Ce blog est pour le lecteur qui apprécie l'ironie, l'humour, qui est à l'affût de pensées faciles, d'idées saugrenues, d'inventions bidon, de conseils bizarres et qui n'est pas horrifié par le sarcasme, l'irrespect. Il est à éviter pour les conformistes, les dominants, les dominés.


dimanche 22 novembre 2020

LE PRÊCHE DOMINICAL DE L'ANTI-CLÉRICAL DE SERVICE

 Mes biens chers frères, mes biens chères sœurs,

En ce dimanche aussi sinistre que samedi, je vous livre quelques réflexions qui vont conforter l'idée que vous aviez  de la condition du genre humain et de la piètre que vous aviez des élucubrations des fous qui prétendent le contraire. C'est leur observation impartiale et néanmoins objective qui m'a donné les moyens de les clouer au pilori où ils aimerait me mettre:

Si Dieu avait les pieds sur terre, il avancerait masqué pour ne pas être reconnu.

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Croire est une solution de paresse qui évite de rechercher la preuve et de faire semblant d'ignorer qu'elle n'existe pas. Elle permet à l'imagination de se passer de l'intelligence pour comprendre un problème insoluble. La croyance devient prioritaire devant la raison parce qu'elle est une affirmation qui a reçu une confirmation par des paroles d'évangiles, suppôts de la foi.

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Les persécutions des premiers chrétiens par les romains a été pour l'église catholique une école où elle a appris comment persécuter ceux qui ne croyaient pas en elle.

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Jésus est l'homme le plus célèbre du monde occidental depuis 2000 ans. Il n'a cessé de passionner les foules  et ses disciples créèrent l'église qui officiellement s'inspire de son enseignement et les fait se qualifier de fidèles. Le paradoxe est que cette église  n'a cessé depuis les origines de le trahir encore et toujours. 

 Judas, un des douze disciples, inaugura la tradition en   le vendant pour 30 pièces d'argent à ceux qui voulaient se débarrasser de lui.

Pierre, le futur chef de la nouvelle religion renouvela trois fois son reniement dans le jardin de Gethsémani en niant faire partie de son groupe.

La troisième, celle qui trahit non pas l'homme mais son message, ses paroles, sa profession de foi et donc les bases de ce qu'il avait voulu établir et qui peut se résumer en quelques préceptes:

- aimez- vous les uns les autres, 

- pardonnez les offenses,

- rendez à César ce qui appartient à César et à Dieu ce qui appartient à Dieu,

- il est plus facile à un chameau de passer par le trou d'une aiguille qu'à un riche d'entrer dans le royaume de Dieu.

Elle débuta quand Constantin prit la tête de l'empire romain (312). Séduit par la nouvelle religion, jusqu'alors combattue, il la réhabilite et le christianisme prend le statut de religion privilégiée. L'évèque de Rome passe des catacombes au palais du Latran. L'empereur couvre d'honneur ses chrétiens qui accèdent aux plus hautes fonctions de l'empire. Théodose II continue cette politique. En conviant les évêques au concile de d'Ephèse, il leur dit:"le bien de notre empire dépend de la religion". Qu'en eut pensé le Christ? Elle devient la religion officielle puis  religion d'Etat et "l'Eglise ne cessa de bénéficier de nouveaux privilèges et surtout de nouvelles richesses, une fois autorisée à s'emparer des biens des temples païens" ( Frédéric Lenoir in "Comment Jésus est devenu Dieu" éditions Fayard).

L'Eglise accepta cette nationalisation et devient un auxiliaire zélé  des intérêt de l'état qui voit en elle un facteur de cohésion pour les peuples qu'il soumet à ses lois "un état, une religion" tel pourrait être le slogan à  cette main-mise du pouvoir temporel sur le spirituel. Elle n'a pas cessé de jouer ce rôle  sous les royautés, les empires qui succédèrent à la paix romaine, dans notre occident. Elle le fit avec une constance  qui nous valurent les croisades, les guerres de religions, l'inquisition, les concordats avec Napoléon( 1801), Hitler (1933),  Franco (1953), les collusions avec les dictatures.

En accumulant des richesses, en pactisant avec tous les pouvoirs, en répandant le sang, l'Eglise fit l'exact contraire de ce que Jesus avait voulu. Ce comportement, témoignage d'un double parcours, est un modèle d'hypocrisie et de mensonge. Il contredit point par point tout ce que Jesus avait dit. 

Aujourd'hui, elle feint d'ignorer ce passif, s'érige comme toujours en donneuse de leçons au moment même où son vieux fond scélérat l'éclabousse. Elle illustre de façon caricaturale les deux formules célèbres "faites ce que je dis et non ce que je fais" et " l'on n'est jamais mieux trahi que par les siens".

Ainsi  fut-il .

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