Moi, monsieur, je ne suis pas de ceux qui hurlent avec les loups et je n'applaudis pas le vainqueur. Mes pensées vont aux vaincus. Ils sont les seuls à respecter l'idéal olympique et ils participent pour le principe, l'honneur, le plaisir d'être ensemble, d'avoir un but commun: franchir la ligne d'arrivée. Ils ne courent pas pour un podium, recevoir une médaille, la célébrité, devenir riche, entrer dans la légende car se sont des sages qui connaissent la vanité de la gloire, son prix, ses mirages. Ce n'est pas leur seule différence. Ils ont en plus de celui qui est le premier moins de violence, moins d'envie meurtrière, moins de haine dans le cœur (de la défaite), l'autre n'est pas un ennemi, un adversaire. Ils ne sont pas consumés par l'orgueil d'humilier les autres en étalant une supériorité. Le vainqueur se moque de leur dépit, de leurs larmes, de leur détresse d'avoir montrer au monde entier qu'ils n'avaient pas l'étoffe d'un médaillé d'or. Comment ne pas maudire l'un et ne pas applaudir les autres.
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