Les débuts sont toujours fastueux :
- on part à la guerre la fleur au fusil et en chantant la Marseillaise et on revient sur un brancard pour entendre un Te Deum.
- on s'embrasse devant monsieur le maire et monsieur le curé et on se bat plus tard devant les deux avocats.
- on s'élance fringant et frétillant de la ligne de départ du marathon et on arrive flageolant et pantelant quelques heures plus tard, pas beau à voir.
- on arrive au casino sûr et certain avec une martingale infaillible et on en ressort décavé, lessivé, ruiné.
- on s'endort confiant, heureux, tranquille et on se réveille en sursaut avec une crampe, un cauchemar, une envie impérieuse.
- et vous attendez la fin avec impatience, je vous la sers sur un plateau, comme vous l'aimez, saignante: on naît heureux, confiant, incrédule, braillant pour la forme et on meurt en geignant, crédule, méfiant, malheureux.
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