Quand on voit la richesse en mots du moindre des dictionnaires, on se dit qu'il n'est pas difficile d'en faire des phrases et d'écrire un roman et de gagner beaucoup d'argent. Cela relativise le mérite de l'écrivain. Il ne fait que profiter des mots san vergogne alors que nous, on les exploite avec tact et mesure dans des conversations gratuites, de courtes lettres. On ne fatigue pas les mots, on ne les aligne pas, on ne les emprisonne pas dans des livres où ils attendront en vain un lecteur qui les mettrait un instant dans la lumière. Pleurons les mots, victimes de l'ingratidude des idées qui, sans eux, n'existeraient pas.
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