Je pose la question car mon maraîcher pour faire pousser ses salades en hiver doit chauffer sa serre et n'est-ce-pas ce que nous faisons en permanence avec nos milliards d'appareils électro-ménagers (frigo, machines à laver, à sécher, à repasser, mixeurs, micro-ondes, batteurs, aspirateurs etc., électroportatifs (perceuses, visseuses, scies, raboteuses, ponceuses etc.). Il faut y ajouter toutes l'électronique de bureau et de loisir, les manèges, les auto-tamponneuses. Cela fait beaucoup mais moins que la production de calories par la machinerie électrique qui tourne 24 heures sur 24 dans les usines, et maintenant les serveurs cloud des data centers, des monstres affamés d'électricité et producteurs de chaleur. Nous ne ferons que citer les centrales atomiques qui prolifèrent et produisent surtout de l'eau chaude qui évacue à l'air libre ses thermies. En plus de la chaleur que produisent tous ces appareils qui ne sont que des résistances électriques, il faut ajouter les 7 milliards de corps humains qui, à 37 degrés, sont des bouillottes ambulantes largement au-dessus de la moyenne des températures des pays tempérés et ne pas s'étonner que le surpeuplement de l'Afrique coïncide avec une température tropicale.
La responsabilité du pétrole, des bagnoles, du charbon est peut-être grande mais que dire de celle passée sous silence. Dans un esprit d'équité et pour sauver la planète d'un embrasement, je vais donc proposer au gouvernement l'interdiction de l'usage de l'électricité dans les domaines où son emploi n'est pas indispensable, c'est-dire partout où le travail peut être manuel: maison, atelier et bureau. Le recours massif au balai, au chiffon, à la cuisson solaire, à la scie à main, à la varlope, au rabot, à la machine à écrire va créer des millions d'empois et résorber le chômage. La diminution de la population mondiale et son retour à un chiffre compatible avec une température normale pour la saison devra être exiger par l'ONU.
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