Hier, je me promenais, seul, dans un chemin de traverse qui croise le sentier quand j'aperçus un autre promeneur solitaire qui déambulait dans les mêmes ornières. Plongé dans ses réflexions, moi dans les miennes , nous affectâmes de ne pas nous voir pour ne pas nous déranger mutuellement et continuer sans être interrompu notre soliloque dans la paix de notre fors intérieur.
La collusion était inévitable compte tenu de l'étroitesse du passage entre les deux haies épineuses. Le choc brutal nous propulsa dans la même chambre chirurgicale de l'hôpital le plus proche. Nous eûmes le loisir de faire une ample connaissance, de regretter notre amour excessif de la solitude et notre mauvaise appréciation des distances.
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