Ce blog est pour le lecteur qui apprécie l'ironie, l'humour, qui est à l'affût de pensées faciles, d'idées saugrenues, d'inventions bidon, de conseils bizarres et qui n'est pas horrifié par le sarcasme, l'irrespect. Il est à éviter pour les conformistes, les dominants, les dominés.


mercredi 12 février 2020

UNE LIBERTÉ BAFOUÉE ET MÉPRISÉE

La société française comme beaucoup d'autres mais plus que certaines refuse d'évoluer, de s'adapter. Cela se remarque dans sa politique énergétique, carcérale, sécuritaire, écologique, migratoire, éducative. Dans ces domaines, elle connaît la problématique et les conclusions  ne sont pas suivies des décisions inévitables par lâcheté, passivité, paresse. Elle laisse aux suivants le soin de réparer ses carences avec l'espoir de  faire oublier sa médiocrité.

Elle conserve un tabou, l'euthanasie. Il a depuis longtemps sauté dans des pays plus évolués, mieux éduqués, plus civilisés comme la Belgique, la Suisse, la Hollande, le Luxembourg et demain peut-être, l'Italie dont la cour constitutionnelle a estimé, dans une décision rendue publique le 25 septembre dernier, que le suicide assisté n'était pas constitutionnellement punissable par la loi si des conditions strictes étaient réunies.

Avoir le droit de disposer de sa mort au même titre que l'on dispose de sa vie  est une liberté  dont les français ne jouissent pas.  La liberté de se suicider n'existe pas en France pays de la liberté. Il reste un crime commis contre soi-même. Malheur à celui ou à celle  qui, par altruisme, pitié, bonté apportera une aide. Au lieu d'être félicité, il sera appréhendé, jugé, condamné.

L'hypocrisie est cependant totale car jamais l'avortement,  défendu, revendiqué, admis, entré dans  la bonne conscience et les mœurs n'est mis en parallèle. Il s'agit pourtant d'une mise à mort légale. Serait-ce une question d'âge? Il est admis que l'acharnement thérapeutique n'a plus sa raison d'être, que le médecin peut arrêter les soins. Cependant les circonstances ne sont pas celles qui s'appliquent au suicide assisté. Dans ce cas, la décision est personnelle, Elle n' a que faire de l'avis d'un tiers. À quel titre, ce dernier aurait-il le droit d'approuver ou non une décision qui ne ne le concerne en rien, Cette intrusion dans la vie d'autrui est inacceptable et une atteinte insupportable à une  liberté  fondamentale. Le droit de quitter la vie devrait apparaître aussi capital, équitable, inaliénable que la liberté de pensée, d'opinion, de circulation.

Le refus idéologique cache une peur panique qui a contaminé la pensée politiquement correcte de ceux qui  se sont arrogés le pouvoir de décider au détriment de ceux qui ne pensent pas comme eux. Aujourd'hui, seuls ceux qui sont capables de réfléchir indépendemment des idées qu'ils ont reçues  peuvent concevoir de mettre fin à leur vie quand elle est devenue indigne ou inutile.

Le suicide assisté désacralise l'homme. C'est cela qui est insupportable aux croyants, les autres crient à l'eugénisme  pour diaboliser leurs contradicteurs et dévier le débat en parlant d'autre chose. 

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