Vous avez peut-être lu la description que fait un futurologue de l'homme du 23ème siècle:
Résultat du développement exponentiel de l'intelligence artificielle (I.A.) et de l'envahissement des robots, l'individu de 2218 sera assez différent de son ancêtre. La disparition du travail aura entraîné celle de la fonction préhensile des mains et, pour certains, celles des bras. L'IA, rendant obsolète la cognition, une fonte de la substance grise, déjà constatée aujourd'hui aura été menée à son terme et remplacée dans sa totalité par la blanche, la communicante.
L'importance prise par la digestion, conséquence de l'OPA de l'industrie gastro-alimentaire sur le pouvoir régalien du gouvernement, a modifié la silhouette. Elle affecte dorénavant la forme d'une barrique de deux cents litres surmontée d'un bouchon, type de Champagne de la grosseur d'un ballon de Hand-ball, percé de plusieurs trous et de deux billes qui rappellent les yeux d'antan.
À coté de cette majorité peu reconnaissable, insouciante car n'ayant pas de pensées, silencieuse car n'ayant rien à dire, il y a une autre espèce obtenue par une sélection artificielle. Il s'agit d'apollons et d'apollines, de superbes spécimens des deux sexes: les mâles ressemblent à des dieux grecs et les femelles à des déesses romaines. Ils ont pour mission de faire rêver, de jouer la comédie et les amis virtuels.
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