L'Histoire se fabrique sous nos yeux ébahis. On assiste au spectacle, assis devant la télévision. Le prologue s'est joué en coulisses, à guichet fermé. Le premier acte a étonné le public puisque, pour une fois, la vedette a été fidèle au texte originale, à la stupéfaction des commentateurs géopoliticiens qui, connaissant leurs classiques , n'avaient jamais vu un tel respect de la parole donnée. Témoins de première heure, nous vivons en direct les évènements, pouvons réagir à chaud, intervenir dans le déroulement en protestant, en applaudissant, en défilant, en signant des pétitions, en réclamant des explications, en appelant à la démission, au boycott. Les historiens seront jaloux de ne pas avoir été à notre place. Ils auraient pu suivre heure par heure les actions, les réactions, écouter in vivo les déclarations, assister aux effets immédiats des décisions, le succès des uns, ls échecs des autres, les changements, les révisions. C'est un happening permanent avec des improvisations, des traitres, des retournements de situation, des scènes sont de la comédie pure, d'autres des tragédies de dimension shakespeariennes alternant avec de la farce grandguignolesque. Assis aux premiers rangs de l'orchestre, on n'applaudit pas, on pleure. On changerait les comédiens, le metteur en scène, de pièce.
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