On dispose de trois positions: coucher, assis, debout. Elles correspondent aux caractères des trois personnalités de base.
La position coucher répond classiquement à celle d'une personne faible, falote, veule. Elle s'écrase devant l'autorité, la force, l'obstacle. Elle ne relève pas le défit, n'accepte pas le challenge, ne se jette pas à l'eau, ne rompt pas les ponts et n'a pas de griffe à montrer. Elle refuse le combat. L'attitude est conforme à la position, elle ne grandit pas son homme, le pays.
La position assise jouit d'un autre prestige. On n'y accède pas facilement car seuls les ambitieux se la disputent. Pour y parvenir, il faut se battre. Dans les temps lointains, le combat était à l'arme blanche et ne s'arrêtait pas au premier sang. Le plus fort gagnait le droit de s'asseoir sur le trône avec le privilège de le transmettre à son fils aîné. Aujourd'hui, elle est acquise par une élection à la majorité simple ou qualifiée. Le combat se passe en coulisse à base de calomnies, de marchandages, de promesses, de traquenards. La position est réservée à ceux capables de briller à ce double, triple, quadruple jeu. Ce ne sont pas des enfants de coeur.
La position debout est la plus inconfortable, la plus dangereuse, la plus noble, la plus rare. Elle est réservée aux coeurs bien trempés, aux âmes fortes, aux esprits courageux. Il ne faut pas avoir froid aux yeux, craindre le danger et résister à la tentation de s'asseoir, de se coucher. On y est exposé à la mitraille, aux calomnies, aux trahisons et à tous les ennemis de la droiture, ceux qui se couchent à la menace du premier coup de canon et ceux qui veulent rester assis pour continuer à se servir.
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