Il se murmure dans les couloirs généralement bien informés du Vatican que le pape en fonction, rompant avec une tradition remontant au moyen-âge, a décidé d'instruire, de son vivant, son procès en canonisation pour couper court à l'impeachment qu'une poignée de cardinaux activistes américains de la curie, très remontés contre lui, veulent déclencher pour le remplacer par un pape plus enclin au compromis et moins exigeant quand au respect des bonnes mœurs et de la décence sacerdotale. Ils l'accusent officiellement d'usurpation d'identité en se faisant appeler "TRÈS SAINT PÈRE" alors que sa sainteté n'a pas été reconnue. Le pape pense pouvoir accélérer les formalités en présentant lui-même sa défense, en décrivant ses miracles et en apportant des témoins de ses prodiges, tous de bonne foi. La béatification, étape obligatoire sera immédiatement complétée par la canonisation. Le contrôle de légitimité, compte tenu de l'abondance des preuves soumises à l'appréciation d'un jury, choisi de façon indépendante chez des sympathisants jésuites venant d'être élevés au grade de cardinaux ne devrait présenter de difficultés majeures.
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