Lorsque le chanoine du Breuil, le célèbre paléo-ethnologue,
déclara, à la séance d'ouverture de la session plénière de l'Académie des
Sciences Morales et Politiques, le 24 octobre 1921, que la plus grande
catastrophe que la terre ait jamais connue n'était pas l'extinction des tyrannosaures,
mais l'introduction du premier homme dans la chaîne animale, il déclencha un
tollé général dont les éclats retentissent encore.
Les plus hautes autorités civiles ainsi que leurs homologues, les
plus hautes instances morales, religieuses et militaires se
récrièrent, se scandalisèrent. Toutes protestèrent. Le pape fut le plus
virulent. Il sortit, dans la semaine, sa fameuse encyclique. Elle reste dans toutes
les mémoires. Il prenait, en des termes sans équivoque, la défense de son maître
qui se trouve être le créateur de ladite créature. Dans la foulée, il
excommunia le malheureux chanoine pour offense au chef de l'Église.
Aujourd'hui, je suis en mesure d'affirmer que le pape avait
raison; le chanoine s'était trompé. L'homme (homo erectus à son début) n'était
pas la plus grande catastrophe que la terre connaîtrait, mais la seconde. La plus
grande de tous les temps fut la création de la FEMME; Quoiqu'il m'en coûte, je
me dois d'établir la vérité.
Comment un savant de la pointure du chanoine a pu se
tromper à ce point, on l'ignore. Certains murmurent, pour sa défense, que sa
piété mariale lui interdit toute critique de la gent féminine.
Un esprit de sa classe aurait du faire fi de cette
contingence et reconnaître que l'homme,
sans la femme, serait resté unique, faute de parthénogénèse ou de scissiparité. La
femme est la seule productrice sans retenue
de cette espèce toxique qui entraînera la disparition de toute vie sur
la terre après avoir empoisonné de ses méfaits l'histoire, la nature, l'air,
l'eau, la politique, la religion etc. etc.
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