Malgré une tentative d'intimidation avortée et une condamnation urbi et orbi imminente, je ne désarme pas et je continue ma campagne d'explication et de démythification en abordant un sujet jamais étudié ni même évoqué: la fréquentation du paradis.
L'hagiographie officielle sous influence saint-sulpicienne et d'obédience catholique (comme chacun sait) décrit le paradis comme un éden peuplé de créatures de rêve décédées en odeur de sainteté après une onction in extremis.
La réalité est hélas, moins hollywoodienne car le paradis rassemble une population mêlant le bien et le mal. À côté des âmes simples, souvent enfantines, on a un ramassis de gibiers de potence, de parrains de la mafia, de truands de haut vol, d'assassins en série et tous les fieffés coquins et les fieffées coquines qui passèrent leur vie à voler, à tuer, à massacrer leurs prochains qu'ils haïssaient en gros et au détail. Pour s'affranchir de ce passé et franchir la porte du paradis, ils leur ont suffit de demander pardon juste après leur dernier forfait et avant de mourir - souvent d'une façon artificielle -après que justice eut été rendue par pendaison, électrocution, décapitation, garrottage, fusillade etc.., etc.. Une confession, une absolution, quelques pater et ave comme pénitence et les voilà blancs comme neige, dignes d'échapper à l'enfer qui, à l'époque, existait encore.
De si vilains messieurs, de si horribles dames méritent-ils d'être dans le sein des saints? Ne risquent-ils pas de reprendre leurs mauvaises habitudes et contaminer l'endroit? Une conversion dans ces conditions a-t-elle un sens, le bon? Toutes ses questions déjà posées, je l'espère, n'ont jamais reçu de réponse? Le silence est un aveu de culpabilité auto-confessé et auto-pardonné, comme d'habitude.
Le doute, là aussi, est permis.
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