Avant, les cyclones, les typhons, les inondations
catastrophiques étaient l’apanage des pays tropicaux, localisés dans les
confins, peuplés de peuples étranges aux faciès, aux couleurs, aux mœurs, aux
langages bizarres, incongrus, incompréhensibles, parfaitement adaptés aux
conditions d’une nature inhospitalière quoique parée, dit-on, de splendeurs
extraordinaires quand elle n’était pas dévastée par quelques cataclysmes
épouvantable dont même les échos très affaiblis faisaient entrevoir la
profondeur des horreurs.
Mais qu’aujourd’hui la France, ce pays le plus tempéré qui
soit, la fille ainée de l’église, ayant reçu l’imprimatur du Vatican - la seule
agence de notation digne de notre foi - soit à son tour frappée par la
malédiction climatique, montre que la terre ne tourne plus rond. Que ma douce
campagne entre Loire et Loir - un fleuve tranquille et une rivière endormie –
ait été avant-hier, frappée par une avalanche grêleuse qui a détruit sur son
passage toitures, voitures, vignes et une vie animale dont le recensement n’intéresse
personne, dépasse l’entendement et bouleverse les annales météo des 5.000
dernières années. Jupiter tonne en colère. Il le manifeste comme lui seul sait
le faire avec son bras armé d’éclairs, de foudre, de grêle, de pluie, de vent.
Il désigne les responsables, la folie humaine, la nôtre avec toutes les
saloperies qu’on lui jette à sa face auguste. Nous ne serons pas plus épargnés
que ceux qui vivent aux équateurs. Devenus des misérables nous serons bientôt
des miséreux, accablés par les cyclones, les typhons, les inondations entre
deux sécheresses. La mondialisation est
achevée. Le pire est à venir. Finie la vie facile, elle va devenir difficile avant
d’être impossible.
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