Les réseaux sociaux ont été, ce matin, pendant quelques minutes
en effervescence à la suite d'un message posté, sur Facebook, par Arthur, le fils cadet de la famille Durant de
Romorantin:
«Je suis en perdition sur une
route de la cordillère Peligrosa, au sud du Machu-Pichu. Mon camion de 45 tonnes,
un Mac-Carter chargé de blockbusters explosifs est en panne d'essence, a les
trois arrière-pneus gauches crevés et le rétroviseur droit a été arraché. Il y a
un glissement de terrain devant et une avalanche derrière. Il fait -20°, je
suis à 3900 mètres d'altitude, et je vais commencer une crise de palu alors que
j'ai oublié ma nivaquine. Quelqu'un pourrait-il- venir m'aider?»
Cette
appel angoissé fut immédiatement relayé et suscita une réaction en chaîne qui impressionne
chaque fois qu'elle se produit, soit à peu près tous les jours. Un flot de messages envahit le Net, du genre:
-«Courage,
fiston, dès qu'on m'a enlevé mon plâtre, je cours à ton secours»
-«De
tout cœur avec toi, je mets un cierge à sainte Rita, patronne des Causes Désespérées»
-« Meurs tranquille, j'organise un loto pour ta veuve et tes
orphelins»
- etc. etc.
La
sympathie générale mit en branle les manifestants qui, ce matin- là, n'avaient pas de cause à défendre. Un cortège spontané déferla du métro Odéon à Saint
Germain aux cris de « Arthur, ON EST AVEC TOI »
Le
mouvement unanime déclenché à 9 heures 10 s'éteignit à 10 heures 15 quand un
communiqué de la TOTALE ASSURANCE GLOBALE tomba sur les médias au moment où
elles allaient sortir un numéro spécial.
La société INTER CORDILLÈRE DES ANDES qui a le monopole du transport de
Mexico-City à Ushuaia, 2 fois par jour, informe que la TAG qui assure la société
a dépêché, aussitôt la balise de détresse déclenchée par notre chauffeur, un hélicoptère-grue
qui est sur site. Une équipe de médecins déjà sur place a maîtrisé la crise de
palu avant qu'elle se manifeste. Le camion réalimenté, les pneus changés et un rétroviseur tout neuf
replacé, a été remis sur une route carrossable. Il poursuit sa route en direction de Buenaventura
où il arrivera avec 2 heures de retard.
On est, une nouvelle fois, réconforté par l'empathie naturelle qui unit si fortement nos compatriotes les uns aux autres quand la situation l'exige.
On est, une nouvelle fois, réconforté par l'empathie naturelle qui unit si fortement nos compatriotes les uns aux autres quand la situation l'exige.
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