Les pauvres gens qui se cachent dans un couvent ont une peur panique de la vie et de la mort. Ils ne veulent pas de la liberté pour ne pas être tentés de jouir de leurs sens et sentit, regarder, écouter, palper, admirer la nature et se servir de la leur pour en profiter. Leur personnalité sadique est aussi masochiste.
Ils vivent dans l'effroi effroyable de ce qui leur arrivera, sitôt enterrés. Leur âme, si précieuse qu'ils ont essayé de sauvergarder en lui évitant les tentations qu'ils ont confondues avec des perversions par la disgrâce d'un esprit tordu, doit, pour accéder à l'immortalité, gage d'éternité, satisfaire aux injonctions d'une entité mystérieuse, silencieuse, venue de nul part d'ailleurs. En récompense de ce martyr infligé au long cours, hommage supposé à une divinité inventée qui serait en plus bienveillante, cet homme pitoyable, cette triste fille entreront dans le sein des saints, un endroit paradisiaque.
Ces pauvres gens (bis), en déphasage complet avec la raison d'être qui les a amenés sur terre sont en fait les victimes d'une pathologie contagieuse qui associe des hallucinations spirituelles, des obsessions sacrificielles, une angoisse existensielle, une auto-dépréciation personnelle. La contamination se fait dans un contexte familial, accidentel ou occasionnel. Prisonniers d'un milieu toxique, baignant dans une atmosphére confinée, privée d'idées contraires, rejetant les oppositions doctrinales, il leur est impossible de retrouver la voie du bon sens et de la raison. Elle est sacrilège, conduit en enfer. On comprend qu'ils choississent l'autre.
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