Ce blog est pour le lecteur qui apprécie l'ironie, l'humour, qui est à l'affût de pensées faciles, d'idées saugrenues, d'inventions bidon, de conseils bizarres et qui n'est pas horrifié par le sarcasme, l'irrespect. Il est à éviter pour les conformistes, les dominants, les dominés.


lundi 23 décembre 2019

LE PLUS-QUE-PARFAIT DU SUBJONCTIF

Malgré un préjugé favorable, je peine à utiliser le plus-que- parfait du subjonctif. J'ai eu recours à lui une seule fois en 10 ans et jamais dans une conversation courante ou une confession particulière. Il semblerait donc que son emploi, habituel durant les 16, 17, 18 et même 19 ème siècle soit tombé en désuétude, suite à je ne sais quel coup du sort. Il a pourtant une fonction précise que l'on pourrait croire indispensable pour établir clairement que la proposition principale appartient au passé tandis que l'action de la proposition subordonnée est antérieure à la principale ou a une corrélation avec le conditionnel.

Cet ostracisme, trop systématique pour n'avoir pas été décidé en haut lieu correspond sans doute à  la volonté politique d'abaisser le niveau de la langue française à celui du français moyen capable seulement d'utiliser le présent et le futur de l'indicatif.

À ma connaissance, un seul académicien venu d'un pays de l'Europe sous-continentale fait un usage raisonné et approprié du plus-que-parfait du subjonctif  et cela d'une façon habituelle (son éditeur est cependant obligé de mettre une note en bas de page pour expliciter le propos). Il est adepte également  de la litote, du non-dit et du deuxième degré.

Le dommage est grand, regrettable quoique excusable. Il est en effet peu courant en nos jours de certitude, d'exactitude, de mathématiques quantiques d'exprimer une idée par un plus-que-parfait alors que règne l'imparfait.

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