L'état d'esprit n'est pas agité d'autant de conflits que la plupart des États d'Europe, d'Asie, d'Amérique et d'Afrique, mais il n'est pas aussi pacifique que la Suède ou la Suisse.
Il est, en effet, confronté à des conflits qui ne l'ensanglantent que s'il se tire une balle dans la tête. Le reste du temps, il ne débat que de passions, de sentiments, d'émotions que son ministre de l'intérieur maîtrise sans l'aide du Samu. Toutes ses pensées mêmes les arrières, les contradictoires et les critiques peuvent s'exprimer dans le calme, la sérénité. Le système de régulation obéit à un code de moralité ou de bonne conduite dont l'obédience varie selon la latitude, la longitude, les habitudes, l'héritage. La raison est parfois débordée par des aberrations venues de pensées religieuses, politiques, philosophiques qui peuvent l'obnubiler au point de le faire déraisonner On parle alors de pauvres d'esprit. Les psychiatres s'en occupent s'ils ne font pas carrière dans l'endoctrinement des masses dont la matière grise est surtout blanche.
Le pouvoir de l'état d'esprit est despotique même en démocratie et conduit nos activités dans la direction qui lui plaît. Le libre arbitre est son ennemi et la lutte serait sévère si ce dernier n'était qu'une aimable plaisanterie, décrétée par ceux qui en avaient besoin pour superviser l'état d'esprit et faire croire que leurs décisions étaient les nôtres. Leurs ambitions est de nous asservir pour les servir, les enrichir et faire de notre état une colonie, un tiers état. L'état d'esprit doit être en permanence prêt à se battre pour ne pas tomber esclave des impérialismes culturels, idéologiques, religieux, politiques.
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