La corde, cette arme silencieuse, qui a permis à tant de malheureux d'attenter à leur vie est en vente libre dans tous les magasins de bricolage. On la délivre, au mètre, sans limitation, ni besoin d'autorisation et de déclaration à la Préfecture.
Je connais la puissance de l'industrie de la corderie, son pouvoir d'influence, son mépris pour la vie humaine.
Défenseur de la veuve et de l'orphelin (le pendu est le plus souvent un père de famille), je me devais cette demande citoyenne: interdisons la corde à pendre. Je sais, comme l'ont été mes précédentes campagnes, que mon cri n'aura aucun écho auprès du synode des évêques, de la ligue des droits de la femme et de l'homme et des associations d'anciens combattants de la prochaine, mais je ne déroge jamais à mes principes, c'est un principe.
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PS: parce que je ne suis pas insensible aux difficultés d'une industrie soumise à la guerre commerciale déloyale que lui livrent les asiatiques, je propose de rendre inoffensive le corde en ne mettant sur le marché que des cordes à nœuds. Ne pouvant pas coulisser, elle ne pourra plus stranguler.
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