Ce blog est pour le lecteur qui apprécie l'ironie, l'humour, qui est à l'affût de pensées faciles, d'idées saugrenues, d'inventions bidon, de conseils bizarres et qui n'est pas horrifié par le sarcasme, l'irrespect. Il est à éviter pour les conformistes, les dominants, les dominés.


dimanche 26 mai 2019

LE MAL DES RICHES

La psychiatrie officielle n'a jamais voulu inscrire dans son répertoire un trouble obsessionnel compulsif particulièrement  toxique, invalidant, très répandu et potentiellement mortel: la soif de l'or.
Le malade ( riche ou en instance) est atteint d'une forme de potomanie où le besoin de boire de l'eau  jusqu'à  noyer son intérieur  est remplacé par une soif inextinguible  d'argent. Cette pathologie affecte le psychisme et le comportement  de la malheureuse victime.  D'abord  latente et psychologique, elle devient psychiatrique si le patient n'a pas été traité. Ce qu'il n'est jamais, la maladie n'étant pas cataloguée comme telle.
Les symptômes sont évidents à deux moments de la vie  de la maladie rapidement chronique. Examinons-les:
La première période est une épreuve cruelle pour l'organisme encore juvénile et qui pouvait espérer une vie heureuse, agréable avec les joie simples que partage le reste de la majorité non contaminée par cette soif imbécile et incoercible. Elle  coïncide habituellement avec la fin de la puberté. La biographie du futur psychotique l'explique facilement. Les candidats, en général, appartiennent à deux familles que tout oppose:
- soit il est issue d'une famille pauvre et  il décide d'échapper à la pauvreté familiale  en devenant riche à tout prix.
-soit il est né dans une famille riche et par atavisme et habitude, il veut poursuivre la tradition   et, pour impressionner la galerie, devenir encore plus riche que le père, la mère, les frères et soeurs et même les cousins.
Nous remarquerons, dans un aparté dépourvu de toute idéologie que l'ambition des deux impétrants est équitable et répond à un besoin physiologique. Considérons nos deux tristes héros menant leur équipé sauvage à la conquête dé la fortune avec humanité et compréhension pour le drame qui va s'installer.
L'origine du virus qui les frappe à ce moment charnière et va conduire leur destinée reste inconnue, fermons la ( ).
Reprenons notre exposé scientifico-médico-psychanalytique ( bien que ces trois adjectifs soient incompatible entre eux, la médecine étant un art et la psychanalyse ni une science ni de la médecine , voir Michel Onfray).
 Le mal , une fois installé va  évolué en deux étapes.  La première correspond à la phase d'acquisition de la richesse. C'est une période de conquête, de son maintien ou de son accroissement pour épater la famille déjà riche à millions , lui voulant le devenir à milliards.
Les troubles débutent à la sortie de la jeunesse pour le self made man qui part de rien ou un peu plus tard, après les études supérieures pour les nantis( Polytechnique, Normale-sup, Harvard) et pour les moins frisés HEC, l'ENA, Science-po.
Dominé par l'obsession de devenir très riche très vite le malheureux, tout à son idée fixe, commence une course contre la montre, contre les concurrents au même faux Graal et qui ont subi la même contamination. Sa vie, transformée en un cauchemar   est fait d'un travail acharné, de méditations vulgaires, d'imagination forcenée. Elle est menacée à tout moment par  les accidents de trajet (avion), le surmenage, la dépression, le dopage, les échecs, les ratés, le vol des bonnes idées, les trahisons, la cupidité des banquiers, les délits d'initiés, la faillite, les fausses bonnes idées, la concurrence etc..etc...
Imaginons que héros ait surmonté tous les obstacles et soit devenu une licorne, qu'il l'est revendue 10 milliards d'euros à Google, Amazon, Sanofi ou LVMH,  et qu'il soit devenu le richard de ses rêves à 23 ans. Son TOC va entrer en ébullition et lui dans la phase d'état de sa pathologie, la plus terrible car il n'a plus qu'une idée dans la tête:" que faire de cet argent?"
Celui qui se la pose n'a pas , comme vous et et moi un porte-feuille avec de quoi se débrouiller jusqu'à la prochaine paye ou le versement du mois à suivre de la retraite. Lui, il a, sur la tête, dans les poches des tombereaux de lingots, de louis, de billets qui l'écrasent, l'empêchent de respirer. On comprend qu'il veuille s'en débarrasser. Il est aidé par un parasitisme qui vient se brancher sur son organisme. Son argent attire une clique d'individus qui vont se mettre à vivre à ses crochets pour lui sucer son argent en le flattant, en le trompant. La nature en regorge: le coucou dans le nid de la fauvette, le gui dans la branche, le ténia dans l'intestin. Lui, il a plein de chancres attachés à ses basques. Il devra aussi s'exiler dans un château, entouré de natures mortes, s'asseoir dans des meubles d'époques qu'il ne savait même pas qu'elles avaient existé et devenir un assisté servi par des serviteurs qui se servent de lui.
Voici esquissée, cette maladie à la mode qui vous fera regarder les méga-riches avec pitié, eux les condamnés à l'exil intérieur et extérieur. Prions pour eux.
Nous traiterons un autre jour du mal des pauvres, un fléau encore plus terrible....

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