Ce blog est pour le lecteur qui apprécie l'ironie, l'humour, qui est à l'affût de pensées faciles, d'idées saugrenues, d'inventions bidon, de conseils bizarres et qui n'est pas horrifié par le sarcasme, l'irrespect. Il est à éviter pour les conformistes, les dominants, les dominés.


samedi 27 octobre 2018

LE SOMMEIL DU CYNIQUE*

Un sommeil profond sans rêve ni cauchemar donne une idée du néant très ressemblant à ce qu'il doit être si l'on s'en tient à la vraisemblance.

L'âme y disparaît ainsi que l'esprit et le corps se met  en mode végétatif. Seules ses fonctions basales : respiration, circulation continuent leur travail, au ralenti. Le corps immobile, flasque consomme le minimum vital.

Ainsi durant quelques heures, on ne sait plus que l'on existe, la conscience est suspendue, quasi morte. Coupé du monde, on n'a aucune relation avec soi et les autres. Le monde n'existe plus.

Comment ne pas voir dans le sommeil profond un avant-goût de la mort et en saisir tout le sel? On y est débarrassé de ce qui fait le quotidien et l'ordinaire de l'état de veille : manger, marcher, parler, travailler, souffrir. Ce temps passé à des occupations sans autre intérêt que d'arriver au lendemain pour recommencer disparaît quand on dort bien. On en a fini avec les colères, les tracas, le bruit, la chienlit, la douleur, la peur. 

La mort est un sommeil qui n'en finit pas. Quelle cadeau plus somptueux après une vie passée à s'ennuyer, à se fatiguer, à essayer de survivre, quel espoir merveilleux après tant de déceptions. Ils devraient faire du jour de la mort le plus beau jour de la vie.

*Il ne faudrait pas que des lecteurs, peu au fait de l'hypocrisie de la langue française, voient dans les idées exprimées ci-dessus une apologie du sommeil assisté, voire plus. Dancharr a toujours  été un farouche contempteur des somnifères, cette drogue dangereuse, addictive, pourvoyeuse de sommeil artificiel, voire plus (ndlr).

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