POURQUOi IL NE FAUT PAS VIEILLIR
Vieux, on est atteint de sérieux handicaps qui rendent inaptes à vivre: l'indifférence, la paresse, la fatigue, l'athrose, l'avarice, l'égoïsme, l'antipathie. Toutes ces choses acquises au fil des décennies s'accumulent, se renforcent et finalement nous ensevelissent dans le tombeau.
LES IMPRÉCATEURS
Il y a deux types d'imprécateur:
L'un, que j'aime bien, vomit sur les religions, les politiques, la société. Il est sans nuances, partial, inconditionnel, Il ne croit pas tout ce qu'il dit car il est lucide mais le crie le plus fort possible.
L'autre, que je n'aime pas, fait dans le détail. Il a une cible et la poursuit de sa haine recuite: l'homme blanc, une politique, une religion, Il crache sur tous ceux qui ne pensent pas comme lui. Il fait de son idéologie un capital qu'il exploite ad nauseam . Il ne croit qu'en lui et en est malade.
mardi 12 octobre 2021
J'ai commencé un apprentissage de pâtissier, de cuisinier, de maçon, de plâtrier, de plombier, de carreleur, de peintre, de rédacteur, de jardinier, de mécano-entre autres- et je n'ai jamais eu mon brevet. Mon auto-didactisme a été un handicap.
Par contre, de but en blanc, sans la moindre qualification, il m'a suffit de remplir un formulaire à la mairie pour recevoir un diplôme de mari. Comment voulez-vous qu'elle ne s'étonne pas?
PS: j'ajoute-in petto- que mon étonnement équivaut au sien.
lundi 11 octobre 2021
C'EST TOUT MOI
ÇA, C'EST BEN VRAI
dimanche 10 octobre 2021
Les jours raccourcissent. Les feuilles, les noix, les pommes tombent. Les hirondelles sont parties. Les foins sont rentrés. Les soupes au potiron remplacent les salades de tomates. Le temps des compotes arrive avec le froid. La grosse laine va remplacer la petite. Le changement est pour aujourd'hui.
AUTRE TEMPS AUTRES MŒURS
samedi 9 octobre 2021
PARADOXAL
vendredi 8 octobre 2021
Ce que l'on sait du passé est coincé dans les livres d'histoire qui sont remplis de souvenirs à la fiabilité douteuse et qui nous apprennent qu'il a existé, qu'on en a hérité et qu'il nous a fait ce que nous sommes.
Le futur aura la même fonction et pour son malheur héritera des temps présent et passé. L'héritage sera une succession étagée depuis la préhistoire, construite sur une accumulation de calamités de plus en plus grandes. On peut craindre que l'effort de Musk, Bezos, Branson pour partir vers les étoiles, à la conquête du ciel, ne soit qu'une fuite en enfer.
jeudi 7 octobre 2021
MOUVEMENT, tu nous tiens
mercredi 6 octobre 2021
CONFESSION PUBLIQUE
MONSIEUR Y, CHEF DU TROISIÈME BUREAU
mardi 5 octobre 2021
DE MOI UN PEU
Je m'autorise le stricte maximum pour ne pas dépasser mes impossibilités.
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Mes décisions sont irrévocables jusqu'à ce que je change d'avis.
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Pour économiser mon souffle, j'inspire du poumon droit et expire du gauche.
LE CORDONNIER EST LE PLUS MAL CHAUSSÉ
lundi 4 octobre 2021
LES TEMPS
Il n'y a que les hommes du futur qui connaitront l'avenir
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Si le passé préfigure aussi bien le présent que celui-ci le futur, ses inventions, ses découvertes, ses innovations créeront-elles des surprises du même calibre que celles que nous endurons? La pire sera sans doute celle que l'on ne peut imaginer.
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Quand le temps libre, les temps morts, le mauvais temps, le temps passé, le futur, le plein, le bon s'unissent, on obtient les temps durs d'aujourd'hui.
LE TRUC GAGNANT
dimanche 3 octobre 2021
L'INTELLIGENCE NATURELLE A DE BEAUX JOURS
L'intelligence naturelle est limitée par ses capacité de réflexion, de raisonnement, de calcul et ses mémoires vive et morte. La loi de Moore ne s'applique pas à notre ordinateur cérébral et il est tel qu'il était à son origine. de première génération.
La stagnation de l'intelligence humaine à un stade proche de l'idiotie du crétin des Alpes n'est peut-être plus une fatalité depuis la découverte de l'ARN messager. On peut espérer qu'une petite transmutation contrôlée par l'I.A. l'ouvrira à la lumière, à la connaissance, à la vérité et lui fera oublier de croire les illusionnistes, les mystificateurs, les astrologues, les menteurs professionnels, c'est-à-dire tous ceux qui profitent de ce qu'elle est.
LE BONHEUR
Le bonheur donne le plaisir de vivre qui se suffit à lui-même. Il est égoïste mais ne dédaigne pas les menus plaisirs et les grands pourvu qu'ils soient raffinés et sans contrepartie.
samedi 2 octobre 2021
LIMPIDE
La situation est claire: elle est abominable.
Les enjeux sont considérables: ils sont perdus d'avance.
Le problème est simple: il est insoluble.
BATAILLE INTERNE
Par principe, non violent, je ne me bats que contre moi-même. Je connais mes points faibles et les forts. Le combat est donc équilibré. Il n'intérresse que je et moi et le vainqueur est l'un des deux. Le dédoublement de personnalité est transitoire. Le conflit d'intérêt est l'unique problème. Il se règle, en général, par l'abandon de la partie la moins convaincue de sa bonne foi. L'harmonie continue dans mon fors intérieur, car, comme tout bon français, je préfère ne pas abuser de ma force.
PS: d'autres conflits menacent notre paix. Ils opposent le cerveau droit au gauche. L'antagonisme est inné, irréductible, inconciliable car ils pensent différemment. Pour ne pas l'envenimer, je n'en parlerai pas.
vendredi 1 octobre 2021
UNE PRÉDICTION
Le programme des candidats à la présidentielle est le catalogue des travaux qu'ils n'engageront pas et de ceux qu'ils ne finiront pas.
LUCIDE, LE LOUSTIC
Quand j'additionne les conneries que je fais aux bêtises que je dis et aux insanités que j'écris, je pense une idiotie de plus et me réjouis de ne pas être président de la république, épargnant aux français quelques soucis supplémentaires....