Le feu a regagné ses quartiers d'hiver. Il a retrouvé mon poêle qu'il avait quitté il y a 8 mois parce que je n'avais plus besoin de lui, le froid ayant migré dans le sud lointain.
Il revient, sans rancune, faire des étincelles, prêt à dévorer tout ce que je lui mets dans la gueule. Il est fait pour consumer tout le bois mort qu'il consomme. Même ses cendres sont un bienfait. Les arbres du verger en raffolent et ils leur doivent leurs beaux fruits.
Mon poêle est, par son feu, un enfer domestique qui m'obéit au doigt et à l’œil. Ce n'est pas une punition inventée par des sadiques pour ramasser des candides et brûler leurs ennemis.
Un feu intérieur est un cadeau que nous font les flammes pour monter au ciel.
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