Les sensations induisent les sentiments qui définissent le caractère. Les réactions s'enchaînent selon une escalade qui transforme le goût sucré du sucre en un ravissement gustatif qui inonde le cerveau pâtissier de dopamine, l'hormone du plaisir, et fait de ce gourmand impénitent un addict au sucre et du pâtissier, le pourvoyeur bienfaisant d'une drogue inoffensif pour les non-diabétiques qui le rend débonnaire, content, joyeux, optimiste: un baba au rhum suffit à son bonheur. Le malheureux écœuré par le sucre subit un sort inverse et ose à peine évoquer son malheur. Si un peu de sel ne fait pas de mal au sucré, l'abus qu'en font certains les rend malades et si, en outre, ils n'aiment pas le saccharose, ils subissent la double peine car arrive l'hypertension. Ils se supportent avec difficulté en raison d'un caractère peu gratifiant: pessimiste, masochiste, hypocondriaque, atrabilaire, angoissé et inquiet. Ils font aussi de la rétention d'eau et leur amour du salé, donc de la charcuterie les fait obèses, suant et soufflant, peu agréables à regarder avec, en plus; le caractère du cochon.
La gastronomie du sucré et du salé nous apprend énormément de la psychologie. Elle devrait faire partie du cursus médical avec un stage de l'interne, en pâtisserie où il découvrira les beauté de la spécialité et un autre en boucherie-charcuterie où il comprendra la profondeur des dangers du chlorure de sodium.
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