Ce blog est pour le lecteur qui apprécie l'ironie, l'humour, qui est à l'affût de pensées faciles, d'idées saugrenues, d'inventions bidon, de conseils bizarres et qui n'est pas horrifié par le sarcasme, l'irrespect. Il est à éviter pour les conformistes, les dominants, les dominés.


samedi 6 octobre 2018

SUITE ET FIN DE LA PIÈCE EN UN ACTE ,SCÈNE 2

Même endroit, mêmes personnages, 4 ans plus tard.

"Excusez-moi", m'apostrophe un passant qui se plante devant moi. Surpris mais pas plus, j'attends la suite, il s'excuse sans doute d'interrompre ma déambulation et le fil de ma cogitation pour me demander l'heure, l'adresse d'un bon pâtissier, le plus proche métro ou un mot en 5 lettres pour French cancan.

"Je vous en prie, il n'y a pas de mal" enchaînai-je, toujours urbain. "Que puis- je pour vous?".

"M'excuser".

Ça recommençait, encore un fou, pensai-je, mais non, c'est le même, celui qui voulait, à tout prix,que je lui pardonne un méfait inconnu, il y a quelques années, au même endroit.

"Eh oui, c'est encore moi, vous me remettez. J'aurais préféré vous remercier de m'avoir pardonné, mais je vous recherchais depuis longtemps pour que vous m'excusiez de vous avoir dérangé, importuné, excédé, à juste titre. Je suis impardonnable, de tout ce tracas, de votre temps perdu, du scandale  que je faisais, vous suppliant, m'agenouillant sur la voie publique, vous obligeant à des interrogations, à une introspection et finalement à mentir pour vous débarrasser de cet intrus qui avait tout d'un fou en passe de devenir furieux sur la voie publique".

"Bien vu, mais pourquoi ce revirement?"

"Simplement parce qu'en y réfléchissant je me suis rendu compte que je m'étais trompé, que je vous avais pris pour un autre, un presque sosie. Encore une fois pardon et excusez-moi encore".

Sur ces bonnes paroles, nous nous quittâmes, réconciliés, moi satisfait qu'un mystère de moins ne vienne plus hanter mes nuits et  l'autre content que j'ai accepté des excuses que je méritais et dont il avait hâte de se débarrasser.
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