Après le trafic des indulgences de sinistre mémoire, un nouveau scandale menace le Vatican: le scandale des passeports.
Très lucratif depuis l'arrivée en masse des oligarques russes sur la côte amalfitana, il s'est développé à l'ombre de la chapelle Sixtine avec la complicité, dit-on dans les confessionnaux, de quelques éminences de la Curie désireux d'arrondir leur denier du culte. Le trafic, jusqu'alors latent, a pris de l'ampleur dès qu'une indiscrétion est venue révéler le privilège exclusif attaché au précieux sésame, comme on l'appelait dans les couloirs du bureau des affaires étrangère du Vatican: sa possession permet d'entrer directement au Paradis sans passer par une probation au purgatoire. Certains, dans l'espoir d'échapper à l'enfer, étaient prêts à payer des sommes folles pour se le procurer. C'est une lettre anonyme envoyée par une secrétaire mécontente de ne pas profiter du pactole et que s'est procurée une église concurrente que l'affaire a éclaté au grand jour. Le général de la Garde Suisse enquête, l'Osservatore romano observe un silence prudent, le Pape, tenu informé, consulte le Saint Esprit (quand il n'est pas en prière).
Ndlr: nos jeunes lecteurs, depuis que l'éducation nationale n'enseigne plus l'histoire édifiante de notre sainte mère l'Église, ignorent le scandale du trafic des indulgences et consécutivement les schismes, les guerres de religion qui, pendant des siècles et des siècles, occupèrent les chrétiens à se trucider charitablement et dans la paix du Seigneur.
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