L'occasion est trop bonne, le risque n'est pas grand, un miracle est toujours possible, les gens sont tellement cons, se disent-ils pour finir de se convaincre. Ils oublient seulement que, depuis toujours, ils font partie des gens qui échouent et ne changent jamais. Ils ont montré qu'ils étaient des incapables, des velléitaires, des prétentieux, peureux, mauvais père ou mère, faux amis, des ouvriers de la dernière heure. S'ils n'étaient pas tout ça, ils resteraient chez eux, se contentant de ce qu'ils ont, de ce qu'ils sont, sans essayer l'impossible, eux qui peinent avec le possible.
Ils regarderaient avec envie et jalousie celui qui gagne parce qu'il est tout ce qu'ils ne sont pas: chanceux, riche, intelligent, malin, opportuniste ayant lu Gracian, médité Machiavel, appris l'histoire avec Tacite, Tocqueville, Michelet, Marx, De Gaulle. Connaître l'âme humaine pour la circonvenir et lui faire croire que l'on est le messie attendu est le grand plus qu'il n'a pas appris à l'ENA.
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