Dans le souci compréhensif de protéger les agresseurs d'une riposte qui pourrait les blesser, le ministère de la justice a, sur la recommandation du ministère de la santé, demandé que le parapluie soit considéré comme une arme de catégorie 6 et interdit de vente et de publicité dans sa forme actuelle.
Jusqu'ici considéré comme un protecteur inoffensif de la pluie et une canne d'appoint pour les clopins clopants, le regard des autorités a changé à la suite de deux affaires où le parapluie s'est révélé être une arme redoutable d'auto-défense capable de perforations fatales au point d'envoyer ad patres deux malfrats entreprenant une mauvaise action, poussés par une pulsion dont ils étaient la victime innocente. Le parapluie, à ces occasions s'est mis à l'égalité avec l'épée qui, depuis l'interdiction du duel par Richelieu n'est acceptée que mouchetée ou confinée dans des académies à la population triée sous le volet. La faute en est à son bout effilé qui, bien affûté, devient acéré au point de pouvoir percer.
Face à aux protestations conjointes des fabricants, des vendeurs et des clients, les ministres ont fait leur marche arrière habituelle et tolèrent que le parapluie conserve sa forme traditionnelle avec cependant son extrémité privée de pointe et remplacé par un embout en forme de soucoupe; en caoutchouc. Les fabriquants de parasols portatifs sont inquiets et se demandent si la mesure ne va pas être étendue à leur produit. Affaire à suivre.
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