Ce qui donne à la vie son caractère momentanément plaisant résulte des envies et des besoins dispensateurs de plaisirs une fois satisfaits.
Nos besoins sont heureusement nombreux et faciles à assouvir: le besoin de boire est comblé par une gorgée d'eau fraîche et apporte un bonheur qui ne peut se comparer qu'à la joie donnée par un repas qui va au secours du besoin de manger après 8 jours d'un jeûne forcé. Bien d'autres besoins physiologiques apportent un plaisir organique à un corps qui a beaucoup de besoins à satisfaire de façon quotidienne et dont, par habitude et légèreté, nous sommes incapables d'apprécier la qualité du bienfait. Les besoins psychologiques viennent en renfort. Il ont un gros potentiel à leur actif et le bavard tire un grand plaisir de son besoin de parler, le taiseux de se taire, l'avare d'économiser, le menteur de mentir, l'orateur de discourir, le voleur de voler, le croyant de croire, l'écrivain d'écrire, le coureur de courir etc..
On a tous les mêmes besoins et nous passons beaucoup de temps à obéir à leur volonté. On n'a pas le choix car ils sont exigeants, du genre impératif et en font une question de vie ou de mort.
L'envie n'a pas le côté trivial du besoin. Elle fait appel à une partie plus noble du cerveau, celle qui ne s'occupe pas des sensations mais s'intéresse au comment et au pourquoi, est stimulée par la curiosité et l'imagination et les sentiments. Personnellement je préfère m'occuper de mes envies. Maître du jeu, je décide, je choisis et accède à leur demande selon mon bon plaisir. Privées, personnelles, secrètes, elles rendent chacun unique et plus on en a, plus on est riche, donc il ne faut pas se priver d'autant qu'elles supportent très bien de rester des envies.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire