Il produit en continu pour les accompagner des humeurs. Délicat, je ne les détaillerai pas car c'est dégoûtant à voir, à sentir avec une consistance visqueuse, gélatoïde, mucoïde due aux lipoïdes, glucoïdes, peptoïdes. Elles sont disséminées de haut en bas. Rendons leur justice: elles sont modestes, discrètes, et ne sont remarquées qu'à l'occasion d'un rhume, d'une sinusite, d'une bronchite, d'une colite, d'une cystite etc., le temps que cela dure.
Il en est une autre, évanescente, éthérée, invisible, incolore, inodore, sans saveur. Ce n'est pas de l'eau en vapeur, ne contient pas de diastases: c'est notre humeur du moment. Issue d'un centre inconnu situé quelque part dans le cerveau, elle nous rend tristes ou joyeux. C'est sa fonction. Sensible, elle est très dépendante des circonstances, de l'état des routes, des lieux, de la santé, du porte-feuille, de la conjoncture, de la météo, du baromètre, des souvenirs, du passé, de l'avenir, du taux de dopamine, d'adrénaline, de sérotonine, de testostérone, de folliculine, de la faim, de la soif etc... Elle est changeante, a des hauts et de bas, des cycles. Elle peut être belliqueuse, égale, belle, capricieuse, chagrine. Certains l'ont toujours mauvaise, d'autres toujours bonne. En réalité, on ne peut pas compter sur elle pour nous rendre heureux. Elle a, comme le moral, une fonction primordiale mais qui ne dépend pas de nous mais de l'inné, un fardeau dont elle nous fait payer le prix.
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