Ce blog est pour le lecteur qui apprécie l'ironie, l'humour, qui est à l'affût de pensées faciles, d'idées saugrenues, d'inventions bidon, de conseils bizarres et qui n'est pas horrifié par le sarcasme, l'irrespect. Il est à éviter pour les conformistes, les dominants, les dominés.


dimanche 4 août 2019

UNE BELLE VIE

N'en déplaise au grincheux qui se reconnaîtra, la vie est un long fleuve tranquille et non une vallée de larmes. Je parle, bien sûr, de celle du bourgeois moyen et non de l'esclave rivé à sa chaîne, de l'évadé d'un QHS ou d'un fonctionnaire de la préfecture de police de Paris. Sa mère, délivrée par une rachi-anesthésie ne l'a pas senti passer. N'ayant pas de rigueur à lui tenir, elle l'a traité comme il se devait  en le confiant à une  nourrice allaitante de qualité premium. Son enfance fut choyée à loisir.  Sa crise de l'adolescence surmontée sans coup férir. grâce à un enseignement  secondaire en grec et latin dispensé dans une école privée d'éducateurs affiliés à une filière du syndicat du livre et de la magistrature. Il y apprit à  parler et à écrire sa langue maternelle couramment.

La troisième phase de sa vie dura  de l'école tertiaire à la pré-retraite. Il passa le cap critique de la quarantaine en échappant à la resucée de la crise émancipatrice de la puberté qui ne mit pas en péril la paix du ménage. Il arriva ainsi en pleine forme à l'âge de ne rien faire et pu se la couler douce aux frais des plus jeunes. Une discipline de vie exemplaire lui avait permis de ne pas succomber prématurément aux charmes pervers  du tabac, de l'alcool, du sucre, du sel, du gras, de la vitesse au volant. Il vécut ainsi le long des rives paisibles de la Loire sauvage jusqu'à un âge au-delà du canonique. Il déroula, à l'aise, au calme, une existence qu'il occupa à soigner ses rhumatismes, sa prostate, sa cataracte, à se faire mette quelques prothèses pour consolider son squelette  et accélérer un cœur qui avait tendance à ralentir même dans les montées.

On voit, à la lecture de cette biographie-express que ce bonhomme de bourgeois  a bien coulé une vie tranquille. Les quelques accélérations qu'on aurait pu relever  n'ont été de mise que pour lutter contre l'ennui. Elles furent bienvenues et sans complications  conséquentes.

Certains  oseront pourtant dire  qu'elle n'a pas été belle, cette vie de caniche!!!

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