Ce blog est pour le lecteur qui apprécie l'ironie, l'humour, qui est à l'affût de pensées faciles, d'idées saugrenues, d'inventions bidon, de conseils bizarres et qui n'est pas horrifié par le sarcasme, l'irrespect. Il est à éviter pour les conformistes, les dominants, les dominés.
mardi 29 janvier 2019
AVIS Â LA POPULATION
Dancharrr entrant dans une phase de méditation et d'hibernation met son blog en veilleuse à partir d'aujourd'hui et le réanimera quand il sera en état. Bye bye, hasta la vista, arrivederci.
lundi 28 janvier 2019
SOUVENIRS SOUVENIRS
L'oubli des souvenirs permet à la mémoire d'en accueillir de nouveaux.
***
Les souvenirs sont des images plus ou moins flous d'un film muet, tourné dans le passé qui défile en accéléré sur l'écran plein de trous d'une mémoire défaillante. On y joue le premier rôle sans s'en rappeler le texte, entouré de figurants à l'allure de fantôme.
***
Les souvenirs nous rappellent qu'on n'est pas né d'aujourd'hui et nous empêchent de vivre au jour le jour.
dimanche 27 janvier 2019
Une décision est bonne ou mauvaise, c'est mathématique. En politique, la droite trouve que la gauche n'en prend que des mauvaises et réciproquement.
Leur opposition est donc construite sur une erreur. Ils se déchirent, s'étripent sur cette connerie inaugurale, fondamentale. Une majorité élit ces gens-là, les applaudit, attend qu'ils fassent ce qu'ils ne peuvent pas s'empêcher de ne pas faire pour les maudire.
Conclusion: la politique est comme la religion, une folie !!!
samedi 26 janvier 2019
RADICAL
RADICAL est un mot remarquable: il est tranchant, définitif, sans concession. Il n'autorise aucune faiblesse. Il a malheureusement perdu sa noblesse avec le radicalisme, cette théorie politique opportuniste qui, avec son avatar, le radical-socialisme a conduit la troisième république à la guerre perdue d'avance et la quatrième dans le mur. Herriot, Queuille, les Faure et d'autres en furent les piètres héros. Ils justifient le mépris de Gabriel Matzneff qui intitula un de ses articles dans sa jeunesse et dans Combat, "Le chancre radical".
Radical vaut mieux que son parti.
vendredi 25 janvier 2019
LE CHIRURGIEN ET L'ARCHITECTE
La chirurgie est, comme l'architecture, d'intérieur et d'extérieur.
On a la chirurgie d'extérieur avec l'esthétique qui refait le nez, les oreilles, les seins etc.; la réparatrice qui recolle les gueules cassés; la rénovatrice qui essaie de faire du neuf avec du vieux, comme le faisait Violet-Leduc en effaçant les rides, en remettant des cheveux et en ôtant les bajoues.
Il y a la chirurgie d'intérieur, avec les spécialistes:
- de la plomberie (ils préfèrent qu'on les appelle vasculaires ou cardiaques). Ils travaillent la tuyauterie, débouchent les artères, posent des by-pass, enlèvent les varices.
- de l'électronique, en fait des électriciens. Ils posent un pace-maker alimenté par une pile pour rétablir le courant entre l'oreillette et le ventricule.
- l'ébénisterie qui joue de l'orthopédie et qui manie la scie, le burin, le marteau pour joindre les os cassés.
- la haute couture qui recoud les estomacs perforés, les intestins percés, enlève ce qui ne fonctionne plus.
- la mécanique qui fait des échanges standard et remplace, comme au garage, l'organe défaillant: un rein, un cœur, un foie, un poumon, le cristallin, la hanche, l'épaule, le genou.
En réalité, les chirurgiens se prennent pour des artistes et ne sont que des artisans spécialisés. Il y a de moins en moins de généralistes sachant tout faire : déboucher une artère, enlever un estomac ou le réduire pour couper l'appétit, recoudre un doigt, etc... Malheureusement, cette belle activité va disparaître avec l'arrivée de robots-chirurgiens dotés d'une intelligence artificielle : précis au micron près, rapides, infatigables, ils commencent à envahir les salles d'opération. Leur avenir est programmé, comme l'obsolescence de leurs prédécesseurs.
jeudi 24 janvier 2019
LA MIMIQUE
Elle est un moyen d'expression à part entière. Le mime en fait le fond de son commerce artistique. Elle vaut mieux qu'un long discours et elle nous apprend les ressorts cachés de l'âme: sans bruit ni postillons. On a ainsi:
- le hochement avec ses deux directions: de gauche à droite dans le sous-continent indien, d'avant en arrière ou de bas en haut, selon la longueur du cou, dans le reste du monde. Il signifie l'acquiescement ou le doute, selon le contexte du moment.
- le sourcil froncé révèle une inquiétude, une expectative.
- les lèvres pincées indiquent une forte réprobation.
- le sourire parle de lui-même. Il est fréquent chez le bon caractère où il est franc.
- l'écarquillement des yeux ne se voit qu'en cas de surprise, de stupéfaction mêlée d'ahurissement.
- le hérissement des cheveux est un signe de grande peur, il est réflexe .
- le clin d’œil est un signal de connivence, de reconnaissance, d'invitations à plus,si accord sur le tarif.
- la bouche bée - à distinguer de la bouche béante réservée au dentiste - ne se voit que si l'étonnement le mérite.
- le rictus, cette déformation effrayante des commissures est l'apanage des traîtres, des assassins passant à l'acte et de la frange mal famée de la société.
La mimique associée à la gestuelle est un langage qui a connu son heure de gloire au temps du cinéma muet. L'impassible est un infirme de la mimique. Il cache ses sentiments pour faire croire qu'il n'en a pas.
mercredi 23 janvier 2019
UNE REMARQUE DU CYNIQUE
L'humanité des enfants élevés au sein de leur mères est plus affirmée que celle de ceux élevés au lait de vache.
CQFD
Les décisions unilatérales sont prises par des esprits qui réfléchissent par un seul de leurs deux cerveaux. Ce sont des hémiplégiques de la raison.
Seules les décisions qui sont prises après une interrogation de ceux qui sont pour et de ceux qui sont contre, c'est à dire après une discussion bilatérale peut aboutir à une conclusion acceptable. Mais n'en sont capables que ceux qui marchent des deux pieds et pas à cloche-pied, c'est neurologique.
mardi 22 janvier 2019
lundi 21 janvier 2019
UNE IDÉE RÉVOLUTIONNAIRE
Vous n'avez pas été sans remarquer que, depuis longtemps, pour ne pas dire toujours, presque toutes les nouvelles sont du jour et rarement de la nuit. Comme elles sont en plus souvent mauvaises, on est forcé de conclure que les rayons du soleil ont un pouvoir délétère sur les événements et qu'ils les rendent mauvais avec la conséquence remarquable dont on est en train de parler.
J'en conclus que, pour avoir de bonnes nouvelles, il convient d'inverser le rythme de l'activité humaine, que le jour soit consacré au sommeil et la nuit à la vie laborieuse. Les nouvelles, échappant au rayonnement solaire, seront automatiquement en majorité bonnes.
Le moral des français remontera, le plaisir de vivre dans les bonnes nouvelles sera, plus qu'une réduction des inégalités et la baisse des impôts, un motif de satisfaction générale, les extrêmes disparaissant avec leurs raisons qui sont mauvaises tout en étant bonnes.
C'est une des 101 propositions que je me propose de faire au grand débat national voulu par le président Macron de la République en marche et ma contribution à la nouvelle Révolution française.
dimanche 20 janvier 2019
DEUX ET DEUX
Deux est plus grand que un, c'est dire son importance.
Cela commence par le début et la fin, le départ et l'arrivée et les deux événements les plus fameux: la naissance et la mort. L'entre-deux occupe le reste du temps.
UN BATTANT
J'ai un ami qui commence un traitement à l'hôpital. Je sais qu'il va s'en sortir car il proclame qu'il va mettre les menottes aux rayons, donner la nausée à la chimio et rendre malade la médecine. Avec lui, la thérapeutique a intérêt à bien se tenir et à faire un bon boulot.
samedi 19 janvier 2019
DE TOUT UN PEU
Finir permet de recommencer.
***
Le propre de l'illusion est de rapidement se transformer en désillusion.
***
Le cauchemar a , sur le rêve, l'avantage d'être plus près de la réalité.
LE SOMMEIL
Il y a deux sommeils:
-le sommeil léger, proche de l'insomnie,
-le sommeil lourd, encore appelé sommeil de plomb avec ses deux variétés:
- le définitif , sans réveil, obtenu par une balle de colt Remington ou une arme de service,
-le plus courant, avec réveil ( laborieux) induit par une benzodiazépine. Son action primaire est pleine d'effets négatifs ( addiction rapide, faiblesse musculaire avec chute, confusion mentale, éruption, amnésie etc.....).
Je ne parle pas du sommeil normal, reposant, naturel, profond, sans effet secondaire. Il est devenu l'exception si j'en crois mes oreilles, l'apanage d'une minorité qui n'ose s'en réclamer tant les bons dormeurs sont marginalisés, considérés comme des déviants, des anormaux, des asociaux qui ne veulent pas s'inscrire dans le lamento à la mode de chez nous.
LA RICHESSE
Être riche, c'et avoir beaucoup plus de moyens que la moyenne et assez d'argent pour manger matin, midi et soir chez Ducasse et habiter un château suisse.
TREMBLONS
L'avenir est d'autant plus à craindre que ceux qui le préparent ne savent pas où ils vont.
vendredi 18 janvier 2019
HIER ET AUJOURD'HUI
Hier les films étaient regardés en cinémascope, sur un écran le plus grand possible. Le must était
celui du Grand Rex, à Paris, boulevard Poissonnière avec ses 24,90 mètres sur 11,35.
Aujourd'hui, la mode est de regarder les films sur son smartphone et un écran de 124 millimètres sur
59. Ça leur suffit, ils sont contents, c'est cool.
Quelle plus belle illustration de l'HOMME MODERNE et de son rétrécissement.
celui du Grand Rex, à Paris, boulevard Poissonnière avec ses 24,90 mètres sur 11,35.
Aujourd'hui, la mode est de regarder les films sur son smartphone et un écran de 124 millimètres sur
59. Ça leur suffit, ils sont contents, c'est cool.
Quelle plus belle illustration de l'HOMME MODERNE et de son rétrécissement.
HEUREUSEMENT
Heureusement que l'on a les professeurs, les instituteurs, les éducateurs, les coachs, les entraîneurs, les philosophes, les curés, les avocats pour nous apprendre ce que l'on doit savoir et penser et que les plombiers, les électriciens, les couvreurs, les menuisiers les plâtriers, les épiciers, les mécanos, les médecins, les pharmaciens, les peintres, , les électroniciens, en gros tous les artisans exercent une activité artisanesque pour faire ce que l'on ne sait pas faire. Sans tous ces gens, on serait en peine de penser et de dire tout autant qu'on aurait des difficultés à survivre.
Qui a dit que l'homme n'était pas une fourmi?
jeudi 17 janvier 2019
DE SOURCE SÛRE
De source certaine, il se confirme que, malgré une
exploitation intensive depuis 2000 ans, les réserves de la France en eaux
minérales et en gaz thermal devraient permettre de faire face aux besoins de la
population pour encore deux millénaires, même en tenant compte d’une
démographie presque galopante. Le résultat est à mettre au compte d’une gestion
raisonnée de notre richesse souterraine et donne du poids à ceux qui exigent
que l’industrie pétrolière soit gérée par l’industrie thermale.
L'AVENIR
Quand les gens n'iront plus à Auchan, à Carrefour et chez Leclerc pour se promener dans les allées et faire leurs courses en poussant un chariot, car tout sera livré à domicile , le frigidaire étant connecté à l'épicier,que feront-ils de leur temps?
Je crains une inflation de l'obésité et que le temps économisé dans les embouteillages, les parkings et entre les rayons ne soient pas consacré à lire Les fleurs du mal, Belles de nuit, Hariri, écouter Mozart ou Amanda Lear, jouer au piano, au bridge, au golf, à faire des abdominaux, des salades, à méditer, à chanter, à écrire ou plus généralement , comme le recommandait Candide à Pangloss à cultiver son jardin mais qu'il soit occupé à manger.
mercredi 16 janvier 2019
DIALOGUE
Il y a dialogue et dialogue.
Il y a le dialogue
intérieur où l’on est seul avec soi-même pour engager la conversation. On
se pose des questions et personne d’autre ne donnera la réponse.
Exemples :
- Quelle heure peut-il bien être ?
- Où vais-je aller demain ?
- Où est ma clef ?
- Où ai-je la tête ? Etc., etc.
L’interrogatoire est permanent et il n’est pas toujours
facile de trouver la réponse. Surtout si, perfectionniste, on recherche la
bonne.
Heureusement, il y a la sieste, les rêves, des moments de
méditation où l’on fait le vide et on cesse de se questionner. On peut
aussi se poser des questions dont on n’a pas la solution. C’est frustrant, mais
aussi reposant si on cesse d’y penser pour passer à une autre.
Il y a aussi le dialogue extérieur si vous ne vivez pas en
ermite, n’êtes pas un solitaire en voyage autour de la terre ou de la lune.
Vous y êtes obligé par la vie en société. De gré, de force il faut dialoguer si
vous ne voulez pas être mis à son ban. On a :
Le dialogue officiel.
Réservé à quelques uns qui ont beaucoup à dire ou à se faire
pardonner, il s’illustre dans la conférence de presse, l’interview. Ses seules
qualités sont en fait des défauts. On l’entend mais personne ne l’écoute.
Tissus de mensonges, de contre-vérités, d’affirmations sans preuves, il met aux
prises deux interlocuteurs qui sont là pour paraître débattre, jeter du leurre
et de la poudre et mentir avec sincérité.
Le dialogue
unilatéral.
C’est la confidence, la confession, quand on est deux et
qu’un seul parle. C’est le discours, le sermon quand on travaille dans l’urbi
et l’orbi. C’est alors une conversation à haute voix entre celui qui parle et
un muet qui entend et n’a rien à dire car il n’en a pas l’occasion. Ça ne veut
pas dire grand-chose en général mais c’est très expressif. Si vous en doutez,
revoyez en différé un sermon de Carême du R.P. Riquet, un discours des
présidents au premier de l’An ou d’un premier ministre à l’Assemblée.
Le dialogue privé
est la conversation habituelle qui règle la vie en société et permet la
cohabitation entre individus de même espèce. Il est à l’honneur à la maison,
dans la rue, au bureau, au bistrot. À la différence de la conversation - avec
laquelle il a beaucoup de points en commun -, le dialogue se pratique à deux.
C’est un échange qui supporte mal la cohue, la multitude. Il brille à l’écart
de la foule, car il faut s’entendre parler pour dialoguer avec profit. Pour
être de qualité, il doit être ouvert, franc, direct. Ceux qui réussissent le
mieux à dialoguer sont ceux qui en ont le sens. C’est un fait avéré qui se
révèle certain à chaque bonne occasion. C’est malheureusement rarement le cas
et une faiblesse qui explique qu’il soit peu constructif. Après l’avoir pratiqué,
je préfère maintenant le monologue et le blog au dialogue, m’étant aperçu
qu’une vision unilatérale donne une chance de moins de se tromper que lorsqu’on
a deux opinions, toutes les deux contestables. Donc, la force du blog et du
monologue est d’être unilatéral et d’éviter la dispersion C’est la conclusion
que j’ai tirée après le dernier dialogue de sourds auquel j’avais eu le malheur
de participer.
____________
mardi 15 janvier 2019
MA MINUTE EST Â VOUS
« Navrée de ne
pas avoir donné signe de vie mais je n’ai pas une minute à moi ».
« Vous êtes toute
excusée, c’est un cas de force majeure. Mais, dites-moi, vos minutes, si elles
ne sont pas à vous, elles sont à qui ? »
« Mais à tous ceux
qui me les prennent ou à qui je suis forcée de les donner.. Comme si je ne
savais pas quoi en faire. Vous allez me plaindre quand je vous dirai que ça
commence dès le matin.
À peine réveillée par
la cloche de l’église, je dois répondre au téléphone à la cousine qui me
raconte le cauchemar qui l’a tenue éveillée le temps de se rendormir. À peine j’ai raccroché et c’est le petit déjeuner de l’autre qui veut toujours
être servi le premier sous prétexte qu’il doit partir travailler et préparer
les assiettes du chat, du chien et elles sont difficiles, les satanées
bestioles. À peine le temps d’avaler un café crème que le devoir m’appelle. Le
ménager s’entend. J’ai à déplacer la poussière qui s’est accumulée depuis la
veille, à changer l’eau des fleurs, à cirer le parquet de la chambre des
invités au cas où quelqu'un débarquerait par surprise. À 10 h 20 c’est le
potager qui me réclame et il faut préparer le terrain pour les petits pois, les
carottes, les navets, les haricots; les pommes de terre, elles sont déjà en
place. Elles n'aiment pas attendre, les sacrées Charlottes et les Belles de
Fontenay. Le temps de m’écailler les mains de la saleté et c’est la Nouvelle
République qui veut que je lui donne mon avis sur les dernières nouvelles du
canton et du monde. C’est pas brillant. Ça se chamaille, ça se fait la guerre,
ça se dispute et c’est contagieux. À 2 lieues d’ici le père Gaston, un vieux
avec qui j’étais en classe, il vient de se faire piquer ses sous par une bande
de galopins qui l’ont laissé sur le carreau, quasi-mort. C’est ti pas
malheureux ! Après avoir épluché la liste des nouvelles veuves, je fais
quelques mots fléchés pour entretenir l’intellect et pas avoir à chercher les
mots dans le dictionnaire, d’autant que je me rappelle pas où je l’ai mis. À
midi tapant, je dois m’activer pour préparer le repas de monsieur qui rentre
pour se mettre les pieds sous la table. Il veut pas de la gamelle comme les
autres. Il doit manger dans une assiette, le môssieu. Et difficile en plus. Du
réchauffé de la veille c’est pas pour lui.
Après l’avoir
réexpédié vite fait mais bien fait, jamais de reproche, j’ai ma fierté,
j’essaie bien de grappiller une ou deux minutes pour avoir une pensée pour
moi : me souvenir d’un moment agréable. Mais pas moyen. C’est la sonnette
qui cloche et la voisine, cette langue de vipère qui vient me demander comme
tous les jours si j’ai pas aperçu son Médor, un chat castré gros comme un
squelette et qui vient me voir pour essayer d’avoir moins faim. Le pauvre. Je
la réexpédie vite fait, mal fait, la mégère, à ses oignons. Je ferais bien une
grande sieste mais c’est pas le moment car c’est celui de partir rejoindre la
compagnie des folles au club du troisième âge de la maison d’action civique et
sociale pour le bien de la population rurale en zone de désertification
accélérée (M.A.C.S.B.P.R.Z.D.A.). On y a un entraînement à la belote coinchée
avant le grand tournoi intercantonal du mois prochain. On aimerait bien ne pas
finir derniers comme chaque fois. Et cette fois-ci on a débauché un coach super.
Elle a fait partie de l’équipe qui, l’année dernière, a failli parvenir en
demi-finale du tournoi d’élimination au championnat régional. En tant que
suppléante adjointe à la remplaçante en titre, je me dois de participer à
l’enseignement des techniques d’intimidation et de dissimulation qui font que
la belote coinchée ressemble beaucoup au poker d’as.
Je rentre à la maison
vers 17 h 30, épuisée de l’effort de concentration. Je mets au clair mes notes,
mémorise la stratégie qui ne doit pas faire oublier la tactique. C’est ce qui a
permis à Napoléon de gagner à Austerlitz ne jamais l’oublier, nous a martelé le
coach qui connaît tout sur tout. Je savais pas moi que Napoléon avait été jouer
à la belotte coinchée à Austerlitz, salle Wagram aurait été plus près de
l’Élysée.
Je repars au jardin car l’arrosage des fleurs ne veut pas
attendre et il va être 19 heures. Monsieur, après ses discours et une partie à
La Boule joyeuse il, va réclamer à corps et à cris son boire et son manger
comme si j’avais eu du temps à passer dans la cuisine. Je me dépêche donc avant
qu’il arrive. J’ai même pas le loisir de vous offrir un petit gâteau, une eau
de vie, une cerise ou un café. Ça aurait été de bon cœur, mais comme vous
l’entendez, j’ai pas une minute à moi pour pouvoir vous la donner à
vous ».
____________
CQFD
Si, malgré sa proximité, la famille est rarement le siège d'une relation sentimentale liée à la connaissance intime, on comprend que l'ami si sympathique reste un parfait inconnu.
lundi 14 janvier 2019
DÉPHASAGE
La stupéfaction, puis l'irritation rapidement coléreuse marquent la réaction de nos gouvernants au déferlements des gilets jaunes.
L'incompréhension reste totale.
Ce n'est que le énième remake d'un grand classique de l'histoire de France; une révolte, une jacquerie, peut-être une révolution, monsieur le président. Les précédents ont eu lieu en 1968, en 1870, en 1848, en 1789 pour ne citer que les derniers.
Dans tous les cas, la surprise est totale, le pouvoir désemparé, la réaction variable. En 1870, la Commune fut réduite dans le sang et 1789 se conclut par une révolution sans œillets .
Chaque fois le pouvoir accuse la rue de créer le désordre et essaie de rétablir l'ordre avec plus ou moins de bonheur. Jamais cependant il n'admettra que la colère qui a crée le désordre a été la conséquence de sa capacité à prendre de mauvaises décisions et de son incapacité à prendre les bonnes .
Cet aveuglement a une origine évidente. Les gens qui ont le pouvoir ne connaissent pas ceux qu'ils gouvernent. Leur origine, leur mode de vie, leur éducation, le formation en font les équivalents de la noblesse de la royauté. Ils forment une caste, une classe qui les isolent du peuple. Il devient normal qu'ils n'en connaissent pas les besoins, les aspirations et les problèmes. La nomenklatura qui se coopte, monopolise les postes de décision, à Bercy, dans les ministères, les grandes villes se comporte en prince, en despote moins éclairés que plus après avoir vérouillé leur pouvoir.
L'ESPOIR FAIT VIVRE
Si l'impossible d'hier est devenu possible aujourd'hui, l'impossible d'aujourd'hui sera possible demain.
dimanche 13 janvier 2019
CLIENTÉLISME À CONTRE-SENS
La réflexion, le bon sens, l'évaluation des risques devraient guider la prise de la moindre décision. C'est ce que pense le vulgum pecus. On espérait que la démarche d'un responsable s'inspirait de cette évidence.
Le Président de la République a démontré le contraire quand, cédant aux chasseurs, il a autorisé des méthodes condamnables, augmenté les quotas, divisé par deux le prix du permis, tout cela pour se concilier 1,2 millions de chasseurs et apparaître comme un ami leur voulant du bien.
Ce faisant, il s'aliénait d'une façon définitive les millions d'adversaires de la chasse, oubliant qu'ils votent et que, s'ils sont moins bruyants que les autres, ils sont plus nombreux, ont de la mémoire, une éthique, une morale, qu'ils veulent être respectés et que l'ami de leurs ennemis est un ennemi.
Comment ne pas frémir quand on est gouverné par quelqu'un qui, avant de prendre une décision ne réfléchit pas, n'interroge pas son bon sens et n'évalue pas les risques ???
samedi 12 janvier 2019
AUX GRANDS HOMMES
L'imbécillité humaine n'a pas de limites et l'Histoire regorge de ses méfaits. Il n'y a pas un pays qui, à un moment ou à un autre, n'ait encensé un roi, un empereur, un dictateur, un président, un général, un maréchal en oubliant qu'il a envoyé à la mort des milliers, des millions de soldats, fait tuer des milliers, des millions d'innocents pour satisfaire sa soif de conquêtes, son besoin d'élargir les frontières, de découvrir de nouveaux horizons, d'éliminer les opposants. Ce furent Alexandre, Attila, César, les croisés, Cortès, Napoléon 1 et 3, les colonisateurs, Hitler, Staline, Mao, les Khmers rouges etc...
Ils occupent de leur mort, des panthéons, des mausolées, des basiliques et rares sont ceux qui finirent accrochés à un croc de boucher. On leur a plutôt élevé des statues. Ils ont leurs avenues, des boulevards, des esplanades.
Jamais ils n'ont été - ou alors tardivement ou timidement - dénoncés pour ce qu'ils étaient réellement: des fous furieux, des assassins, des sérial killers de masse, orgueilleux, misanthropes, des idéologues sectaires fanatiques d'eux-mêmes, de leur utopie, de leurs rêves de gloire, de grandeur, eux qui n'étaient que des mythomanes sanguinaires.
Leur impunité, la tolérance de leurs méfaits, l'admiration, l'adoration, l'obéissance, le culte qui les entouraient et les entourent encore pour beaucoup sont la preuve accablante que rien ne peut vaincre la cécité, le refus de la réalité, la bêtise. Ce sont les fondamentaux de l'esprit humain, sa marque de fabrique. Ils rendent impossible le possible.
RENCONTRE
J'ai croisé ce matin un coq faisan qui picorait sur le bas-côté du routin. Ma voiture ne l'a pas distrait.
Il était magnifique avec un plumage resplendissant de couleur et de brillance.
Savoir que cette merveille sera, dans quelques heures, massacré à bout portant, par un tueur déguisé en chasseur armé jusqu'au dentier, suant, sentant la bière, le tabac, rougeaud, épais, grossier de corps et d'âme me donne envie de vomir sur cette humanité dénaturée.
vendredi 11 janvier 2019
LE MOMENT DU MENSONGE
Nous avons parlé du moment de vérité, il y a quelques jours. Par esprit d'équité, je suis obligé d'aborder son contraire, le moment du mensonge.
La différence saute au yeux: par définition, le moment de vérité est éphémère, c'est un instant, le moment de mensonge est pérenne, on vit dans le mensonge.
Il se distingue aussi par sa fréquence, on en est tous atteints, même les saints comme vous et moi. Seul le degré fait la différence.
Certains - de façon plus ou moins consciente - en sont tellement imprégnés qu'ils en ont fait la base de leur profession.
L'emblématique est l'escroc, Madoff, l'archétype charismatique. Il a volé 65 milliards de dollars. Les autres ne risquent pas la prison. Leurs mensonges sont applaudis. Ils sont admirés, vénérés, respectés. Ils sont publicitaires, font de la politique, promettent le paradis, la santé, le bonheur. Souvent ils croient à leurs mensonges même quand ils n'ont aucune preuve de la vérité de leurs affirmations. C'est une excuse, pas une raison.
A côté de ces menteurs professionnels, on a les occasionnels, les intermittents du mensonge, vous et moi. On y a recours pour se faire passer pour ce qu'on n'est pas, avoir une petite satisfaction, se sortir d'un mauvais pas. Le mal est petit et on est le seul à le connaître, à en souffrir. C'est ce qui nous distingue des grands menteurs. Eux n'ont aucun regret, ils s'en glorifient et les font passer pour des vérités. Leur culot est infini, leur impunité totale, leur succès est garanti par le gouvernement, les églises, les médias.
jeudi 10 janvier 2019
CONSEIL
Lire le Goncourt, le Renaudot, le Fémina, c'est bien, c'est méritoire, c'est tendance, mais votre priorité devrait aller à :
- "La Brièveté de la vie" de Sénèque,
- "Les pensées" de Marc-Aurèle,
- "Le tableau de Cébès",
- Cioran, en commençant par "De l'inconvénient d'être né",
- "L'Homme de Cour" de Balthasar Gracian.
Pour vous distraire, je vous conseille deux auteurs que Lire ne vous recommandera jamais:
- Paul Kenny, un duo belge très francophile qui a publié de 1953 à 1996, 237 romans d'espionnage que je redécouvre. Le héros, Francis Coplan fait de Bond un enfant de Marie. Le remarquable est l'acuité, l'actualité, l'intrigue, l'écriture et leur constance dans la qualité. Vous les trouverez dans les brocantes et chez les bouquinistes.
- Serge Brussolo, une imagination débordante, encore bien vivant, toujours formidable, rejoignez ses fanatiques dont je suis. Il faut le découvrir par ses premiers romans. King, à coté, fait dans le remplissage, le laborieux.
Pour nos élites littéraires, ces romans ont l'inconvénient de ne pas être la traduction de pavés de 500 pages et d'avoir été publiés par Le Fleuve Noir, un éditeur de romans de gare, à la couverture vulgaire et qui ne peuvent intéresser que des ploucs.
SI
SI le temps gagné égalait le temps perdu, on ne vieillirait pas.
***
Si la saleté morale avait l'odeur et l'aspect de saleté physique, combien de célébrités deviendraient répulsives?
***
Si les baïonnettes n'ont pas maté les sans-culottes, que peuvent des matraques contre les gilets jaunes?
mercredi 9 janvier 2019
LA FORCE DES FORCES
Les forces du mal travaillent partout depuis toujours dehors, dedans.
 l'extérieur, elles s'activent à faire la guerre, les accidents, les assassinats, les vols, etc..  l'intérieur, elles nous infligent le mal de tête, le mal de dos, le mal aux dents, le mal au ventre, le mal de vivre, etc...
Force est de constater qu'on ne peut pas en dire autant de la force du bien.
mardi 8 janvier 2019
LE MOMENT DE VÉRITÉ
Les moments de vérité ponctuent la grande et notre petite histoire. Ils révèlent ce qui se cachait sous les discours, les sermons, les mensonges, l'hypocrisie. Ils décapent la réalité, la mettent à nue.
On en vit actuellement, en France, quelques uns avec Macron, Mélanchon, Barbarin, Wauqiez, les gilets jaunes etc. et ailleurs avec Trump, le Brexit, l'Italie, la Chine, l'Espagne, l'Europe etc. .
Nous avons les nôtres au moment du plongeon, de l'ascension, de l'examen, du concours, du vote, du deuil, de la signature, de la maladie, de l'accident, de l'incendie etc. .
Ils ont tous le pouvoir d'évaluer le courage, la volonté, l'intelligence, la force du caractère.
Ces moments sont les seuls où la vérité triomphe du mensonge, base de la société et de notre personnalité. Pour cela, ils sont difficiles à supporter, à surmonter. Le problème est qu'ils s'imposent d'eux-mêmes et sont donc inévitables. C'est très instructif, rassurant, effrayant.
lundi 7 janvier 2019
dimanche 6 janvier 2019
SI
vous étiez raisonnable, vous ne feriez pas comme moi et vous partiriez aux antipodes, en plein été, à Perth, Australie, par exemple. Il y faisait aujourd'hui, à 9 heures 26 degrés centigrade. Vous échapperiez au vent glacial, au verglas, aux fractures du fémur, de l'humérus, du radius et à une pneumonie double, mais c'est vous qui voyez.
LE TEMPS
C'est parce qu'il est poussé par le passé, bousculé par le présent que le temps est pressé d'aller dans le futur.
samedi 5 janvier 2019
UNE REMARQUE DU CYNIQUE
La mort est le traitement radical, écologique, économique dont dispose la nature pour SOIGNER la vieillesse et les maladies qui ne guérissent pas toutes seules. Son efficacité n'est pas appréciée à sa juste valeur.
UN ESPOIR
Avec quelques trucs en plus, l'homme aura fait un grand bond en avant en devenant un robot intelligent.
vendredi 4 janvier 2019
SI ON Y RÉFLÉCHIT,
on a deux prisons. La plus commune est celle
du sectaire,
du fanatique,
du thuriféraire,
de l'idéologue,
mais aussi de l'idéaliste,
du croyant,
du courtisan,
du partisan qui s'y enferme avec avec inconscience, enthousiasme. Elle serait moins oppressive que celle qui enterre entre quatre murs à Fleury-Mérogis.
Dans l'une, le gardien a les clefs, la peine peut être suspendue, la levée d'écrou est possible. Dans l'autre, la victime se met au service d'une religion, d'une politique, d'un pouvoir, d'une philosophie et fait allégeance au point d'abdiquer sa liberté pour:
- obéir aux ordres quels qu'ils soient: tuer, torturer, dénoncer,
- s'emmurer dans un couvent, renoncer à se marier, à avoir des enfants,
- applaudir, lever le bras, défiler, voter, manifester, se prosterner.
Cette capacité qu'à l'homme de s'amputer de son esprit de décision, de raisonnement, de réflexion et finalement de perdre les deux critères de l'intelligence que sont le sens critique et la curiosité est effrayante. Ne trouvez-vous pas?
DÉFINITIONS OBJECTIVES
Le vice est un péché assumé passé à la chronicité tandis que la vertu est une attitude hypocrite parée de sainteté.
jeudi 3 janvier 2019
LES INTELLIGENCES
Il y a beaucoup d'intelligences, celle
- du cœur: l'abbé Pierre, la mère Thérésa,
- du fer: le maréchal-ferrant,
- de la philosophie: Kant,
- du vocabulaire: monsieur Larousse,
- des alexandrins: Corneille, Racine,
- des lettres: Victor Hugo, Chateaubriand
- de la conversation: Lucchini, d'Ormesson,
- du bon: le pâtissier,
- des doigts: l'orfèvre,
- de l'illusion: le magicien,
- du vol: l'oiseau,
- des chiffres: le calculateur
- du cœur: l'abbé Pierre, la mère Thérésa,
- du fer: le maréchal-ferrant,
- de la philosophie: Kant,
- du vocabulaire: monsieur Larousse,
- des alexandrins: Corneille, Racine,
- des lettres: Victor Hugo, Chateaubriand
- de la conversation: Lucchini, d'Ormesson,
- du bon: le pâtissier,
- des doigts: l'orfèvre,
- de l'illusion: le magicien,
- du vol: l'oiseau,
- des chiffres: le calculateur
et puis il y aura l'intelligence totale, globale, universelle, surnaturelle, encyclopédique, l'IA, l'intelligence artificielle.
LA PREUVE DE L'EFFICACITÉ DU TRAITEMENT HOMÉOPATHIQUE
Il a été prouvé que le choléra guérit de sa diarrhée verbale le bavard.
mercredi 2 janvier 2019
LA SOLUTION
Quand on se sent devenir étranger dans son pays, trois remèdes:
- on cherche une terre hospitalière,
- on se déclare apatride, dans sa maison,
- on trouve un refuge chez les euménides, des bienfaisants, les derniers des atrides.
- on cherche une terre hospitalière,
- on se déclare apatride, dans sa maison,
- on trouve un refuge chez les euménides, des bienfaisants, les derniers des atrides.
DE TOUT UN PEU
Les gourous sont des personnalités qui attirent les personnes qui ont besoin de leurs idées pour penser.
***
Ce que j'aime dans le champagne, ce ne sont pas les bulles, l'alcool, la couleur, la saveur, mais la fête, son nom, la coupe, le pschitt, le toast.
mardi 1 janvier 2019
PAROLES D'UN VIEUX SAGE
Le charme du péché est dans la tentation, cette titillation de la curiosité qui précède le passage à l'acte. Elle contient l'essentiel du plaisir qui est dans l'attente, le seul moment qui ne déçoit pas.
***
Je préfère le lard à la manière car tout est bon dans le cochon, alors que, dans l'art actuel, quand il se dit moderne, il n'y a pas grand chose à sauver.
DE TOUT UN PEU
L a méduse a l'intelligence de ne pas se prendre pour une pieuvre.
***
L'athée est très orgueilleux. Il ne croit pas en Dieu, mais croit en lui.
***
Beaucoup importe plus que peu, c'est dire!!!LE CHANGEMENT, C'EST LE PIED BOT
Pour changer, il suffit d'un peu de patience et d'attendre d'être vieux pour être plus petit, plus ridé, plus pauvre, plus malade, plus seul.
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