Mais le 28 novembre, à la même heure, le vent venait de
Sibérie, charriait des glaçons et le ciel était bas. Il me regardait d’un air
menaçant, comme si la fumée de ma cheminée lui faisait du tort. La purée de
rutabaga (un légume de crise) peinait à passer le carrefour du duodénum et du
cholédoque. Il gargouillait de façon alarmante et gâchait ma sieste.
Le téléphone sonnait, les chiens aboyaient, les corbeaux croassaient sur nos têtes,
ma dent de sagesse branlait, mon compte en banque avait des soucis.
Je n’en dirai pas plus sur le temps qui passe car vous avez
compris qu’il est au plus mal. Je vous en parlerai quand il sera rétabli, un
jour prochain, au temps des cerises, peut-être.
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