Ce blog est pour le lecteur qui apprécie l'ironie, l'humour, qui est à l'affût de pensées faciles, d'idées saugrenues, d'inventions bidon, de conseils bizarres et qui n'est pas horrifié par le sarcasme, l'irrespect. Il est à éviter pour les conformistes, les dominants, les dominés.


samedi 12 janvier 2013

LE TRAMWAY DE TOURS, UNE CICATRICE VICIEUSE ET COÛTEUSE (400 M d’Euros)


Transformer des avenues, des rues qui ont mis des siècles à devenir ce qu’elles sont (harmonieuses, esthétiques, bonnes à la déambulation et aux chalands) en des voies de chemin de fer, voilà ce qu’ont réussi les édiles angevins et ce dont ont rêvé et à quoi œuvrent leurs épigones tourangeaux.

Vous connaissez peut-être la rue d’Alsace à Angers. Elle part de la place du Ralliement pour rejoindre le Boulevard Foch. C’était la rue la plus commerçante, la plus animée des rues d’Angers. Je l’ai revue, il y a peu : défigurée, « désanimée », froide, désertée, elle est désormais dédiée à un tramway qui la remonte et la descend. Elle est devenue une voie ferroviaire comme beaucoup d’autres. La place du Ralliement, coupée en deux par le même fléau ne se ressemble plus. Commerçants de la rue Nationale à Tours, votre calvaire ne fait que commencer.

Angers est maintenant partagée en deux, comme Tours le sera demain, par une cicatrice vicieuse. Elle la doit à une infection qui contamine ceux qui gouvernent la ville et veulent faire le bonheur des habitants en les transportant collectivement sur des rails, quel qu’en soit le prix, quelles qu’en soient les nuisances. Ils ne comptent pas, l’emprunt sera remboursé dans un lointain indéfini. Ils ne voient pas l’injure qu’ils font au paysage et à l’environnement. Leur obsession : chasser la voiture qui pollue par un train électrique, est une idée fixe et courte. Elle oublie que demain la voiture sera électrique et ne polluera pas, que le tramway tombe en panne, se met en grève, consomme de l’atome et massacre une ville.

L’écologiquement correct est aussi dangereux que le politiquement correct. Ils avalisent tous les deux l’idée reçue, la pensée dominante, la machinerie à la mode. L’idéologie, le sectarisme dictent leur conduite. Elles ne leur permettent pas de réfléchir, de douter, de peser avant de décider en ayant pour obsession la vérité et la réalité.

Pauvres angevins, pauvres tourangeaux, pauvre France !

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