Quand on parle de parasitisme, on se réfère à tout ce qui vit au dépens d'un hôte: le gui sur l'arbre, le staphylo dans le furoncle, le coucou dans le nid du rouge-gorge, la cellule cancéreuse dans le poumon etc.. Il y prospère au point de l'épuiser .
Il existe d'autres formes de parasitisme beaucoup plus toxiques car insidieuses, torpides, machiavéliques. Ce ne sont pas les souvenirs intempestifs, ni la rumination qui tourne en boucle et rétrécit le champ de la pensée. Ils nous persécutent mais ne sont pas des parasites, mais nos produits intérieurs.
Le parasite le plus dangereux envahit l'esprit et y distille ses idées au point de nous dicter ce que nous devons faire, croire, penser. Il se sert de l'éducation, de la culture, de l'exemple donnés par des victimes du même parasite et devenus contagieux. Ils font partager leurs idées fixes, courtes, fausses. Le résultat est affligeant. Il s'étale dans les religions, les politiques, les philosophies, la mode, les habitudes, les comportements.
On comprend que le premier devoir est de faire un diagnostic, de découvrir où se loge l'animal, le débusquer et l'éliminer. Les armes sont l'esprit critique, le bon sens, l'analyse . La prise de conscience de l'absence de liberté confisquée par le parasite ouvre la porte de la liberté de penser en toute indépendance. CQFD.
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