PASSAGE

Le passage à l'heure d'été est le bon moment pour mettre à exécution vos résolutions d'hiver. Suivez l'exemple du blé qui lève, des bourgeons qui éclosent, de l'herbe qui reverdit, des pruniers sauvages qui fleurissent, de  la faune et la flore qui partent à l'assaut de la nature. Ne soyez pas en reste  et à défaut d'engendrer et de vous multiplier comme les hirondelles, ayez le courage de ne plus vous plaindre, d'essayer de changer un peu et de passer au moins à l'entracte.

DE TOUT UN PEU

Si l'opinion que l'on a de soi correspondait à celle des autres, on aurait du mal à se supporter.

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L'ombre que l'on projette préfigure l'image du souvenir qu'on laissera dans les mémoires. 

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Ce qu'il y a de bien avec la mort, c'est qu'on est débarrassé de soi, des autres et de tout ce qui gâchait la vie.

UN CONSTAT DÉSOLANT : UN TEMPS EN VOIE DE DISPARITION

De nos jours, l'occasion de placer un plus que parfait du subjonctif dans la conversation est si rare que la plupart des francophones ont oublié qu'il existât.

PS: je vous rappelle, dans le cas peu probable où vous l'eussiez  oublié, que le plus que parfait dont on parle exprime une action incertaine supposée réalisée et qu'il est un temps composé du subjonctif imparfait des auxiliaires être ou avoir  et du participe passé du verbe conjugué. 

STOP

Arrêtez de réfléchir, d'imaginer,  de conjecturer, de conspirer, de discuter, de proposer des solutions, ça ne peut qu'aggraver votre dépression chronique, accentuer votre peur panique, augmenter votre pessimisme existentiel. À la place, passez le temps en ne pensant à rien et en suivant vos habitudes.

ÉTAT DES LIEUX

Il est temps de faire un point de la situation pour savoir où se situe notre position qui est aussi la vôtre en partie ou en totalité si j'en crois vos obsessions. Nous combinons, me semble-t-il, un épicurisme hédoniste mâtiné de stoïcisme contrôlé, un athéisme radical édulcoré par un agnosticisme militant, un matérialisme débridé  teinté de scepticisme raisonné,  une joie de vivre associée à la peur de mourir, une tempérance enrichie d'une grosse dose de gourmandise. Nous combattons, avec l'énergie de l'espoir de vaincre un jour, l'obscurantisme hérité de l'ignorance des temps anciens, le fanatisme religieux alimenté par le délire mystique des fous de leur dieu, l'intolérance dogmatique de croyances enfantines dignes des contes des mille et une nuits, les mensonges étatiques enseignés dans l'histoire officielle.

Le constat est clair, le bilan est solide, la conclusion évidente, nous tutoyons le plus que parfait, et, si le présent, ignore notre existence, le futur nous appartiendra s'il veut encore de nous, c'est lui qui verra... !!!!

UNE BONNE LEÇON

L'absence de réponse à la question,  de réaction à l'action est un indice qui apprend que l'intérêt était factice, la sympathie simulée, la complicité inventée et que l'invitation était superflue, les cadeaux inutiles. Le temps n'a cependant pas été perdu car se tromper est le meilleur moyen d'accéder à la vérité.

COMMERCE

Qu'on le veuille ou non, on a une âme de commerçant et nos étals couvriraient la totalité de la place du marché: on vend nos salades (jérémiades, souvenirs, idées ) à qui veut bien les écouter, on abreuve de questions ceux qui ont pour métier de donner des réponses (médecin, avocat, plombier, électricien), on attire l'attention du chaland avec des belles mimiques, de beaux sourires, en montrant de la connivence, de l'intérêt, de la sympathie, pour se faire des amis, vaincre l'ennui, se raconter, faire l'intéressant. Quand on remballe et qu'on fait le bilan, on s'aperçoit qu'on n'a rien vendu et perdu son temps. 

La volonté est le moteur qui fait remonter au vent et avancer contre le courant. Sans elle, ils  emportent ce qui n'était que des velléités. Elle est une combinaison de courage, d'ambition, de curiosité, de suite dans l'idée, de force de caractère et du poignet.

Chaque matin, après une nuit passée dans le calme, le silence, le repos, l'obscurité, immobile, en position allongée, inconscient, on se réveille frais, dispo, plein de courage, prêt à affronter l'hostilité, la violence, les soucis, les tracas, les ennuis, les travaux forcés, les tâches obligatoires, les vents contraires, une vraie vie de forçat. Conclusion: pour vivre heureux, dormons.

La seule vérité que l'on tire  des expériences du passé est la certitude que, soit elles n'ont servi à rien, soit qu'il eût mieux valu qu'elles n'eussent pas eu lieu.

DE TOUT UN PEU

Il y a des gens qui donnent beaucoup d'importance à des choses qui n'en n'ont aucune et peu à d'autres qui en ont beaucoup.

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Le sadique prend plaisir à faire souffrir le masochiste qui aime la douleur et le bienfaiteur est heureux d'offrir au malfaiteur l'occasion d'exercer son sale métier.

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C'est ma mauvaise mémoire qui m'empêche de me souvenir de mes vies antérieures.

LE CYNIQUE EST AUSSI VERTUEUX

Je dois à mes vertus d'être un exemple pour les jeunes et les vieux. Je remercie plus particulièrement ma gourmandise. Elle me permet de me régaler avec le sucre, le  chocolat et tous les produits du pâtissier. 

J'accorde une grande importance aux évènements du passé et j'espère qu'il ne renouvellera pas ses erreurs et ses bêtises dans le futur.

La machine à penser qui nous fournit en idées a des ratés, des pannes et, quand elle marche, c'est souvent mal.

L'ENFANCE DE L'ART

L'enfance de l'art remonte dans le passé et son origine varie avec l'âge du sujet. Elle est précoce pour Mozart dont les premières œuvres datent de ses six ans. Celle du général 3 étoiles remonte aux batailles de polochon qu'il livrait avec ses frères et sœurs. Ce grand mathématicien connu de tous la situe à la révélation de la beauté du théorème de Pythagore. Beaucoup de grands cuisiniers l'ont passée dans la cuisine de leur mère ou d'une grand-mère. Moi, claironne le cynique, j'ai appris l'art de ne pas m'en faire quand, dans le pipi et le caca, j'ai compris que cela ne servait à rien de crier et de pleurer.

LES QUATRE TYPES DE GENS

Les gens qui n'ont pas de parole, ne tiennent pas leurs promesses, n'honorent pas leur signature, ne respectent pas le contrat font de la politique. Ceux qui racontent n'importe quoi sont dans la publicité et la religion. D'autres qui ont  de l'intelligence, de l'habileté sont artisans. Si, en plus, ils ont de l'imagination, de la créativité, ils seront artistes.

La société se répartit ainsi en strates : la première est l'apanage des dominants qui contrôlent la politique. La deuxième est occupée par les menteurs professionnels. La troisième se consacre au nécessaire et à l'agréable.  Il existe un quatrième palier, au sous-sol. Il ne possède aucun des vices ou des vertus des 3. Il a des qualités qui le font taillable et corvéable, amateur de servitude, obéissant, respectueux des ordres et des normes. Dépourvu d'imagination, il fait son devoir qui a été écrit d'avance. 

LE CONSEIL QUI ENTERRE LES CONSEILS

Arrêtez de donner des conseils, il y va de votre sécurité, de votre réputation, de votre tranquillité car on peut vous les reprocher, ils peuvent être mauvais, ils peuvent se retourner contre vous.

PS: Cependant, si votre besoin de donner des conseils est incoercible, si vous n'en contrôlez pas le débit, si votre caractère vous oblige à en donner, continuez de conseiller sans faiblir puisque tel est votre destin, faites comme moi, parlez pour vous.

LE SENS DES AFFAIRES

Quelqu'un qui a le sens des affaires et se révèle avoir un don pour réussir  en politique, en religion, en économie au point de devenir président de la république, pape, l'homme le plus riche du monde peut être dénué du moindre bon sens.

DE TOUT UN PEU

La chance  d'insuccès augmente avec le temps perdu.

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Les énigmes doivent rester des mystères pour des raisons qu'elles sont seules à connaître.

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À force de ne s'attendre à rien, on n'est pas surpris d'être exaucé et on finit par rien espérer.

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 Les mots sont la boussole qui donne son sens à la phrase.

PRINTEMPS

Ce qui donne au printemps qui s'avance avec la poussée des jonquilles, l'arrivée des hirondelles, l'envolée des coccinelles, l'éclosion des bourgeons sous l'effet de la température qui remonte et qui rend le temps primesautier, pimpant, joyeux, c'est le réveil de la nature, l'allongement du jour, le raccourcissement de la nuit, le plaisir d'avoir survécu à l'hiver et l'espoir qu'on atteindra l'été.

Si la dimension d'un objet est une fonction de ses  largeur, longueur et hauteur, celle d'un sujet de philosophie, d'un problème mathématique, d'une question théorique dépend de sa profondeur, de sa complexité et de sa difficulté, autant de facteurs qu'il convient d'analyser avant de se prononcer. 

LE CONSEIL

Si vous trouvez que votre vie est emportée par un torrent sauvage qui vous blesse, faites comme l'EDF, un barrage. Vous le transformerez en un lac de montagne et serez le maître de son débit. 

Le plus dur est fait: vous avez conscience du problème en faisant preuve d'esprit critique, il ne vous reste qu'à puiser dans votre réserve de courage, à activer votre volonté et être orgueilleux pour la bonne cause. Ces qualités sont communes, vous n'avez qu'à les activer. Elles vous donneront la force de désobéir aux ordres, de refuser de suivre le programme tracé par un autre, de casser vos habitudes et d'évaluer vos capacités jusqu'ici sous-évaluées, d'identifier vos envies. Il ne vous restera qu'à suivre votre passion et de voguer sur le lac ou le fleuve tranquillement, en capitaine courageux ayant quitté pour de bon les galériens enracinés dans la cale.

BASES DU JUGEMENT

Il y a des vertus capitales comme la bienveillance, la générosité, la gourmandise, l'honnêteté, la liberté,  la justice. Les vices cardinaux comptent parmi eux, l'hypocrisie, l'avarice, la jalousie, la lâcheté, le mensonge, la cruauté, l'injustice. Les qualités n'entrent dans aucune des deux catégories car elles sont neutres et peuvent coexister avec chacune. Elles comportent le courage, l'orgueil, la volonté, la santé, l'intelligence et on a eu des grands criminels et des saints hommes pleins de santé, de courage, de volonté, débordant d'orgueil et d'intelligence. Donc ne jugeons pas sur les qualités mais uniquement sur les vices et les vertus. 

UN GRAND PAS MÉDICAL

Une étude multicentrique vient de montrer que les chiffres impairs étaient préférés, dans des proportions statistiquement significatives, chez les manchots, les unijambistes. Cette absence de parité serait provoquée par la perte de la bilatéralité qui reflèterait de façon mathématique l'atrophie des centres cérébraux frontaux et pariétaux chargés de la motricité et la  sensibilité privés  du membre amputé. 

PS: Je dis bravo à ces intrépides chercheurs qui sortent des sentiers battus de la science médicale et attends avec impatience le fruit d'autres recherches qui nous expliqueront pourquoi les gens de petite taille ont des idées élevées, les yeux bleus ont un meilleur caractère que ceux en noir, que les aveugles ont souvent l'oreille absolue, que les sourds maîtrisent le langage des gestes. Quand on le saura, le traitement suivra et chacun pourra réaliser ses rêves et devenir penseur, joyeux, musicien ou mime.

L'industrie en s'emparant du divertissement en a fait un produit de grande distribution qui donne un plaisir éphémère de la qualité d'une boîte de conserve.

Le choix des mots donne son sens à la phrase qui cache un message qui ne  sera décrypté  que par les curieux qui veulent connaître la suite de l'histoire.

UNE UTOPIE INCONFORTABLE

Face à ce que l'on ne sait pas, deux postures:

- vous avez l'esprit curieux, inquisiteur, plus vous apprenez plus vous approfondissez. Vous avez mis le doigt dans un engrenage qui va vous emmenez loin.  Il finira par vous mettre en bouillie.

- votre ignorance ne vous gène pas, vous la cultivez, la chérissez car elle protège des pièges de la connaissance. Après avoir compris le comment, la curiosité pousse à chercher le comment et à se perdre dans les questions, les réponses interminables, les problèmes et leur solution qui en posent de nouveaux. Le cercle vicieux est lancé et adieu la tranquillité, la sérénité, la possibilité de  rêver, de muser, de s'amuser. La méconnaissance érigée en principe permet de cultiver l'art de ne rien faire d'utile. L'ignorant est donc considéré de ce fait comme un ennemi de la société de consommation, un asocial qui met en danger le capital, un exemple à ne pas suivre pour l'ouvrier, un parasite qu'il faut éduquer de force pour l'empêcher de contaminer et à éliminer en cas de refus. 

Donc, avant de choisir votre camp, réfléchissez: moins vous en saurez, plus vous risquez de vous retrouver dans le camp  des déviants,  des anarchistes, des refuzniks, de ceux qui se moquent de ce que cache la physique quantique, comment marche un ordinateur, qui ne se servent pas de l'IA, profitent du présent sans attendre le futur, ne s'intéressent pas au passé. Attention, l'ignorance n'est pas donnée à tout le monde, seul un petit nombre peut y prétendre car celle suppose une intelligence supérieure, une volonté et un courage exceptionnels pour surmonter les tentations, vaincre les périls et la maintenir dans son intégralité. Mais la difficulté suprême n'est pas là: en refusant les apports extérieurs, l'ignorant se prive d'un savoir pré-dirigé et  se livre à sa seule force intellectuelle. Elle devra l'alimenter en pensées, en idées, en réflexion qui nourriront son dialogue intérieur. Ne compter que sur soi est un défi  peut-être insupportable car la pensée a besoin de contradiction, d'opposition pour progresser. 

LES CRITIQUES

La critique est un sujet qui prête trop à la controverse pour ne pas sauter sur elle et en dire ce que l'on en pense dans la limite de nos moyens.

Elle est muette et ne s'extériorise pas quand le sujet n'a pas les mots pour la dire. C'est soit par un manque de vocabulaire qui ne lui permet pas d'exprimer son admiration ou sa détestation, soit, au contraire sa sidération le laisse sans voix devant une telle abomination ou un chef d'œuvre aussi sublime. 

Elle est loquace ou diserte quand le critique se croit capable de juger en bien ou en mal le livre, le film, le spectacle, qu'il estime que ses connaissances le rendent apte à estimer leur valeur. Elle suppose qu'il occupe une position supérieure, dominante. Il se met ainsi sur un piédestal  par une auto-décision qui n'a reçu l'agrément de personne. Le critique  se prend au sérieux par essence et définition et personne ne lui dit qu'il est un farceur, un usurpateur, que cette fonction est trop grande pour lui comme de tous ceux qui en font un métier. Il est en effet impossible de se mettre au-dessus de l'artiste de l'écrivain, du réalisateur, lui qui ne sait pas mettre en images, en peintures, en mots  son imagination parce qu'il n'en a pas.

UNE QUESTION PAS COMME LES AUTRES

Confronté au MLF, au féminisme, à l'anti-machisme radical, Casanova et don Juan n'auraient-ils pas versé dans «l'invertisme» ?

EXPLICATION

La terre doit supporter le poids de l'air, des mers et océans, des montagnes et de tout ce qui l'habite et résister à l'attraction de la pesanteur. On se demande comment elle ferait si la troisième loi de Newton ne s'appliquait pas.

ATTENTION, C'EST DU LOURD

Dans mon temps (ancien), pas une fois, un de ceux qui étaient censés nous apprendre l'histoire, la géo, les maths, la physique, la chimie, le français, ne nous a avertis que chacune de ces matières allaient impacter toute notre vie, qu'à chaque moment important, l'une d'elle serait décisive et nous permettrait d'avancer, de répondre, de décider. 

L'histoire apprend pour qui nous devons voter, que  le pays d'aujourd'hui est la conséquence du passé, que les guerres d'antan retentissent encore, que pour comprendre ce que font Trump, Poutine, Netanyahu, il faut connaître d'où viennent les USA, Israël, la Russie etc...

Le prof de géographie aurait dû nous intéresser en expliquant que son cours est une exploration qui fait de nous des émules de Vasco de Gama, de Magellan, de Christophe Colon, de Cook, de Marco Polo. Il nous fait suivre leurs traces et , avec lui, nous allons redécouvrir l'Amérique, les Indes, la Chine et plein d'endroits où nous aurons envie de passer des vacances.

La physique peut être une question de survie. Elle nous fait comprendre l'intérieur du compteur électrique, nous aide à choisir un fusible, à nous en protéger, nous dit pourquoi les avions volent, ce qu'est la lumière, le bruit, la musique, une myopie. Elle rend intelligent l'idiot.

La chimie est une caverne d'Alibaba remplie de réponses aux questions: comment le vinaigre dissout le calcaire qui bouche le robinet de l'évier, la levure de boulanger fait du pain avec de la farine, la différence entre l'oxyde de carbone qui tue et le gaz carbonique et son effet de serre, etc...

La matière la plus rebutante, celle qui donne mal à la tête ce sont les maths avec les exponentielles, la trigonométrie, les dérivés, la géométrie dans l'espace, les abscisses et les ordonnées. Je me souviens avec horreur de ce prof qui, à son tableau, jonglait avec les chiffres les équations, les formules, les théorèmes. Il lui aurait suffi de s'arrêter une minute et d'expliquer que ce qu'il nous montrait était à la base du monde qui allait être le nôtre, que les chiffres, les additions, les soustractions, les divisions, les multiplications, les courbes réglaient la course du soleil, de la lune, de la terre, qu'il nous faudrait jongler en permanence avec les statistiques, les pourcentages, les coefficients, que les salaires, les prix, les impôts, la bourse ne vivaient que par eux. Tous s'expriment par des chiffres que l'on passe sa vie à manipuler. Il aurait pu ajouter, s'il avait su que la philosophie existe, que le raisonnement, la logique s'apprennent en résolvant des équations, en calculant, en mesurant, en déduisant.

L'étude de la langue a encore plus d'importance que toutes les autres matières. Jamais pourtant celui qui s'occupait du français, qui, ailleurs, aurait été de l'anglais, de l'allemand, du chinois, de l'espagnol, la vôtre, ne nous a dit que la grammaire, l'orthographe n'étaient pas  utiles que pour faire des dictées, des rédactions, réciter des fables sans fautes, pas plus que le nom des écrivains, des poètes, leurs œuvres devaient être connus  pour passer pour le bac, mais qu'à leur contact, on emmagasinait les mots justes qui donneraient à nos émotions, à nos sentiments, à nos sensations une valeur, que plus on en aurait à notre disposition, plus on serait riche  et que l'on pourrait explorer nos émotions, sentiments et sensations dans la profondeur car notre langage intérieur autant que l'extérieur a besoin d'avoir un vocabulaire pour exister.

J'envie les jeunes d'aujourd'hui qui, éduqués par des maîtres intelligents, savent, à la sortie de l'école, du collège que tout ce qu'ils ont appris était indispensable. Armés, ils peuvent affronter le monde sans peur, le parcourir sans surprise. Ils ont les mots qu'il faut en bouche et dans l'esprit quand ils doivent parler, sentir ou réfléchir. On comprend leur bonheur  de vivre au XXIème siècle  plutôt qu'être né dans la première moitié du XXème .

RAPPELS

Vider la vessie rappelle le souvenir du plaisir de boire les verres qui l'ont remplie.

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Les bons souvenirs font oublier les mauvais à celui qui est heureux de vivre  alors que les mauvais rappellent au malheureux ses raisons d'être malheureux.

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L'emploi du temps lui donne un caractère réglementaire qui rappelle le travail obligatoire de sombre mémoire.

UN BIENFAIT DU JEÛNE

Le jeûne a du succès chez les sadiques qui aiment sentir leur estomac crier famine et chez les masochistes qui aiment souffrir. Leur plaisir est double car la jouissance est perçu directement. Le jeûneur est la victime et le responsable de sa souffrance. Le sado-maso est le cumulard parfait et l'on comprend le bonheur qu'il se donne. Vous le reconnaitrez à son état de maigreur extrême.

LE CERVEAU

Un muscle au repos s'atrophie, les dents ont besoin de mastiquer pour ne pas se déchausser et tomber, le corps doit s'alimenter pour fonctionner. La loi est universelle et  le moteur à essence ou électrique lui obéit. Le cerveau n'échappe pas à la règle et pour  secréter des idées, des pensées, tenir une conversation, apprendre, comprendre, il doit non seulement recevoir une alimentation sanguine avec de l'oxygène et plein d'autres choses nécessaires à son fonctionnement, mais se pourvoir en vocabulaire et en connaissances acquises par la lecture, l'exemple, l'apprentissage, l'observation. L'ensemble le met en état de marche et apte à comprendre, à apprendre, à écrire, à traduire ses impressions, ses sentiments, ses idées. La page blanche pour l'écrivain, la toile immaculée pour le peintre, le bloc de marbres pour le sculpteur, l'inconnu pour le chercheur  sont l'équivalent de la course pour le coureur, de la descente d'une piste noire pour le skieur, de l'escalade d'une face nord pout l'alpiniste, du Vendée globe challenge pour un skipper. Si le skieur, le sprinter, le coureur au large, le grimpeur ne respecte pas son instrument de travail, il se fracasse, se noie, perd. Le cerveau a les mêmes besoins, les mêmes exigences. Tout doit être de première qualité, l'entraînement permanent. Abandonné, nourri de rien de bon, il dépérit, se déconnecte, sombre dans le gâtisme, l'Alzheimer. Le cerveau ne travaille pas comme le cœur sur un mode automatique, ne redémarre quand il est débranché, ne peut pas passer d'un corps à l'autre. Ce n'est pas un moteur mais une œuvre d'art unique, fragile, sensible. Son seul défaut est de ne pas le savoir.

DE TOUT UN PEU

Une bonne idée a une durée de vie illimitée.

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Quand je ne sais pas ce qui arrive, je pars en courant.

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Pour avoir des idées claires ou propres, un lavage du cerveau est conseillé.

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Pour ceux qui se couchent à midi et se lèvent à minuit, les 3 huit ne sont pas la solution.

La chance que l'on a dépend beaucoup de la malchance que l'on n'a pas.

LE CONSEIL ATTENDU

N'attendez pas des autres ce que vous vous refusez et que le fruit tombe pour le cueillir. 

IMAGINATION, TIENS-NOUS BIEN

Ce qu'il y a de formidable avec l'imagination, c'est qu'elle remplace toutes les qualités que l'on n'a pas, qu'elle nous fait posséder tous les biens que l'on voudrait avoir, nous fait faire tout ce que l'on a rêvé de faire et cela sans effort, sans fatigue, sans risque, sans argent, sans bruit, sans besoin de rien. Pourquoi s'en priver? 

LE CYNIQUE NE DÉSARME PAS

La force de ma volonté mène une guerre implacable gagnée d'avance contre la faiblesse de mon caractère. Ma velléité congénitale est impuissante face à une bravoure hérité de l'âge de pierre. Elle s'incline mais ne capitule pas. Elle sait qu'une bataille perdue ne termine pas la guerre. À mon grand désespoir, je continue le combat.

 Il y a des gens qui sont restés des hominidés et d'autres qui sont déjà des humanoïdes.

Quand on agonise, on peut expirer à chaque inspiration.

ASTUCIEUX

Pour m'entrainer au marathon, je me mets dos au soleil et cours derrière mon ombre qui me sert de lièvre.

AUTO-DIAGNOSTIC

Quand je veux savoir comment je vais, j'interroge mes deux composants. Je commence par le plus simple et effectue un examen clinique objectif et prends ma tension artérielle, ma température, me pèse, me toise, contrôle mon acuité visuelle en lisant et en regardant au loin, l'auditive en variant  le son de la radio. J'étudie mon équilibre en restant sur un pied et fermant les yeux. Je mesure ma forme physique avec un mètre de couturière qui me donne ma circonférence abdominale au niveau ombilical et ma force brute au poids que je soulève au développer-coucher.

Je procède ensuite à l'examen psychiatrique. Il est subjectif mais parfait pour l'usage que j'en ferai. Je me pose une série de questions-réponses standards pour avoir un éclairage sur ma santé mentale et intellectuelle. Je commence toujours par tester ma mémoire et je me demande comment s'appelle la capitale de Népal et du Bhoutan, quel âge a Trump, récite la Cigale et la Fourmi,  les 3 premiers couplets de la Marseillaise, le chant des partisans, deux chansons de Brassens. J'étudie ensuite mon vieillissement cérébral en m'interrogeant sur l'état d'avancement des actions en cours, les projets à court, moyen et long terme, leur chance d'aboutir, les moyens mis en œuvre, le degré d'enthousiasme qu'ils suscitent (peu  - beaucoup - passionnément - pas du tout). Il importe en effet de savoir où en sont les signes d'involution avec désintérêt, indifférence, absence de projection dans le futur. Tout cela traduit, avec les pertes de mémoire, l'installation d'une sénilité qu'il importe de connaître avant qu'il ne soit trop tard pour en éviter l'évolution fâcheuse. Je me pose quelques problèmes mathématiques et je termine par une introspection franche et brutale où je me demande comment je vois l'état de ma thymie: ai-je encore de l'appétit pour ce qui est bon, bien et beau, de la curiosité pour ce que je ne connais pas, de l'intérêt pour la nature, le monde, l'avenir, les gens, mon sort. Puis, je compare les résultats avec  ceux de l'année précédente et en tire les conclusions. Jusqu'à présent, ça ne bouge pas, les performances conservent une médiocrité rassurante sans tendance à la déclinaison.

C'est sur l'ordre du gouvernement usant de son pouvoir régalien que les ministères de l'intérieur et la justice ne se sont jamais intéressés à la responsabilité (écrasante) de l'esprit et de ses idées dans le dérèglement dramatique  dont souffre la société. Les preuves sont accablantes. Le monde animal choqué en a fait un cas d'école .

UNE FIERTÉ LÉGITIME

Bien que ne descendant pas de la cuisse de Jupiter, je suis fier de mes origines car je descend, en ligne directe, sans interruption, d'Adam et Ève.

PS: peu peuvent se prévaloir d'une telle hérédité car la plupart sont les rejetons abâtardis des pithécanthropes ou des australopithèques. 

SOUCI, MON BEAU SOUCI

Dans le cadre de mon programme de transformation de ma personnalité et pour correspondre à la vérité de mon identité, je modifie en profondeur les vieux éléments qui perturbaient mon caractère (bon dans son fond), faussait mon jugement et avait une mauvaise influence sur mon comportement. La deuxième recommandation me prescrivait de ne plus me faire de soucis (l'expérience aurait montré que cela ne servait à rien). J'ai commencé précautionneusement, en suppriment les soucis que je me faisais pour les autres. Quand cette étape sera franchie, je pourrai enfin tenter de me libérer des miens propres. J'espère y parvenir au bout d'un mois ou deux d'effort (je vous tiendrai au courant de mes progrès) avant de passer à la troisième étape, la plus exigeante.

PS: ne plus se faire des soucis pour un oui ou un non est un noble challenge. Il est déconseillé à un tempérament anxieux ou facilement angoissé. Sans soucis, il va se trouver en manque d'éléments pour nourrir son besoin de souffrir. Il y a un  risque de décompensation et l'installation d'un état voisin de la catatonie galopante.

L'AMOUR, PARTOUT, TOUJOURS L'AMOUR

À défaut d'être un amour, l'homme est un grand amoureux qui aime comme il respire. Ainsi monsieur Durand, un banal retraité de la fonction publique et bien que n'étant pas un don Juan n'en finit pas d'aimer. Outre sa femme, ses 2 enfants et ses 4 petits enfants, il aime jouer à la pétanque, boire un ou deux pastis après la partie avec ses copains qu'il aime bien, regarder un match de foot à la télé, conduire sa voiture, porter des pantoufles à la maison, faire la sieste, la grasse matinée le dimanche, le chocolat, la blanquette de veau, le foie gras, les girolles, regarder un film, le côteau du Layon, un bon Châteauneuf du Pape, etc.. La liste de ses amours est interminable et je ne serai pas davantage indiscret.

L'amour est généreux, sans limite. Il investit les objets aussi bien que les sujets et on aime la musique, le sport, l'actualité, les vacances, s'amuser, rire, la comédie, le jardinage etc.. Il est le seul sentiment qui fait aimer la vie. Donc un impératif: aimons. 

LE CYNIQUE DONNE UN AVIS , PAS DEUX

C'est avec plaisir que je vais vous donner un avis sur le problème qui vous préoccupe mais un seul et pas deux car il risquerait de contredire le premier.

MERCI

 On apprend très tôt à dire merci pour tout et à n'importe qui: au père, au fils, au saint esprit, au monsieur, à la dame, au serveur, à l'épicier. Le remerciement devient un automatisme de l'ordre du réflexe comme bonjour, bonsoir, bonne nuit, au revoir, bon appétit. 

Jamais on  conseillera, par contre, de dire le contraire de merci et de se répandre en reproches. Les occasions ne manquent pas et  sont légitimes. Est-ce  pour ne pas faire  des enfants des rebelles?

FERMÉE OU OUVERTE, THAT IS THE QUESTION

Métaphoriquement, il est plus facile d'ouvrir une porte ouverte que de fermer une porte fermée, pourquoi? se demande tout le monde dans une poussée d'anxiété  compréhensive. La raison est simple: une porte est un espace vide dans un mur qui est fermé ou pas par un battant qui porte aussi le nom de porte. Donc, dans une porte, il y a deux portes: le trou et le battant. Ouverte, la porte (le trou) est plus ou moins béante selon l'angle que fait la porte (le battant) et il va de 1° à 90° (ouverture complète). Ouvrir une porte non complètement ouverte (45°vg) est facile, il suffit de pousser le battant. Fermée, la porte ne  peut l'être davantage, son état est stable, définitif. Il est donc impossible de la fermer davantage. Le bon sens populaire maîtrise la géométrie  dans l'espace.

UN DRÔLE D'ANIMAL

L'homme est drôle puisqu'il est un animal social pour le sociologue, politique pour le politologue, religieux pour le théologue, malade pour le médecin, prévenu pour le juge, névrosé pour le psychanalyste, psychotique pour le psychiatre, lecteur pour l'écrivain, spectateur pour l'acteur, élève pour le maître, fils pour le père, client pour le commerçant. À force d'être tout, comment voulez-vous qu'il soit lui-même?

LES LIMITES DE LA MÉTÉO

Les hypertendus ne sont pas protégés de la dépression saisonnière, du post-partum, du bipolaire, réactionnelle à la perte au tiercé, au loto, du portefeuille. De la même façon, une haute pression barométrique ne garantit pas une bonne humeur, un bonheur constant, une euphorie générale. La météo n'a que peu d'influence sur le moi profond et elle n'a pas sa place dans la prise en charge thérapeutique d'un psychotique. 

PAUVRES PIEDS

Tout finit par se savoir et se payer. Ainsi en est-il des pieds. Bien qu'innocents, ils subissent toute leur vie un supplice épouvantable qui ne peut se comparer qu'à celui du condamné à perpétuité encagé dans une cave obscure, humide où il serait serré de toutes parts et dans l'incapacité de déplacer un seul orteil, tout en étant soumis à un martèlement cadencé  infernal. Ils n'ont que la nuit pour récupérer, retrouver un semblant de liberté.

Les pieds de certaines personnes pâtissent d'une torture encore plus raffinée, digne de l'inquisition et sont enfermés dans des chaussures à talon aiguille qui les cambrent d'une façon extravagante, les déforment et leur infligent des souffrances que je n'ose pas imaginer. Ce traitement barbare  a des conséquences sur la santé de ces pauvres extrémités. Les pédicures et les podologues travaillent d'arrache-pied en vain pour corriger les dégâts: œil de perdrix, crevasse,  mycoses, aponévrosite plantaire, hallux valgus, cors, névrome, durillons, verrues plantaires, ampoules. Leur fin de vie est atroce: après avoir été comprimes, compressés, écrasés de coups, asphyxiés, ils n'ont plus forme humaine et les muscles, la peau, les tendons, les nefs, les vaisseaux, les os ont tout perdu et ne peuvent plus servir. Le repos arrive trop tard. Leur ultime satisfaction est amère. Ils sont en tête du convoi funèbre et les pieds du cadavre ouvrent la voie.

Charlie Chaplin termine son film "LE DICTATEUR" par un discours qui lui aurait fait mériter le prix Nobel de la Paix, à titre posthume. Le voici dans son intégralité:

_"Je suis désolé, mais je ne veux pas être empereur, ce n'est pas mon affaire. Je ne veux ni conquérir ni diriger personne. Je voudrais aider tout le monde dans la mesure du possible : juifs, chrétiens, païens, blancs et noirs.

Nous avons tous envie de nous aider les uns les autres. Les êtres humains sont ainsi faits. Nous voulons vivre du bonheur de notre prochain, pas de son malheur. Nous ne voulons pas nous haïr et nous mépriser. Il y a de la place pour tout le monde sur cette terre, et la bonne terre est riche et peut nourrir tout le monde.

La vie peut être libre et belle, mais nous l’avons oublié. L’avidité a empoisonné les âmes, barricadé le monde avec la haine, nous a fait sombrer dans la misère et l’effusion de sang.

Nous avons développé la vitesse, mais nous nous sommes enfermés en nous-mêmes. La machine qui apporte l’abondance nous laisse dans le besoin. Notre savoir nous a rendu cyniques, notre intelligence durs et méchants. Nous pensons trop et nous ne sentons pas assez.

Plus que des machines, nous avons besoin d’humanité. Plus que d’intelligence, nous avons besoin de douceur et de gentillesse. Sans ces qualités, la vie n’est que violence et tout est perdu.

L’aviation et la radio nous ont rapprochés. La véritable nature de ces inventions crie à la bonté dans l’homme, crie à la fraternité universelle, à l’unité de tous les hommes.

Même maintenant, ma voix parvient à des millions de personnes dans le monde, des millions d’hommes, de femmes et d’enfants désespérés, victimes d’un système qui torture les faibles et emprisonne des innocents. À ceux qui m’entendent, je dis : "Ne désespérez pas !"

Le mal qui est sur nous n’est que le produit éphémère de l’avidité, de l’amertume de ceux qui craignent les progrès de l’humanité. Mais la haine passera, et les dictateurs mourront, et le pouvoir qu’ils avaient pris au peuple lui reviendra.

Tant que les hommes mourront pour la liberté, la liberté ne périra jamais.

Soldats ! Ne vous donnez pas à ces brutes qui vous méprisent, vous asservissent, réglementent votre vie, vous disent ce que vous devez faire, penser et ressentir ! Qui vous dressent, vous abrutissent, vous traitent comme du bétail, comme de la chair à canon !

Ne donnez pas votre vie à ces êtres inhumains, ces hommes-machines avec des esprits et des cœurs de machines ! Vous n’êtes pas des machines, vous n’êtes pas des esclaves ! Vous êtes des hommes ! Vous avez l’amour de l’humanité dans le cœur ! Vous n’avez pas de haine, sauf celle que l’on vous impose, celle des non-humains !

Soldats ! Ne luttez pas pour l’esclavage, mais pour la liberté !

Il est dit dans l’Évangile selon saint Luc : "Le royaume de Dieu est au cœur de l’homme", pas d’un seul homme ni d’un groupe d’hommes, mais de tous les hommes ! Vous, le peuple, vous avez le pouvoir, le pouvoir de créer les machines, le pouvoir de créer le bonheur ! Vous, le peuple, avez le pouvoir de rendre cette vie libre et belle, d’en faire une merveilleuse aventure.

Alors, au nom de la démocratie, utilisons ce pouvoir ! Unissons-nous tous ! Luttons pour un monde nouveau, un monde décent qui donnera à chacun l’occasion de travailler, qui apportera un avenir aux jeunes et la sécurité à la vieillesse.

Par la promesse de ces choses, des brutes ont pris le pouvoir, mais elles mentent ! Elles ne tiennent pas leurs promesses, et elles ne le feront jamais ! Les dictateurs s’affranchissent de leurs engagements, mais ils asservissent le peuple !

Luttons pour accomplir ce qu’ils ont promis ! Luttons pour libérer le monde, abolir les frontières et les barrières, abolir l’avidité, la haine et l’intolérance ! Luttons pour un monde de raison, un monde où la science et le progrès conduiront au bonheur de tous.

Soldats ! Au nom de la démocratie, unissons-nous !”

LE CHANGEMENT PERPÉTUEL, UN MOUVEMENT IMMOBILE

On passe sa vie à changer et, à dix ans d'intervalle, on se reconnaît pas. Personnellement, j'ai changé de taille (- 1 cm), de poids (- 20 kilos), de lunettes (3 fois), de voiture (2 fois), de régimes (3 fois), d'opinion (x fois), d'activité, de maison, de relations, de parti-pris, de chats, de chiens. Même la météo, le climat politique, religieux, économique, social ont changé. Le changement est permanent  et fait passer hier à aujourd'hui  et à demain. C'est un mouvement immobile qui nous fait changer  sans bouger.

LE CYNIQUE EST UN STOÏCIEN DE STRICTE OBÉDIENCE

J'attends avec patience le dernier moment qui arrivera le jour où sans projet, sans ambition, sans regret, dégouté de tout, je dirai adieu au présent et bonjour au néant.

ATTENTION, C'EST COURT MAIS LOURD

Les mots bien placés ne donnent pas seulement une phrase mais permettent à la pensée de s'exprimer et peut-être même d'exister. Plus on en a, plus on devient vivant, sensible, disponible, réceptif. Notre richesse intérieure dépend donc de celle de notre vocabulaire. Il faut avoir un bon et grand dictionnaire dans la mémoire. L'éducation a le devoir absolu de fournir ce bagage indispensable non seulement pour parler mais pour penser. Sans mots, on a rien à dire et pas de média pour les idées. 

LE PARADOXE IMBÉCILE

Pour être heureux, il faut se contenter de ce que l'on a, ne pas regretter ce que l'on n'a pas, ne pas désirer plus. C'est pourquoi le malheureux doit apprendre à aimer son malheur, être content de son sort et ne pas chercher le bonheur.

LE TEST UNGUÉAL

J'ai un test simple pour mesurer la force de votre volonté, votre capacité à changer d'habitude, de désobéir aux conventions, laissez pousser un des ongles de vos orteils et observez votre réaction: combien de temps allez-vous résister à l'envie de  le couper  et supporterez-vous de le voir  grandir,  trouer la chaussette, se cogner au bout de la chaussure et  devenir une griffe? Votre résistance va durer 3 mois, 6 mois, un an? Quel sera le prétexte pour le couper? Vous allez aussi tester votre esprit d'indépendance vis-à-vis des regard quand les autres verront que vous avez un pied qui chausse du 44 et l'autre du 46. Les plus curieux vous demanderont des explications. Vous devrez affronter leur jugement et la façon dont vous en tiendrez compte vous apprendra beaucoup sur vous.

Ce test est amusant, instructif, économique (vous n'êtes pas forcé d'acheter une nouvelle chaussure, un trou bien placé dans l'ancienne fait le travail et permet de marcher sans souffrir quand il ne pleut pas). Il évite le recours à la psychanalyse, un ongle suffit.

LIBERTÉ CHÉRIE

On est un fidèle prisonnier de nos origines et on est enchaîné par la famille, l'éducation, le milieu, la société. Rien en dehors de notre personne ne nous oblige, libérons-nous du carcan dont nous nous sommes habillés et partons découvrir ce que nos envies nous ont préparé, ce que nos rêves ont imaginé et de quoi nous sommes capables quand nous sommes déchainés.

LES DANGERS DE L'HISTOIRE

La terre est la victime innocente de l'histoire de l'humanité et sa seule façon d'échapper à cette fatalité eut été de priver l'homme de sa mémoire au long cours, celle qui lui fait connaître les antécédents de ses ascendants. En ne sachant pas ce qui s'était passé en l'an 0, en 1492, en 1515, en 1789, en 14-18, en 39-45, en 68, en 2024, nous serions innocents des crimes du passé, seulement riches de l'expérience acquise depuis notre naissance et désencombrés de tout le fatras qui nous oblige à travailler pour l'acquérir. Débarrassés des inventions, des découvertes, nous serions libres comme les oiseaux dans le ciel, heureux comme les poissons dans l'eau, sans écrans à plasma liquide, sans voitures électriques, sans sacs en plastique. Nous ne serions pas pressés d'imiter le passé pour préparer un futur pire que son modèle.

Pour ne pas tomber de haut et en voir de toutes les couleurs, gardons les pieds sur terre.

Ceux qui ne vous connaissent pas ont l'excuse de leur ignorance mais les autres n'ont aucune circonstance atténuante et je comprends l'étendue de votre mépris, la profondeur  de votre indignation et l'éclat de votre colère.

 Il y a des gens dont le caractère leur donne beaucoup d'insatisfactions.

Avant de se battre, il prévenait charitablement son adversaire: "Ancien de la légion, j'irai peut-être à l'hôpital, mais toi, tu finiras certainement à la morgue."

PARENTHÈSE

La parenthèse donne à la langue un instant de repos et l'occasion d'apporter une précision, une information. Elle peut se mettre entre (et) quand l'explication écrite est longue. Elle existe aussi dans le langage parlé et est utilisée comme un entracte qui permet de satisfaire une petite soif, une envie pressante ou de reprendre son souffle.

MORIGÉNER

Je suis obligé de faire exprès de de dire des bêtises pour pouvoir me morigéner.

PS: je voulais terminer ma phrase par «morigéner», un joli verbe tombé en désuétude et il m'a fallu improviser pour le placer, excusez-moi de ne pas avoir trouvé mieux.

Le temps idéal se situe à l'instant fatidique qui tombe à pic au moment précis prévu de longue date pour correspondre à la conjonction des subordinations et à l'accord des participes passé et futur réunis au présent de l'impératif, sans une seconde de plus ou de moins.

Ne plus être riche angoisse le riche et ne plus être pauvre est l'espoir du pauvre.

"Ne vous inquiétez pas pour moi". Qui n'a pas déclamé cette phrase rituelle à un interlocuteur inquiet de votre avenir immédiat? Votre besoin de le rassénérer part d'un des bons sentiments qui vous sont habituels et est aussi un remerciement implicite de sa sollicitude. C'est sur ce dernier point que j'aimerais attirer votre attention. Si elle est parfois indéniable, elle peut témoigner de beaucoup d'autres choses en dehors d'une hypocrisie de bon aloi masquée par l'inquiétude exprimée bruyamment. Elle peut signifier:

- "Quel le con, dans quelle galère il va se mettre... Je n'aimerais pas être à sa place". S'il ne vous aime pas, cas fréquent, "faisons semblant d'être inquiet, avec son esprit de contradiction, cela va renforcer sa détermination  et on va enfin être débarrasser de lui."

- "Avec ce genre de projet, j'ai raison d'être inquiet car il va se ruiner et ne pourra pas me rembourser. Il va aller en prison et je risque de passer pour un complice. Il risque la mort et il doit compter sur moi pour m'occuper de sa veuve, de ses enfants et de ses chiens et chats". 

Vous même en lançant ces propos rassurants, dites des choses du genre:

- ma force tranquille maîtrise parfaitement tous les dangers afférents à cette entreprise audacieuse que vous seriez incapable d'envisager.

- vous répondez vertement quoique vigoureusement à son inquiétude  devant une entreprise trop périlleuse pour vos modestes capacités.

- vous lui signifiez superbement que vos qualités vous mettent à l'abri de toutes mésaventures.

Vous voyez que cette phrase est un révélateur de personnalité. Elle est pleine d'arrière-pensées qui disent que vous êtes prétentieux, inconscient, égoïste et que l'autre est un faux-ami qui vous veut du mal. Soyez prudent dans son emploi. Réservez la formule seulement pour les occasions qui la méritent.

P: une autre fois je vous dirai ce que les murs entendent, les chaussures disent et ce que les lunettes voient.

MIRACLE MIRAGE MYSTÈRE

Je crois aux mirages, simples illusions d'optique facilement démontrables aussi bien qu'aux miracles, simples phénomènes physiopathologiques encore incompréhensibles. Des illuminés les expliquent en faisant intervenir une entité mystérieuse. Les scientifiques ont  une approche rationnelle en disant que l'ignorance de l'origine du miracle est seulement due à l'insuffisance de leurs connaissances mais assurent que, dès qu'elles auront  progressé, les inconnues qui entourent les miracles seront levées, à l'instar de beaucoup de vieux mystères qui n'en sont plus.

RIEN DE NOUVEAU

La littérature n'a pas attendu aujourd'hui pour mettre en scène des couples homosexuels et, à côté des hétéros comme Paul et Virginie, Abélard et Héloïse,  Roméo et Juliette,  Tristan et Yseut, Blanche-Neige et Grincheux, on a eu Achille et  Patrocle, Robinson Crusoé et Vendredi, Valjean et Javert, Sherlock Homes et le docteur Watson, Tintin et le capitaine Haddock, entre autres.

HEUREUX LES MALHEUREUX

Ne cherchez pas à faire le bonheur des gens malgré eux, vous n'y arriverez pas, vous perdez votre temps,  vous vous faites des ennemis. Le bonheur a un pouvoir de répulsion dont vous ne soupçonnez pas la force. Il leur fait horreur. Vous contrecarrez leur besoin de vivre dans la médiocrité, le triste, le sale, le mauvais, le banal, la routine, de ne pas profiter du beau, du bon et du bien. Rompre cet échafaudage qu'ils ont mis si longtemps à échafauder serait enlever une brique au mur de malheur qui les protège. Ils seraient désorientés, désorganisés, paniqués. Donc, laissez les tranquilles, ayez pitié, passez votre chemin, ne les regardez pas pleurer, gémir, souffrir, ils ont ce qu'ils veulent. Ils sont contents que vous soyez comme eux, malheureux de ne pouvoir les rendre heureux.

L'EXPLICATION FINALE

Le cerveau n'aime pas le travail physique car il pense mieux dans un corps reposé. C'est pourquoi toutes les grandes découvertes ont toutes été faites en position allongée (cf Archimède) et cela explique la domination et l'exploitation du monde ouvrier et paysan par les intellectuels de droite et de gauche.

LES CONSEILS

Prenez un air pensif, soucieux, concentré, hochez la tête, faites comme si le sort du monde dépendait de l'intuition que vous êtes en train d'accoucher et admirez l'admiration  de votre entourage subjugué, tout étonné d'assister, en direct, à l'arrivée sur terre de la découverte du millénaire.

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Pour n'être jamais déçu, n'attendez et n'espérez rien.

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Pour se passer des autres, rappelez-vous qu'ils se passent très bien de vous.

Quand on se dit, dépité, "me voilà bien avancé", c'est que l'on vient d'apprendre une vérité dérangeante qui fait reculer sur le chemin escarpé qui mène à l'eudemonia.

UN DOUBLE MYSTÈRE

Comment certains font pour être heureux quand ils auraient toutes les raisons d'être malheureux et pourquoi d'autres sont-ils malheureux alors qu'ils ont tout pour être heureux??

IDÉE

Les idées attendent d'être trouvées pour s'exprimer. Deux outils sont nécessaires: la curiosité et l'imagination. Pas besoin d'être intelligent car  l'idée se suffit à elle-même et développera son argumentation sans besoin d'intervenir, si elle est bonne.

MISE AU POINT

Si une chose est fabriquée, c'est que son fabriquant sait qu'elle sera achetée par quelqu'un qui l'aime, mais celui qui n'achète pas parce qu'il n'aime pas ne haira pas le fabriquant pour autant. Donc quand une personne n'aime pas vos idées, soyez raisonnable, n'en faites pas une affaire personnelle, continuez de l'apprécier ou même de l'aimer. Il sait que vous n'êtes pas responsable de vos mauvaises idées et, n'oubliez pas, que lui aussi est une victime des siennes.

LA DEUXIÈME LEÇON

La deuxième leçon que la vie apprend au jeune après 1+1=2 est qu'il ne faut rien attendre des gens qui attendent tout de vous.

On passe son temps à changer de position, de taille, de poids, de lunettes, de voiture, d'opinion, de régime, d'activité. D'autres font encore plus et multiplient les voyages, les métiers, les conjoints, les pays. Ils changent de parti, de religion, de nationalité et sont prêts à aller vivre sur Mars. Mais peut-on changer? NON, on reste le même, la forme oui, pas le fond. Conclusion: on perd son temps et il faut être fou pour changer d'envie.

UNE MASTER CLASS DU CYNIQUE

Comme tous les grands athlètes, les superchampions qui se surpassent en permanence, je ne me fixe aucune limite et n'ai pas peur de reprendre du gâteau, de finir la bouteille, de dire le mot de trop, de ne pas me fatiguer à travailler. Il faut savoir abuser pour se faire haïr.

ATTENTION, C'EST DU LOURD

Le vrai tour du monde n'est pas celui qu'il fait autour du soleil mais celui qu'il fait autour de notre tête. L'homme a pris de force le contrôle de la mécanique terrestre. Il en a fait sa chose et dispose de tout ce qu'elle propose.

J'ai demandé à ChatGPT de faire un développement de cette réflexion. Sa première proposition ne me convenait pas et je lui ai demandé de revoir sa copie en ces termes:

"Votre réflexion est bonne mais j'aimerais que la discussion porte sur le préjudice que l'homme impose à la terre par une exploitation sans mesure qui épuise les  ressources halieutiques, les  ressources pétrolières. Il pollue l'air, l'eau, détruit les espèces animales, la terre, etc..C'est la-dessus qu'il faudrait  insister en montrant que, se croyant le maître, il détruit par avidité, orgueil et bêtise un capital qui ne lui appartenait pas et qu'il a volé au reste de la faune et de la flore qui avaient autant de droit que lui, sinon plus car elles étaient arrivées avant lui. Voilà sa deuxième version:

Le vrai tour du monde n'est pas celui qu'il fait autour du soleil, mais celui qu'il fait autour de notre tête. Ce n'est pas la course mécanique et répétitive des astres qui définit notre rapport au monde, mais bien la manière dont notre esprit embrasse et façonne la réalité qui l'entoure. Ce n'est pas l'espace que nous parcourons qui importe, mais l'interprétation que nous en faisons.

L'homme, par sa volonté de dominer, a pris de force le contrôle de la mécanique terrestre. Il ne s'est pas contenté d'habiter la planète, il en a fait sa chose, un objet à exploiter sans limite. La Terre, qui offrait jadis un équilibre où chaque espèce trouvait sa place, est aujourd'hui un terrain de pillage. Par sa surpêche effrénée, il épuise les ressources halieutiques, vidant les océans de leur vie et menaçant d'effondrement des écosystèmes millénaires. Son hyperconsommation d'énergies fossiles a tari en quelques décennies ce que la nature avait mis des millions d'années à constituer. Son industrie déverse des polluants dans l'air, l'eau, les sols, rendant toxiques les éléments mêmes qui le maintiennent en vie.

L’homme détruit par avidité, orgueil et bêtise un capital qui ne lui appartenait pas. Il a volé cette richesse au reste de la faune et de la flore, qui avaient autant de droits que lui sur cette planète, sinon plus, car elles étaient là bien avant lui. Chaque arbre abattu, chaque espèce disparue, chaque rivière empoisonnée est une preuve supplémentaire de son incapacité à concevoir autre chose que son propre profit immédiat. Il se croit maître et souverain, mais il est en réalité un parasite incontrôlable qui scie la branche sur laquelle il est assis.

L’exploitation sans mesure qu’il impose à la Terre ne connaît aucun frein, si ce n’est celui qu’il rencontrera lorsqu’il aura tout détruit. La nature, elle, n’a pas besoin de lui : elle se régénérerait aisément si elle en était débarrassée. Mais lui, sans elle, n’est rien. Il a oublié que son destin est lié à celui des autres espèces, que son existence dépend des équilibres qu’il brise. Ce qu’il appelle progrès n’est bien souvent qu’un pas de plus vers sa propre ruine.

Le véritable voyage n’est donc pas celui qui nous emmène d’un point à un autre, mais celui qui transforme notre manière de voir. Tant que l’homme ne comprendra pas qu’il n’est qu’un élément parmi d’autres, qu’il doit coexister au lieu de dominer, son tour du monde ne sera qu’une course vers l’abîme. Il n’a pas conquis la Terre : il l’a trahie, et avec elle, il signe son propre arrêt de mort.

ÇA, C'EST BEN VRAI

L'objectivité (très regardante) réclame des preuves de qualité mathématique tandis que la subjectivité (peu regardante) s'appuie sur des critères informels, ésotériques, extrinsèques, fantaisistes. C'est pourquoi il n'y a pas de prix Nobel de physique qui soit en même temps un poète distingué ou un maître de la musique baroque et, inversement, ni Rimbaud ni Verlaine n'ont laissé comme Pythagore leur nom à un théorème.

UN CHOIX RACINIEN

On a la chance de vivre sur une terre hospitalière qui jouit d'une température agréable, qui a une pesanteur idéale, qui est pourvue d'une faune et d'une flore domestiques pour l'usage quotidien et sauvages pour le décors, la chasse, la pêche, la curiosité. L'air est respirable, l'eau est potable. Elle réunit toutes les conditions de la planète parfaite. Cependant une petite partie de la population rêve d'émigrer sur un astre mort, aux températures extrêmes, à la pesanteur pénible, sans air ni eau. On ne peut y vivre que sous cloche, dans un milieu artificiel. Les anciens habitants ont disparu car il n'est pas facile de survivre dans un endroit mortel. Nos partants ne supportent pas que les autres s'acharnent à détruire leur terre sous le nombre, la pollution, la dévastation. Ils veulent partir avant qu'elle ne soit morte. Ces gens-là ont l'argent de leur folle ambition car ils ont la puissance de leur énorme richesse. 

On peut s'interroger sur la qualité de leur raison, la dimension de leur sagesse, l'étendue de leur intelligence car leur projet revient à partir d'un endroit habitable pour aller dans un lieu inhabitable. La question qu'il faudrait leur poser,  après leur avoir soumis l'équation, est celle-ci: leurs efforts ne devraient-ils pas plutôt porter au lieu et place du projet utopique de la terra-transformation d'une planète stérile et ingrate sur un programme pragmatique visant à faire retrouver à la terre sa beauté originelle en supprimant les causes de sa maladie, en rétablissant les équilibres rompus, en usant de leurs pouvoirs pour chasser des gouvernements les incapables irresponsables? Ce travail est à leur portée. Il est moins couteux, plus faisable que l'installation d'une colonie sur Mars. 

L'atonie, l'aréflexie, l'aréflexion, l'inattention, la passivité, l'aboulie sont des traits dominants chez beaucoup de gens. Ils en souffrent sans le savoir car ils ne savent pas qu'ils sont atteints d'une incapacité due à un défaut dans le système d'acquisition et de traitement des sensations, des sentiments. Ils pâtissent d'un déficit dans leur connectivité qui les empêche de percevoir les messages qui leur arrivent de l'extérieur, de les intérioriser et d'en tirer des conclusions sous la forme de réflexions. Il leur devient impossible d'émettre une opinion, de critiquer, de complimenter.  Ce désintérêt peut être d'origine et le fait d'une erreur de programmation. Il est souvent secondaire  à un bug informatique (panne de courant, sur ou sous-tension?). Il y a beaucoup d'exemples où le dérèglement est la conséquence d'une intrusion massive inamicale provoquée par un piratage sauvage du logiciel insuffisemment protégé par la faute d'une éducation bâclée, d'un esprit critique non développé et qui le laisse sans défense devant par un escroc intelligent, un fanatique éloquent, un fou  contagieux. Soyons donc indulgents, ce sont de grands malades qui ne savent pas ce qu'ils ne font pas.

LA MINUTE DE CHIMIE BIOLOGIQUE

Le cycle alimentaire mérite un instant d'attention. On l'attrapera à son étape culinaire, gastronomique parfois, quand, en cuisine,  on se lave les mains, on affute les couteaux, on relit la recette et l'on découpe, émince, ciselle, épluche, arrose, déglace, cuit viandes, légumes, fruits, condiments, beurre, œufs, sucre et sel pour en faire un plat qui, bouchée après bouchée, franchit le sphincter buccal et va se transformer de la bouche au côlon à l'aide d'enzymes, de diastases, d'acide chlorhydrique, de sucs divers et de saprophytes bien inspirés en molécules élémentaires assimilables dans le but admirable de nous maintenir en vie pour le meilleur qui, comme par hasard se trouve à table.

LES COURANTS

On a les courants d'air, électriques (continu, polyphasé), aériens (hauts placés), de pensée (divers), des affaires (ordinaires), des coureurs (sprint, fond, demi-fond, de marathon), d'eau (froide, chaude). Ils vont tous dans un sens mais peuvent changer de direction car ils sont soumis à des fluctuations difficiles à prévoir quand on n'est pas au courant.

PARESSE INTELLECTUELLE

La paresse intellectuelle ne permet pas de penser par soi-même et ce paresseux fait comme son cousin qui profite du travail des autres pour se reposer. Il usurpe les idées, les recycle, se les attribue, fait le perroquet, imite le singe et croit que nul ne s'en aperçoit. S'il se regardait dans une glace, il verrait que son bec, ses ailes, sa queue ne trompent personne.

DE TOUT UN PEU

La connaissance est plus importante que le savoir et un savant est moins sage qu'un connaisseur.

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La haute ou basse idée que l'on a des gens ne dépend pas de leur taille.

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Ce que je me tue à dire me laisse vivant car je n'y crois qu'à moitié.

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Quan il prend sa tête de cochon, il dit des cochonneries.

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Grâce à mon sens de la mesure, j'use des bonnes choses sans  modération et des mauvaises avec.

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Une loi en préparation interdira le jeu de dames aux messieurs.

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Quoiqu'on en pense, le mensonge est l'antidote naturel de la vérité.

USA

Ainsi le pays qui dicte la loi, impose sa culture, ses habitudes, dont la richesse est assise sur une montagne de dettes qu'il fait payer aux autres, veut devenir encore plus grand et dominer le ciel et la terre. Ce pays dont les habitants viennent de plébisciter un empereur qui, d'un jour à l'autre, ne se rappelle plus ce qu'il dit, et fait le contraire, a été, il faut se souvenir pour comprendre ce qui se passe,  créé dans le sang et les larmes d'un génocide, a prospéré dans l'esclavagisme, en déclarant les guerres au moment qu'il fallait pour raffler la mise et qui vit dans le crime, le racisme, la bigoterie, le mensonge, la corruption, l'hypocrisie, les drogues, l'exploitation des masses faibles par quelques archi-riches. Il a atteint un point de non-retour, celui où la conjonction des astres est défavorable, où la masse critique est atteinte, où la mèche est allumée et pas un pompier en état de l'éteindre. L'auto-destruction programmée a commencé!!!!

PS: espérons cependant que le pétard était mouillé.

RÈVONS

 Il y avait 3 façons de rêver:

-la naturelle dans le sommeil,

- la surnaturelle  à base de drogues du genre LSD,

- la psychiatrique avec les hallucinations du schizophrénique.

Aujourd'hui une quatrième s'invite, l'artificielle où l'on  voit évéillé, un  monde virtuel où l'on peut voyager, participer, évoluer.  Ce métaver est un refuge  qui permet d'échapper à la réalité triste, morose, grise en allant se griser dans un monde coloré, joyeux, fantasmé.

HIRONDELLE, LA VOILÀ

Hier, 10 mars, à 18 heures, j'ai vu une hirondelle. L'année dernière, la première était arrivée le 16. En 2020, 3 l'avaient été le 7 avril?

VICE VERTU

La vertu ne met pas à l'abri du vice et parfois y mène. C'est ainsi  que l'on a les soldats et la soldatesque, la politique et les politiciens, la religion et leurs guerres, le mariage d'amour et le divorce dans la haine, l'amour maternel et les mères abusives, etc. L'histoire est un passage de l'un à l'autre. Aucune institution, aucun individu n'échappe à l'attraction du mal et malheur à celui qui dénonce ce transfert comme Jean-Michel Aphatie vient d'en faire la démonstration éclatante. 

C'est l'esprit de contradiction qui nous pousse à produire des thermies en hiver et des frigories en été.

LES MOINS DU PLUS

Les efforts que l'on fait pour paraître plus beau (maquillage), plus grand (talonnettes), plus fort (dopage), plus heureux (drogues), plus riche (vol), plus intelligent, courageux (mensonges) sont des hypocrisies revendiquées qui rendent laid, petit, faible, malheureux, pauvre, idiot, peureux. Conclusion: restons comme on est, on évite les moins du plus.

Le plaisir éprouvé quand on trouve une bonne idée ne peut se comparer à rien car il est inégalable. Il n'exige aucun effort fatigant, est économique puisque gratuit. Il ne dépend de personne. Je ne tairai pas ses deux inconvénients:

- il est addictif et sa facilité, l'économie de ses moyens (un bon oreiller), sa discrétion en font un compagnon de route insurpassable.

- il pousse à l'isolement car il se suffit à lui-même et le bonheur d'y avoir pensé n 'a pas besoin d'être partagé.

LE CONSEIL

Pour que les rêves ne soient pas polués par la triste actualité, ne pensez à rien avant de vous endormir.

UN REMÈDE AU MAL

Quand on a mal au ventre, au cœur, à la tête, à l'âme, aux dents, à la vie, certains prennent du doliprane, de la morphine, du fentanyl ou un anti-dépressif et la douleur reflue. Le problème est que, suspendue, elle retombe et la souffrance revient, augmentée de celle du manque de l'antalgique. Un cercle vicieux s'installe. Il peut être fatal. La peine est double. D'autres utilisent un calmant mental. Sado-masos, ils font de la douleur une bénédiction céleste  qui leur rappelle que le paradis doit  se gagner à coups de sacrifices, de mortifications, de contritions comme disent ceux qui n'ont rien compris à l'esprit des évangiles. 

Je recommande une troisième méthode, inoffensive, non intrusive, inclusive, économique, disponible sans ordonnance. Je vous la donne en mille : affectez une indifférence absolue et, vexée, la souffrance ignorée s'évanouit.

UN ORGANE QUI SAIT CE QU'IL VEUT

Les mains, les pieds,  la langue s'agitent beaucoup mais restent en place et ne quittent pas leur point d'ancrage L'estomac n'a pas cette fixité et il est le seul de tous les organes à se déplacer aussi loin que les talons pour manifester son besoin, quand  il est affamé, d'être rempli. Ce n'est que comblé qu'il revient à sa place, entre le cardia et le pylore, pour digérer en paix.

UNE IDÉE FOLLE

Pour qu'une idée soit envoûtante au point d'envahir l'esprit, de prendre aux tripes, il faut qu'elle soit puissante, pressante, collante, profonde, qu'elle dégage un parfum d'infini, un goût mystérieux, une odeur enivrante. Elle met dans un état au delà du second et fait croire n'importe quoi.

DE TOUT UN PEU

Je fais peu, un rien m'occupe beaucoup.

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Il y a des gens qui refusent le bien qu'on veut leur faire  car ils ne veulent pas perdre le mal qu'ils se font.

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Pour ne pas se couper de ses racines, il faut garder ses deux pieds sous terre.

FUTURAMA

L'avenir est  un présent recyclé, lesté des leçons du passé. Le pire peut arriver (Macron après Hollande), ne  pas se fier aux apparences (Madoff présentait bien). Les erreurs d'hier sont les prophéties de demain, paroles d'un sage du XXI ième siècle.

UN MIRACLE QUI NE DOIT RIEN AU SAINT ESPRIT

Que tous les sains d'esprit, les faiseurs de paix soient remerciés, leur intercession a été miraculeuse et les dérangés du cerveau, les fauteurs de guerre ont perdu la bataille. Les champs vont pouvoir être labourés, les pâturages reprendre du service, le ciel livré aux oiseaux de bon augure, le tocsin va se taire, les cloches se remettre à carillonner. Il est quand même dommage qu'il ait fallu l'arrivée d'un individu présenté par les responsables comme étant un fou furieux pour que l'impossible devienne possible.

LE JOUR ET LA NUIT

La différence entre le jour et la nuit ne tient pas seulement à leur couleur mais à leur raison de vivre et à une philosophie particulière.

Le jour se dévoue au travail, à la réflexion, à l'alimentation, aux conversations, au sport, aux réunions et on le termine fatigué, exténué, épuisé d'avoir tant fait.

La nuit est attendue avec espoir, désir, envie. Elle est une récompense et fait oublier les efforts et les cauchemars de la journée. On se repose, allongé, en apesanteur, on refait la santé, le monde, on récupère ses forces, on va rêver, voyager dans les mondes créés par l'imagination. 

La nuit a la couleur de l'arc en ciel et l'on supporte le jour parce que sa clarté nous  cache sa noirceur.

La découpe du temps en tranches horaires ne fait pas de l'horloger un frère du boucher-charcutier. Ce  n'est pas un gigot ni un saucisson et le temps de notre vie est plutôt un morceau de glace  qui fond à son fil et finit par disparaître, ne laissant au lieu d'une flaque d'eau qu'un tas d'os.

DE TOUT UN PEU

Ce qui n'arrive pas (les miracles) fait cruellement ressentir ce qui arrive et rend la vie pénible et parfois intenable.

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La curiosité est le défaut principal du savant-chercheur. Sa densité, son intensité, son poids, son volume doivent être exceptionnels s'il veut décrocher un Nobel de physique, de chimie ou de médecine. Sa vilénie abyssale  devient une vertu capitale.

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La volonté a deux ennemis: l'impuissance et l'impossibilité.

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La beauté du geste doit beaucoup à celle du bras.

LES DEUX RÉGIMES

L'énergie qui nous maintient en vie dépend de la quantité  et de la qualité des produits qui alimentent notre moteur à combustion interne qui mobilise le corps et l'esprit. La façon est la même que celle qui active le moteur à combustion externe et la qualité du travail varie avec celle du combustible. Le rendement ne sera pas le même si on met dans la chaudière de la tourbe ou des boulets d'un bon charbon, de l'essence à un indice d'octane de 95 au lieu de 70 et nos performances physiques et intellectuelles ne seront pas les mêmes si on mange de la fast-food et qu'on lit la presse de caniveau à la place d'un menu bio équilibré et la lecture de Sénèque et de Gounelle.

Le temps est un chemin de grande randonnée que nous empruntons de notre  début jusqu'à notre  fin, de force, comme la flore et la flore. Elle va d'un pôle  moins situé loin derrière, à une distance infinie, et se termine au pôle plus, loin devant, à la même distance que son opposé. Nous le suivons un moment à une vitesse qui varie: lente au début, elle s'accélère et on finit en ayant l'impression de courir, même immobile. Certains essaient de remonter le temps pour rajeunir mais l'inverser supposerait un moment d'arrêt qui serait mortel. Aller dans le futur serait aussi dangereux car il faudrait accélérer le pas, donc vieillir plus vite et mourir plus tôt. 

Cette vision routière du temps tranche avec la routinière habituelle et lui donne une perspective séduisante avec la marche très rapide de l'éphémère qui avale le terrain en quelques heures et la très lente du séquoia qui met des milliers d'années à la parcourir.

DIGNE DE CARL von CLAUSEWITZ

Pour gagner une bataille, il ne faut pas être en retard d'une guerre  et laisser au vestiaire les arcs et les flèches quand la mode est à l'arquebuse, abandonner la grosse Berta quand la bombe A est dans l'arsenal et laisser les panzers au garage quand les drônes quadrillent le ciel. De la même façon ce nest pas avec des mots que l'on combat les images, à l'aide de beaux sermons que l'on convertit un fanatique.

Tout ça pour dire  que pour vaincre sans férir  et avec panache, il faut être en avance sur son temps et à tout le moindre ne pas être en retard.

Il n'y a que dans l'espèce humaine que les erreurs de la nature survivent, se reproduisent, prolifèrent et finissent par être majoritaires.

LE CONSEIL

L'expression"vous ne devinerez jamais"signifie à votre interlocuteur que la devinette que vous lui soumettez dépasse sa compétence, son niveau d'instruction, son degré d'intelligence  et que sa bêtise ne lui donne pas accès à la face cachée de la vérité.

PS: si vous voulez le garder pour ami, évitez-la donc.

L'EXPLICATION DE LA PEUR DE LA MORT

Le temps qui passe ne nous décatit pas seulement mais il augmente la force de notre habitude de vivre avec nous. Ceci explique notre difficulté à accepter l'idée que la mort nous en prive.  

Les sectaires, les fanatiques, les idéologues croient tenir la vérité, la seule, l'unique, celle des autres étant une contre-vérité  qui ne résiste pas à la preuve du contraire. Ils conviennent donc que leurs zélotes doivent être éradiqués  à défaut de pouvoir l'effacer, l'expérience montrant que les fous pensent qu'il suffit de supprimer les témoins pour que le crime n'ait jamais eu lieu.

LE DISCOURS ÉTERNEL

Surseoir n'est pas procrastiner mais remettre à plus tard l'action pour un complément d'information qui permettra de prendre une décision réfléchie, consensuelle, garantissant une exécution parfaite et un résultat conforme aux prévisions initiales qui exprimaient le désir général d'obtenir un changement substantiel à une situation arrivée à un point qui suscitait  etc., etc.. et ça peut durer des heures!!!!

PRUDENCE ET CIRCONSPECTION

TUTOYER fait partie des verbes dangereux et il  faut faire attention au temps et au ton que vous utilisez: ainsi, si vous lui dites "tutois-moi", un demi-idiot peut comprendre que vous lui demandez, dans le langage qu'il comprend, de vous assassiner avec un "tue- toi- moi. 

ÇA, C'EST BEN VRAI

Notre espérance de vie limitée ne permet pas à toutes nos potentialités de s'exprimer dans leur plénitude. Elle explique et excuse la médiocrité de nos réalisations, la faiblesse de notre raisonnement et l'insuffisance de nos connaissances.

ON AURAIT PRESQU'ENVIE D'AVOIR PITIÉ

Ce pauvre pape fait presque pitié: il est à bout de souffle, a besoin de l'aide d'un respirateur qui lui donne des bouffées d'oxygène. "Un instant encore, monsieur le docteur, faites attendre la mort, que je puisse enfin faire ce que je n'ai jamais voulu faire."

Jeune, le poids des ans ne se fait pas sentir, on n'a aucune expérience et on  croule sous les illusions. On en a sur tout:  la famille, la patrie, l'amour, les amis, l'avenir, la politique, la  religion, le bien, le mal. Vieux, elles se sont toutes envolées. On devrait se sentir léger mais on va succomber sous la charge accablante des désillusions et de l'expérience. Au final, du début à la fin, on a le même poids.

Le cynique a pris une décision révolutionnaire: "A partir de dorénavant, je change de stratégie et de tactique et vais cesser de m'intéresser à tout et me consacrer à rien. Je refuse de donner mon avis, des conseils. Je ne prends plus de décisions, ne suis plus l'actualité, ne m'occupe de l'état du ciel, de la terre, du monde souterrain et sous-marin. Je passerai le temps gagné à réfléchir, à méditer, à dormir en paix, à résoudre mes problèmes existentiels et essentiels à coup de solutions,  à trouver des raisons vivifiantes pour bien vivre  et à me préparer à mourir de façon constructive . "

PS: l'exemple bien que contagieux n'est pas encore devenu viral.

Pour garder ma gaité naturelle, continuer de nager dans le bonheur, je ne me pose pas de questions dont les réponses font peur, détruisent le moral et conduisent au suicide.  

Eternitas, la start-up qui vient de lancer le vaccin contre la paresse ne passera pas l'hiver. Personne n'en veut: en Occident, parce qu'il est contraire à la liberté de ne rien faire, droit  inscrit dans les constitutions et, en Orient, car il contredit l'enseignement du confucianisme, du bouddhisme, de l'hindouisme  et du communisme.

Il y a des gens qui, parce qu'ils ne  comprennent pas ce que vous leur dites, pensent que vous parlez une langue étrangère.

LA QUESTION

 Si la misère rendait joyeux, elle serait supportable mais si la richesse apportait la tristesse deviendrait-elle insupportable?

DE TOUT UN PEU

Une déception est souvent suivie d'une autre qui elle-même en prépare une nouvelle.

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La paix précède toujours une guerre. Est-ce à dire qu'il faut s'en méfier comme d'un tartuffe?

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Le premier degré doit son succès transversal à ce qu'il est compris des imbéciles. Celui du deuxième n'est compris que par celui qui voit dans le contexte qu'un prétexte. 

LE BON CHOIX

Il est du devoir de chacun d'ignorer les choses inutiles et de ne pas s'encombrer du superfétatoire car le temps perdu aurait été plus utile pour apprendre le nécessaire, l'utile et surtout l'indispensable.

SOUFFRANCE ET DOULEUR

Autant il est facile de se protéger de la souffrance provoquée par un froid  glacial humide en se mettant au chaud et au sec, autant il est impossible de supprimer la douleur de la colique néphrétique par un simple déplacement au coin d'une cheminée. 

Pour être réussis, la tragédie doit être tragique, la comédie comique, la plaisanterie bonne, le plat succulent, le discours éloquent et une politique politicienne ne peut l'être. 

ENVIE CONTRE ESPOIR

L'envie est  dangereuse car elle pousse au crime, au vol, au mensonge et conduit en prison et trompeuse car, satisfaite, elle s'évanouit sans laisser de souvenir. L'espoir,  lui, donne du courage dans le malheur et de la force au blessé sur la champ de  bataille et au malade dans le lit d'hopital .

Je vais suivre avec curiosité et attention les évenements dont je vais être le témoin et l'auteur. C'est ainsi que je me pose la question de savoir si je vais avoir assez d'idées pour continuer de nourrir ce blog, améliorer mes performances au tir à l'arc nu, vivre assez longtemps pour réaliser mes rêves. Je sais que seul l'avenir le dira et je tiendrai au courant ceux que cela intéresse.

Les crimes que l'on n'a pas  commis, les mensonges que l'on n'a pas proférés, les gestes que l'on n'a pas osés par manque de courage, d'occasion ou par peur du qu'en dira-t-on sont si nombreux qu'on se demande comment on fait pour vivre avec tant de regrets.

La meilleure méthode pour apprendre une langue étrangère est l'immersion. La langue maternelle, celle que l'on pratique avec le plus d'aisance a été apprise in utero en écoutant parler la maman. La paternelle ne bénéficie pas du même avantage et cela explique que le dialogue avec le père soit plus difficile. 

PAUVRE DE NOUS

On ne jouit d'aucune liberté. On est irrémédiablement prisonniers de nous-même, n'avons aucun moyen d'échapper à nos décisions, de nous libérer de nos souvenirs, de notre inné, de nos acquis. Ils nous retiennent captifs, font de nous des esclaves obéissants, incapables de décider, de réfléchir, de façon indépendante. Paralysés par nos faiblesses, englués dans l'égoisme, l'hypocrisie, nos peurs, nous sommes condamnés aux erreurs et  divagons, pleurons, gémissons, faisant d'une montagne de fleurs, de plaisir, de bonheur une vallée de larmes.

LES DEUX BRUITS

Il suffit de se concentrer sur notre intérieur, de s'expatrier du monde extérieur pour entendre battre notre cœur, le claquement des fermetures de la mitrale et de la tricuspide, de sentir le passage de l'air dans la trachée et les poumons, de percevoir la filtration du sang dans les glomérules des reins et le bruit des gouttes qui tombent dans la vessie, de saisir les ondulations peristaltiques des intestins, leurs gargouillis. Le bruit n'est pas celui d'un haut parleur, notre corps est discret, il fait dans le nanobel. Peu savent qu'il n'y a pas que les cordes vocales et la langue qui ont le droit de s'exprimer. Le cerveau est, lui, du genre envahissant et tonitruant. Les pensées se déversent à longueur de journée, requérant toute l'attention et notre temps. Leur vacarme incessant domine le simili silence des autres et nous empêche de savoir ce qu'ils nous disent et voudraient qu'on fasse pour eux. 

Le tableau le plus étonnant, le poème le plus émouvant, la musique la plus bouleversante ont des qualités extrinsèques indéniables alors que la toile d'une araignée a une beauté intrinsèque incroyable.

JE NE COMPRENDS PAS

Le monde scientifique s'interroge depuis que les lumières éclairent les siècles sur l'origine du monde et le début de l'éternité. Il lui suffirait de demander  au pape et à ceux qui croient comme lui pour avoir la solution. 

Pour mesurer la durée et la vitesse du temps, on se sert d'un sablier, d'un cadran solaire, d'une horloge, d'une montre. On compte les jours, on feuillette un calendrier, on tourne les pages d'un éphéméride, on lit un livre d'histoire, on se laisse pousser la barbe.

PS: il faut attendre l'instant de la mort pour le voir s'arrêter.

DE TOUT UN PEU

Si l'on disait tout ce que l'on tait, on n'aurait pas le temps de parler.

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Tout et rien se complètent admirablement. Chacun permet d'apprécier, par opposition, la grandeur de l'autre.

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Toutes les idées sont brillantes: celles que l'on a brillent par leur présence et les autres par leur absence.

Les animaux de compagnie ont, sur les compagnons de route, l'avantage d'être discrets, fidèles, patients. Ils réclament à juste titre, ne se vexent pas pour un rien. Mon chien est même content et ne m'en veut pas quand je lui marche sur la queue. Tous nous font la fête, jamais la tête.

L'ASTUCE

Pour gagner du temps et quand que je ne peux pas me décommander, j'arrive en retard et pars en avance.

"La dernière fois que j'ai lu le journal, j'ai failli m'étrangler d'indignation" me révèle le cynique qui n'est pas encore revenu de son émotion. "Scandalisé par les fautes d'orthographe, j'ai résilié mon abonnement pour ne pas risquer de me retrouver dans la position du pendu. Je préfère mourir de mort naturelle, d'indigestion, par noyade ou  balle que par strangulation. Le ouï-dire me tient informé sans autre danger que les postillons. "

LES VOIX INTÉRIEURES

 Nos voix intérieures sont discordantes. Elles nous inondent de leurs opinions. D'elles viennent notre esprit de contradiction, les difficultés à prendre une décision, nos hésitations avant de sauter le pas. Comment savoir laquelle a raison?

Un des miracles dont nous sommes coutumiers est que l'on se remplit par deux orifices supérieurs de liquides, de solides et de gaz d'une noble nature et que l'on évacue par deux trous inférieurs un liquide, des matières et du gaz qui ont tout de répugnant.

Plus le temps passe, plus la jeunesse prend un coup de vieux.

EST-CE TROP CHER PAYÉ?

La paix se paie au prix d'une guerre perdue.

LE CYNIQUE EST UN AMOUR

"J'aime que les autres ne me ressemblent pas pour pouvoir les critiquer." se félicite le cynique qui en a souvent l'occasion.

UN BULLETIN MUNICIPAL SUBVERSIF

Le bulletin municipal de mon village avertit la population des formalités que le propriétaire d'une maison doit remplir s'il veut en modifier quelque peu l'agencement. Il doit en effet attendre que les autorités compétentes examinent le dossier et  autorisent les travaux. Leur  avis est nécessaire dans onze domaines qui relèvent du pouvoir régalien de l'administration. 

Si vous prévoyez de changer les tuiles de votre toiture, de faire un auvent ou un préau de moins de 20 mètres carrés, d'aménager les combles ou un autre espace intérieur de moins de 20 mètres carrés de façon différente, de faire un ravalement de la façade, poser une parabole, un panneau solaire, une velux, changer une huisserie extérieure, ouvrir une fenêtre, surélever une terrace non couverte inférieure à 20 mètres, faire un garage de moins de 20 mètres carrés, établir une clôture, une cabane de moins de 20 mètres carrés, une terrasse ou véranda couvertes de moins de  40 mètres carrés  et plus de 5, mettre un portail, une declaration préable de travaux est demandée (DP).

Un permis de construire (PC) est indispensable si vos combles et les espaces intérieurs que vous voulez aménager dépassent 20 mètres carrés et si vous souhaitez  une piscine  de plus de 100 mètres carrés et /ou un local tecnique  de plus de 20 mètres carrés, surélever une terrasse  non couverte   de plus de 20 mètres carrés, construire  un garage de plus de 20 mètres carrés,  une véranda ou une terrasse couvertes de plus de 40 mètres carrés, une cabane de plus de 20 mètres carrés.

L'examen de tous ces documents mobilise une armée de fonctionnaires qui, après avoir compulsé des masses de documents, analysé la jurisprudence et relu la table des lois, apposeront, après quelques semaines de recherches et de discussions, le tampon libérateur qui amorcera le début des travaux, 1 ou 2 ans après la première demande qui aura fait l'objet de 3 ou 4 rectifications pour être conforme à la dernière modification d'une instruction qui venait d'être notifiée.

Cette enquête administrative n'est pas instruite par le souci de donner du travail à des fonctionnaires qui, sinon seraient réduits à ne rien faire, ni à ennuyer des administrés inoccupés, ni à dépenser de l'argent emprunté pour avoir le plaisir de le rembourser mais dans le souci admirable de ne pas défigurer davantage les villes et les campagnes suffisament enlaidies par tous les lotissements construits à la chaîne, par les bâtiments rectangulaires faits de fer et de ciment, peints de couleurs criardes, couverts de bacs d'acier et qui martyrisent le ciel et la terre. On remarquera, sans esprit critique ni polémiste que ce sont les mêmes messieurs et dames qui ont donné leur quitus à ces monstruosités qui vont chipoter pour votre aménagement d'un comble perdu, d'un abri de jardin couvert de tuiles en bois dans une région vouée à la tuile romane ou qui objecteront, ordonnance à l'appui, que votre envie de mettre un portail en bois au lieu de l'être en acier forgée, contrevient à ladite.

AT LEAST BUT NOT TO LAST, un esprit torturant pourrait ajouter que ces millions de fonctionnaires affectés à cette noble tache n'existaient pas quand le baron Hausman reconstruisit Paris avec sa belle manière, quand ils construisirent Pompéi et Herculanum, que les jardins de Babylone furent suspendus. Personne d'incompétent ne fut consulté, nul ignorant des beautés de l'art de l'architecture n'eut à donner son autorisation. Aucun bâton  ne fut jeté dans les roues.

Pour que tout marche, il faut que le bâtiment se remettre à travailler et donc être débarrassé de ceux qui l'en empêchent. Pour qu'ils ne sévissent plus, pour les renvoyer dans leur foyer ou les démissionner, un Trrump est nécessaire aidé d'un clone de Musk. Une nouvelle fois, l'exemple vient d'Amérique. Il ne devra pas se borner à éradiquer les DP et PC mais les 800 et quelques formulaires qui paralysent l'activité française, la condamnent à l'inaction et qui font l'ordinaire de plus de 6 millions de fonctionnaires qui s'engraissent à faire le mal et répandent la terreur chez ceux qui ne le sont pas.

UNE RÉPONSE À LA BIG QUESTION

Si jamais, un quidam qui veut vous piéger vous pose cette question saugrenue: "quel est le meilleur âge pour mourir?", ne paniquez pas, je vous donne des éléments de réponse.

Vous pouvez la fuser  avec un bref " le jour de la naissance.". C'est bref, définitif et devrait être sans appel. Mais il voudra des explications et vous n'en serez pas avare si vous enregistrez ce qui suit:

ce mort à peine né aura échappé à l'âge ingrat et à toutes les crises qui passent leur temps à se suivre. Elles s'entrecoupent des moments de souffrance liés aux maladies aigues et chroniques, aux malheurs en cours d'évolution, aux accidents douloureux à subir à leur instant et à leurs séquelles au long cours. Vous achèverez de le convaincre avant son suicide par un "et surtout à l'ingratitude généralisée de ceux qui ne sont pas capables d'apprécier les beauté de l'existence".

FAUT PAS VIEILLIR

En vieillissant, je deviens insensible aux malheurs des autres, même les oignons que je taille en pièces ne me font pas pleurer.

FAIRE OU PENSER, THAT IS THE QUESTION

Chaque matin, au réveil, après une nuit passée à rêver, à cauchemarder, ou à dormir, on se réveille, la conscience chasse l'inconscience et pose deux interrogations: que faire, que penser ??

La première option interroge le corps et lui demande s'il est prêt à se fatiguer en travaillant avec ses mains et en se fatigant physiquement. Une réponse positive signifie que votre personnalité a une dominance corporelle et que vous êtes né sous le signe de la charrue attachée à un bœuf. Votre idéal de vie est le repos qui suit un travail épuisant. Vous souffrez aussi de la pathologie du même nom et risquez les maladies (MP) et les accidents (AT) des professions concomitantes. Elles sont soit latentes, en cours d'installation, soit patentes et indemnisables. Rassurez-vous, une fois installées, elles durent peu et vous ne souffrirez pas longtemps.

La deuxième est privilégiée par les intellectuels (ils n'ont pas le choix, étant inaptes physiquement de par leur nature).Elle concerne l'intelligence naturelle du cerveau. La fonction est dominante et son activité remplit de livres les librairies et les bibliothèques, occupe les esprits dans les laboratoires de recherche, les artistes dans leur ateliers, sur les planches ou devant une caméra.

Aucune des deux réponses n'apporte la tranquillité à ceux dont c'est le graal. Pour la quérir, il leur suffit de refuser de se poser la question  et de replonger dans l'inconscience en suivant l'exemple de la majorité. 

 L'histoire s'interpose dans le Temps et la géographie dans l'espace.

ATTENTION, ON SE CALME

Attention à ce que vous dites, tout peut un jour vous clouer au pilori, même vos bonnes intentions. La parole est une arme avec laquelle vos ennemis ou vos faux-amis vous fusilleront car les mots changent de sens et de bénins deviennent malins. Le temps présent multiplie les exemples. S'en protéger est difficile mais nécessaire car la contagion est galopante et personne n'est à l'abri. On a appris à se protéger du froid, du chaud, on s'assure contre le vol, le bris de glace, on se sécurise en se promenant avec des chiens policiers, il faut adopter la même stratégie et je vais vous proposer quelques tactiques.

- connaissez les mots-clefs, oubliez-les, ne les prononcez jamais, c'est de la dynamite. Ils sont dans les journaux, révolutionnent les rédactions, agitent les chancelleries, font vaciller les régimes, bouger les plaques tectoniques. Principe de précaution oblige, vous comprenez pourquoi je ne peux les énumérer et, de plus, vous les connaissez.

- identifiez les sujets sensibles: l'amitié américaine, la colonisation européenne à l'ouest par les USA, au sud par l'Afrique, le suicide catholique, l'orthodoxie cathare, sa sainteté papale, Trump, Musk, Poutine, Netanyahou, l'euthanasie, l'armée française, les fonctionnaires, les pères et mères, l'éducation nationale, l'antisémitisme, les pères blancs dans l'Afrique noire, etc., et n'en parlez pas.

- ajoutez à la liste précédente votre tendance à vouloir répandre votre sagesse en multipliant les conseils et en démontrant leur excellence en vous montrant du doigt. La manœuvre est contre productive. Elle ajoute un ennemi de plus à une liste déjà pleine. Votre envie d'en faire un centenaire pour lui donner la possibilité d'assister de son vivant à la fin du monde doit être maîtrisée car ce n'est pas en décrivant les pathologies qu'il est en train d'installer en suivant un mode de vie apocalyptique et qui le feront mourir de façon épouvantable suite à un coma diabétique accompagnant une artérite généralisée provoquée par sa tabagie associée à une hypertension non contrôlée, que vous allez le convaincre de changer. Il va vous accuser, à juste titre, d'être un oiseau de mauvais augure, que votre exemple est dissuasif et qu'il vous met sur sa liste noire parce que vous le rendez malade en le stressant et qu'il veut surtout pas vous ressembler car votre état, surtout le mental, ne lui paraît pas  florissant.