Ma femme est heureuse de sacrifier sa retraite pour me procurer une vieillesse aussi heureuse que la sienne en m'évitant tout tracas inutile, tout effort fatigant. Elle consacre tous ses instants à satisfaire mon appétit insatiable, mes exigences tatillonnes, et m'épargner l'inconvénient de ne pas pouvoir m'échauffer dès que je finis ma sieste avec une petite séance de hamac pour ne pas risquer un claquage au niveau d'un mollet violemment sollicité par une démarche à petits pas. Je me force à obéir à sa volonté inflexible pour qu'elle ait la satisfaction du devoir accompli, un but noble pour le reste de sa vie et ne s'ennuie pas à des tâches indignes de son doctorat ès-sciences .
Plaignez-moi si vous avez une once d'humanté et de charité.
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